Les enfants qui habitent les rues de Bujumbura seront bientôt réinsérés dans des centres d’accueil. La promesse est du Maire de la ville. Les activistes des Droits de l’enfant saluent la mesure.
En 2010, sur 3.253 enfants en situation de rue, 2.661 étaient dans la mairie de Bujumbura. Des actions concrètes s’imposent pour faire face à ce danger social : « Nous avons mis en place depuis 2009 un conseil municipal pour l’enfance et la jeunesse. Nous allons construire un centre pouvant accueillir 500 enfants, avant qu’ils ne soient réinsérés, avec un accompagnement sûr », rassure Evrard Giswaswa, maire de Bujumbura.
C’était au cours d’une table ronde organisée par la Mairie en collaboration avec l’ambassade de France au Burundi, à l’Hôtel Club du Lac Tanganyika ce mardi 28 juin. Les activistes des Droits de l’enfant étaient présents. Tout en remerciant le maire, ils ont insisté sur la pérennisation de l’initiative. Athanase Rwamo, qui œuvre pour les enfants en difficulté depuis 20 ans fait un clin d’œil : « L’initiative en soi est louable. Chaque fois que nous sommes sur terrain on avance le problème de moyens. J’ai travaillé avec 9 gouvernements et on n’a jamais su la part du budget qui revient à cet engagement ». Ce membre du Comité mondial pour l’enfance indique que la question des enfants de la rue est renforcée par le phénomène d’abandons scolaires. Des inquiétudes partagées par la mairie et le ministère en charge de la solidarité nationale.
Des mesures d’accompagnements sont prévues. « Il a été constaté que le gros de ces enfants sont originaires de l’intérieur du pays. Nous allons donc collaborer avec les administratifs jusqu’au niveau collinaire dans tout le pays », affirme M. Giswaswa. Il promet de le faire dans l’immédiat à travers un programme appelé Quick wins, et cela en collaboration avec le conseil municipal pour l’enfance et la jeunesse. Il faut noter que ledit conseil est fait de membres venant de la mairie, des ministères en charge de la Justice, la Sécurité Publique, la Jeunesse, la Solidarité Nationale, les Droits de l’Homme et la Société Civile.