Ce mercredi 20 juillet lors du Conseil des ministres, le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage a évoqué le manque criant de médecins vétérinaires. Même constat pour certains médecins vétérinaires.
La disponibilité des services vétérinaires qualifiés prend le sens inverse. Aujourd’hui, le pays manque de façon criante les médecins vétérinaires alors que le gouvernement du Burundi avait mis en place un service vétérinaire efficace qui comprenait un médecin vétérinaire au niveau de chaque province, un technicien vétérinaire au niveau de chaque commune, un aide infirmier vétérinaire au niveau de chaque zone, avec un centre vétérinaire équipé et un bain de détiquage. C’est la déclaration du ministre de l’Elevage, Déo-Guide Rurema, lors du Conseil des ministres de ce 20 juillet.
Ce manque est confirmé par le médecin vétérinaire, Pascal Niyokwizera. Et moult facteurs sont révélés par celui-ci : « Il n’y a aucune école pour enseigner la médecine s’occupant des animaux, ni la faculté au sein des universités publiques et privées au Burundi. Ceux qui le veulent se trouvent dans l’obligation de se rendre à l’étranger où on enseigne la médecine vétérinaire », a-t-il indiqué.
Pourtant, dans plus de 20 instituts techniques agricoles, figure la section vétérinaire dans leurs matières. Mais le docteur vétérinaire précise qu’aucun médecin vétérinaire n’y dispense des cours : « Et malheureusement, à la fin de leurs études, ils ne deviennent que des techniciens vétérinaires, car ils reçoivent des formations insuffisantes », regrette M. Niyokwizera.
Bujumbura compte actuellement une seule infrastructure sanitaire publique des animaux, dont le laboratoire national vétérinaire de Bujumbura : « Un autre, c’est un cabinet privé », a précisé Pascal Niyokwizera.
Du pain sur la planche
Un autre facteur évoqué par ce docteur est le salaire dérisoire des médecins vétérinaires. Ceux qui parviennent à décrocher une bourse d’étude à l’étranger dans ce domaine, préfèrent y rester ou changer de faculté : « Le salaire minime fait partie des causes qui font que les étudiants ne s’intéressent pas à la médecine vétérinaire ».
Il demande au gouvernement de conjuguer beaucoup d’effort dans la mise en œuvre des solutions proposées lors du dernier conseil des ministres : « Et même introduire la faculté de médecine vétérinaire ou construire des écoles. Il faut que le gouvernement élabore des stratégies, car cela prend du temps. Il y a beaucoup de choses à faire. Il faut que le gouvernement revoie le salaire de ces médecins pour attirer ceux qui sont à l’étranger. »
Du côté du ministère, ils ont proposé des solutions dans une note sur les défis liés à l’insuffisance des médecins vétérinaires et spécialistes en productions animales : « Après analyse, le Conseil des ministres a approuvé les voies de solutions proposées par la note et a en outre recommandé de procéder à une réallocation du budget destiné aux bourses d’études du ministère de l’Education Nationale pour mettre la formation des vétérinaires parmi les priorités.
En plus, créer une Faculté de médecine vétérinaire à l’Université du Burundi et doter les vétérinaires d’équipements suffisants », peut-on lire dans le communiqué de presse du conseil des ministres.
En attendant la création de cette faculté formant les futurs vétérinaires, saba bourses abakoloni turungike abavyiga.