C’est une maladie neurologique dégénérative affectant le système nerveux central. Selon le Dr Patrice Barasukana, neurologue, c’est le deuxième handicap neurologique, après les accidents vasculaires cérébraux.
{Quelles en sont les causes ?}
Les neurones produisent une substance appelée « Dopamine ». Une fois ces neurones vieillis, cette substance manque et entraîne cette anomalie.
{Ça veut dire qu’elle ne touche que des personnes âgées ?}
Non. Elle peut également toucher des sujets très jeunes, entre 20 à 40 ans. Cette fois-là, c’est au détour d’une autre maladie héréditaire de « Wilson ». Mais généralement, la maladie de Parkinson se manifeste chez les personnes âgées autour de 55-60 ans et à prédominance masculine.
{Pourquoi ?}
Il n’ya pas de justification scientifique à cette prédominance. Il a été constaté, dans différentes études, le caractère héréditaire de la maladie. Toutefois, on ne peut pas déterminer le degré familial ou le sexe qui peut-être atteint.
{Quels sont les signes cliniques ?}
Il y en a trois principaux : un tremblement qui survient au repos au niveau des extrémités, c’est-à-dire les doigts et les pieds. Il est accentué par les efforts de concentration, des émotions, le calcul mental qui disparaît au sommeil. C’est un tremblement qui disparait quand le membre est en mouvement ou la partie du corps. Mais au stade avancé, on peut constater des tremblements d’action. En deuxième lieu vient l’akinésie c’est-à-dire une lenteur voire une rareté des gestes. C’est un patient qui au cours de la marche aura des difficultés à initier les pas. Il commence par un piétinement sur place pour initier le pas. Au cours de la marche, il aura également la perte du ballant du bras sur le côté atteint. Son bras sera collé au corps. Un patient au visage inexpressif comme si rien ne l’intéresse, qui pour les gestes habituels est un peu lent. C’est cette lenteur des mouvements qu’on appelle l’akinésie. Le dernier signe est l’hypertonie extra pyramidale, c’est-à-dire que son membre est parfois raide. Vous voulez, par exemple, étendre son bras, vous faites un déroulement par étape.
{Qu’éprouvent les patients en «présence» de ces signes ?}
Au début de la maladie, ils n’éprouvent pas de douleurs à part ces quelques signes gênants quand on est en pleine activité. Mais au stade avancé de la maladie, on peut avoir des difficultés à manger à cause des contractions musculaires anormales, des troubles de la miction, des vertiges au changement de position.
{Des complications ? }
Des troubles de comportements cognitifs ( mémoire), des tentatives de suicide suite à l’évolution de la maladie.
Durant la marche, le corps fléchi en avant ©Iwacu
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{Qui est Parkinson ?
C’est la première personne à avoir souffert de cette maladie. Né le 11 avril 1755, à Hoxton Square à Londres, il commence très jeune, avec son père médecin, à s’initier à la pratique de la médecine générale. L’œuvre pour laquelle Parkinson a passé le plus de temps dans les annales de médecine fut sans doute son {Essai sur la paralysie trépidante} publié en 1817. Il décrit les symptômes de la maladie qui porte son nom. Parkinson meurt le 21 décembre 1824.}
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{Cette maladie est-elle fréquente ici chez nous ?}
Elle n’est pas fréquente, mais pas mal de personnes en souffrent. La littérature indique que deux pour mille habitants ont cette maladie. Chez nous, le diagnostic se fait tardivement parce que généralement on pense que le tremblement est surtout lié aux médicaments ou à l’alcool. Au niveau de la prise en charge, plus tôt un malade est suivi, plus tard il aura des complications dans les quinze années. Après dix ans, la maladie est stable.
{Des traitements ?}
Oui, mais pas curables. Ils sont prescrits juste pour retarder les complications. Dans les pays développés, on pratique la chirurgie.
{Conduite à tenir ?}
Comme il n’y a pas moyen de se prémunir contre cette maladie, toute personne présentant ces signes cliniques devrait se faire consulter pour commencer aussitôt le traitement. C’est le seul moyen de prévenir les complications.
