« Les violences faites aux femmes et aux filles sont une pire réalité au Burundi et dans le monde entier. C’est pourquoi le secrétaire général des Nations Unies a pris la décision de combattre ces barbaries avec la dernière énergie, de 2008 à 2015 », déclare Fabien Ndayishimiye, commissaire de police principal chargé de la protection civile, ce mercredi 21 novembre, à Bujumbura.
Il indique que la police burundaise a des potentialités et des outils dont le code pénal pour combattre ces violences. Mais, il mentionne que ce n’est pas suffisant. « Ce qui nous manque, ce sont les moyens financiers. Ils sont insuffisants et devraient être majorés. Il nous manque également des formations et les moyens de déplacements pour arriver dans tous les coins où se commettent ces violences », signale-t-il.
Il ajoute aussi que tout le monde n’a pas encore compris que la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles est un combat nécessitant une synergie : « Il faut donc des séances de sensibilisation à l’endroit de la police, de la population, des hommes de justice, … pour que chacun apporte sa contribution dans ce combat et joue efficacement le rôle qui lui revient. »
Pour lui, afin d’éradiquer ce phénomène, il faut un réseau, africain d’abord et mondial ensuite. Le commissaire de police principal, Fabien Ndayishimiye, trouve que ces séances doivent être orientées vers les victimes de ces violences : « Il faut qu’elles brisent le silence et osent déclarer, dévoiler les exécutants de ces actes ignobles et porter plainte. »
Sur le cas récent de Gatumba
Sur le cas de quelques policiers impliqués dans ces actes, par exemple ceux qui ont tabassé les femmes de l’Alliance des Démocrates pour le Changement (ADC-Ikibiri) à Gatumba, ce dimanche 18 novembre, il indique que c’est déplorable. « Je condamne ce genre de comportement. Il faut que ces policiers soient punis conformément à la loi », demande-t-il.
Sur ce que la police est en train de faire sur ce cas de violences, il répond qu’il faut poser la question au directeur général de la police qui, selon lui, aurait été sur place au moment des faits.
Le commissaire de Police principal Fabien Ndayishimiye promet de s’investir pour collaborer avec la police de la protection civile afin que la vérité soit connue. « Il faudra que les coupables soient punis conformément à la loi », ajoute-t-il.
Mais, il reconnaît que même les policiers doivent suivre des séances de sensibilisation pour qu’ils puissent jouer un rôle prépondérant dans ce combat.
Il faut noter que cette 2ème conférence internationale sur le rôle des organes de sécurité pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles se tient à Bujumbura du 27 au 28 novembre 2012. La 1ère s’est tenue à Kigali (au Rwanda) du 26 au 27 octobre 2010.