La Faculté des Lettres de l’Université du Burundi a remis ce vendredi des certificats de mérites aux professeurs à la retraite.
« Il ne faut pas qu’ils partent. Ce sont de gens calées en matière de recherche. Il faut exploiter les compétences dont ils disposent » a suggéré le Professeur Liboire Kagabo, ce vendredi 16 décembre au campus Mutanga, à l’occasion d’un échange scientifique en hommage aux enseignants de la Faculté des Lettres à la retraite.
Deux panels, constitués chacun de trois de ces « dignes » serviteurs de l’université, se sont succédés à la tribune. De l’Abbé Adrien Ntabona au professeur Sylvestre Ndayikengurukiye en passant par Venant Bamboneyeho, ancien recteur, ils ont tous exprimé leur gratitude envers l’université du Burundi. De plus, ils en ont profité pour revenir sur les plus beaux moments de leur carrière .
« Je suis arrivé à l’université, à l’époque Ecole Normale Supérieure, en 1970 » a raconté le Professeur Emile Mworoha. Cet historien confie qu’il ne s’est jamais éloigné du département d’histoire : « J’ai été président de l’Assemblée Nationale. J’ai été cadre de l’Organisation de la Francophonie. Néanmoins, mes passions ont été toujours l’enseignement et la recherche. »
L’Abbé Adrien Ntabona en a profité pour parler de son projet : « A partir du premier samedi de janvier 2017, je donnerai un cours gratuit au centre Bwenge Nyabwo de la paroisse Esprit de Sagesse de Mutanga Sud. » Ce cours portera sur la culture. « Je compte dispenser ce cours pendant six ans. » a dit ce serviteur de l’église catholique féru de la tradition africaine.
L’ambiance était à la fois festive et bon enfant. Les interventions de ces seniors étaient souvent entrecoupées par des rires et salves d’applaudissements. Les plus jeunes s’éblouissaient du long parcours des « professeurs de leurs professeurs. »
Le philosophe Gélase Wakana a capté l’intérêt des invités. « La logique formelle est applicable en kirundi. » a répété à l’amphithéâtre qui n’en croyait pas ses yeux. A titre d’illustration, il a parlé de la loi des incompatibilités et de la permutation des prémisses. « Cette loi est valable aussi bien en mathématique que dans différents domaines de la vie courante » a insisté le philosophe.
Quand le Professeur Venant Bamboneyeho a pris la parole, le rire a donné place à l’émotion. « Je me sens très ému. C’est la première fois que l’université rend hommage aux retraités. », a lâché cet ancien recteur.
De jeunes étudiants ont déclamé des poèmes. Ils ont loué les mérites et exprimé leurs vśux les meilleurs pour ces professeurs à la retraite.
Oh!!! Comment le journaliste n’a fait une recherche plus pousser pour nous dire si réellement ces professeurs sont de toutes éthnies comme nous sommes habitués par les fameux accords d’arusha? l’un de rare cas ou on n’a rien dit là dessus? est ce qu’un hazard de parcours? ou hazard calculer? Murambabarire kuko niyo yari imwe muri cadre de discrimination yari muri ico gihugu. Et j’aimerais un jour voir dans 20 ans l’image réelle de cette institution.
Quelle joie pour notre Pays.Je fais partis de ceux qui ont beaucoup réçu d’eux.Là où je me trouve en Occident,je mesure la chance que nous avons eu d’avoir autant de sages.Je savoure ce que j’ai réçu et je me confronte aux autres cultures avec sereinement car je me sens enraciné et solide grâce à notre chère université et le dévouements de mes anciens profs.je me sens aussi fier de mon pays.Prenez soins d’eux,c’est un trésor pour notre Pays .
Bravo à la FLSH pour avoir organisé une telle activité en hommage aux illustres Professeurs en retraite. C’est un signe de reconnaissance, d’humanité et d’encouragement pour ce noble métier. Très émouvant ce sourire aux contours fatigués par le service à la nation.
Ceci devrait être fait au niveau le plus haut à l’Université du Burundi.
Je suis aussi ému.
C’est l’unique institution qui se souvient de ses séniors au Burundi. Bien sûr en se souvenant de nos seniors on a la chance d’avoir une place avec la génération future et ceci nous conduira à une vrai responsabilisation vis à vis de nos actes. Sachant qu’un jour on parlera, évoquera de notre passé et vécu on n’a plus droit à ces discours de haine, à ces prises de position maladroites, … On saura que justice peut être rendue à un moment inopportun sans qu’on aie cette force de proteste. On est en face d’une obligation: ETRE SAGE.