Dans une déclaration sortie mardi 23 avril, l’Action Justice et Equité au Burundi(AJEBU) Genderingingo, tout en saluant la mesure du Chef de l‘exécutif burundais de gracier certains prisonniers, estime qu’à elle seule, la mesure ne suffit pas. « La population carcérale du Burundi reste de loin la plus élevée », indique Salvator Minani, vice-président.
A cet effet, M .Minani, parle de la nécessité des mesures d’accompagnement pour bien contribuer au désengorgement des prisons. Entre autres, souligne-t-il, les Cours et les Tribunaux, en particulier, doivent faire bonne application des dispositions pertinentes du code pénal burundais. « Ils ne doivent pas être toujours tenus de mettre en avant la peine privative de liberté. Car, la peine peut être remplacée par les travaux d’intérêt général ou par la condamnation conditionnelle».
M .Minani appelle aussi le pouvoir législatif à procéder, si les conditions et les circonstances le permettent, à l’amnistie. « Il pourrait interdire de continuer des poursuites pénales ou effacer des condamnations prononcées »
Pour rappel, en 2015, 3.461 prisonniers ont recouvré leur liberté grâce à cette mesure présidentielle. En 2016, ils étaient 6.136, en 2017, 2.247, l’année passée, 2.750 .Et tout récemment, jeudi 18 avril, 668 ont pu regagner leurs familles grâce à cette mesure.