Le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida a dressé une liste des médicaments pédiatriques dangereux du Laboratoire indien Maiden. La ministre Sylvie Nzeyimana indique que cette firme pharmaceutique indienne n’a pas l’autorisation de mettre sur le marché burundais ses produits. Elle demande aux professionnels de santé de maintenir une vigilance accrue.
« Les produits pédiatriques tels que Prométhazine oral, Kofexmalin baby cough syrup, Makoff baby cough syrup et Magrip N cold syrup du Laboratoire indien Maiden Pharmaceutical Limited (Haryana, Inde) ne détiennent ni l’autorisation de mise sur le marché au Burundi ni l’autorisation d’importation au Burundi », peut-on lire dans une note du ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida adressée aux professionnels de santé.
C’est après la mort de plus de 65 enfants en Gambie, en Afrique de l’Ouest. L’Organisation mondiale de la Santé a annoncé que ces enfants avaient pris des médicaments du Laboratoire indien Maiden Pharmaceutical Limited. « Leurs médicaments sont contaminés par le diéthylène glycol et de l’éthylène glycol en quantité inacceptable », avise-t-elle.
Dans cette correspondance, le ministère de la Santé publique a précisé que ces produits pédiatriques peuvent entraîner des blessures graves, douleurs abdominales, vomissements, diarrhées, altération de l’état mental, lésions rénales aigues ou mettre en jeu le pronostic vital voire la mort.
Dr Sylvie Nzeyimana, ministre de la Santé publique, demande aux importateurs des produits pharmaceutiques, les responsables des structures de ventes des médicaments, les prescripteurs et autres professionnels de la santé d’observer au niveau de leur chaîne d’approvisionnement, une surveillance accrue par rapport à la présence éventuelle de ces produits incriminés dans leurs stocks. Et de rappeler aux patients que les pharmacies de détail et les autres structures sanitaires reconnues par le ministère de la Santé publique demeurent les seules références pour honorer leurs ordonnances.
La ministre Nzeyimana les interpelle à garder un œil vigilant en vue de signaler toute présence de ces produits prohibés au Burundi dans le circuit informel ou de veiller à toute manifestation clinique faisant suspecter l’utilisation de ces produits.