<doc516|right>L’euphorie de Genève c’est bien fini. Une parenthèse. La politique burundaise a repris son train-train. Avec des limogeages salués, quelques naïfs – comme moi – avaient cru dans un début de nettoyage des écuries d’Augias, mais les destitutions ont été commuées en nouvelles nominations. Bref, la politique burundaise dans tout ce qu’elle a de hideux.
A Genève, le deuxième vice-président a rassuré les partenaires du Burundi. Son gouvernement allait encore promouvoir la bonne gouvernance. Et le minimum consiste à ne pas confier des responsabilités à des personnalités impliquées dans des actes de corruption. La bonne gouvernance, c’est travailler avec des gens propres.
La situation de M. Gervais Rufyikiri me rappelle la légende du colibri. D’après cette légende, un feu prit quelque part dans une forêt. Le volatile, se rendant compte que la forêt était en train de brûler, se mit à aller puiser de l’eau dans son petit bec pour éteindre l’incendie. Les autres animaux se mirent alors à se moquer de lui, estimant qu’avec les quelques gouttes il ne pouvait pas sauver la forêt. Alors, le colibri dit aux animaux : « Au moins, j’aurais fait ma part. »
Pour la bonne gouvernance, exigée par tous les amis du Burundi, les actes suivent rarement les paroles. Mais les responsabilités sont à chercher à un autre niveau. A Genève, tel le colibri, Gervais Rufyikiri a fait sa part.