Lors d’un atelier sur la régulation du marché des produits pétroliers au Burundi de ce 9 septembre, le directeur chargé de la gestion du carburant a fait savoir que le stock stratégique coûterait cher à la population.
«Qu’est ce qui manque pour que le stock stratégique du carburant soit mis en place afin d’éviter la pénurie du carburant dans le pays ?», a interrogé un représentant d’une station-service au cours de cet atelier organisé par l’Autorité de Régulation des Secteurs de l’Eau potable et de l’Energie à l’intention des intervenant dans le secteur pétrolier. Il rappelle que les stations-services vont s’approvisionner par moments chez les importateurs et qu’ils n’y trouvent rien.
Daniel Mpitabakana, directeur du carburant au ministère de l’Hydraulique, Energie et Mines reconnaît que le premier défi dans le secteur pétrolier est lié au manque du stock stratégique du carburant. «Nous n’avons pas un stock stratégique bien que nous sachions qu’il est primordial», souligne M. Mpitabakana.
A la base, fait-savoir ce directeur, le gouvernement abandonne les frais destinés au stock stratégique du carburant au profit des citoyens. Il rappelle que l’argent nécessaire pour ce stock stratégique du carburant doit normalement provenir des taxes perçues sur le carburant.
Mais M. Mpitabakana soutient que «le gouvernement préfère laisser ces taxes pour que les Burundais puissent acheter le carburant à un prix abordable». Et d’indiquer que le stock stratégique reste tout de même un souci du gouvernement.
Jusqu’à ce jour, le Burundi possède au total 5 dépôts d’entreposage du carburant avec une capacité de contenance de plus de 61 millions de litres. 20 millions de litres sont consommés chaque mois au Burundi d’après le directeur du carburant.