Après avoir observé plusieurs infractions commises lors de la période électorale, la Commission électorale nationale indépendante appelle le corps de la magistrature à faire preuve de justesse.
Enrôlements faits sous de fausses identités. C’est l’une des infractions commises que Pierre Claver Kazihise, président de la CENI, a évoquée lors d’un atelier organisé ce jeudi 28 novembre, à l’endroit du corps de la magistrature au niveau national.
«Nous avons organisé cet atelier à l’endroit des magistrats pour échanger sur le Code électoral, mais aussi les informer sur les infractions qui pourraient être commises durant la période électorale», a déclaré Pierre Claver Kazihise. En tant qu’électeurs, il faut que les magistrats soient mis au courant de ces infractions. Et de marteler: «Il y aura de bonnes élections si la loi est respectée».
Par ailleurs, la modification frauduleuse des procès-verbaux lors des opérations de vote, des résultats et la violation du secret du vote figurent aussi parmi les infractions électorales. Le président de la CENI précise que toutes ces infractions seront sanctionnées par une servitude pénale de 15 jours à 5 ans et une amende variant entre 200 mille et 8 millions BIF.
«L’élection constitue un instrument de compétition pour le pouvoir. Pour que cette compétition soit loyale et plus crédible, il est important qu’un certain nombre de règles du jeu soient bien définies et respectées», fait observer Arcade Harerimana, secrétaire permanent au ministère de la Justice. Pour garantir la crédibilité des élections, il est urgent que les différents intervenants dans le processus électoral soient sensibilisés, notamment la CENI et ses démembrements.
M. Kazihise conseille les magistrats qui seraient animés par un zèle politique à respecter la déontologie de leur métier. Et de leur rappeler que le corps de la magistrature œuvre indépendamment de la politique. Il appelle les magistrats à travailler dans l’impartialité.