Malgré les résultats remarquables dans la lutte contre la lèpre, le Burundi n’a pas encore réussi à l’éradiquer.
« Nous avons réussi à éliminer la lèpre parce que le taux de contamination est de loin inférieur à 1 sur 10 mille personnes, comme le prescrit l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).» C’est ce qu’a indiqué Dr Thaddée Ndikumana, médecin directeur du programme national intégré lèpre-tuberculose (PNILT), ce lundi 9 février, à Bujumbura. Mais Dr Ndikumana avertit que le Burundi est loin d’avoir éradiqué la « maladie des pauvres ».
En effet, illustre-t-il, il a été dépisté 496 nouveaux cas de cette maladie en 2014, dont 85% de cas de lèpre multi bactérienne (contagieuse). 294, 300 et 445 cas avaient été dépistés respectivement en 2013, 2012 et 2011.
35 cas de cette maladie ont été détectés dans la mairie de Bujumbura. Mais les provinces limitrophes à la Tanzanie et à la RD Congo sont les plus affectées : Bubanza (48), Bururi (71), Makamba (53) Rutana (84) et Bujumbura dit rural.
Pourquoi la subsistance de la lèpre ?
La lèpre est une maladie qui passe au moins cinq ans avant de se signaler par des taches indolores sur le corps. Ce n’est que quand la maladie a déjà fait des ravages remarques (comme les griffes, l’insensibilité voire la perte de certains organes comme les orteils et les doigts, les nodosités sur le corps, etc.) que le porteur se rendra compte qu’il est atteint d’une terrible maladie. Malheureusement, à cette étape, il aura déjà contaminé bien d’autres personnes, le plus souvent des membres de sa famille qui s’en rendront compte des années plus tard.
Pire, pour certaines populations pauvres, la lèpre est un châtiment divin, une « maladie des maudits », comme l’indiquent certains passages bibliques. Pour les autres, la lèpre est associée à la sorcellerie. Ces clichés s’accompagnent de la stigmatisation des lépreux qui finissent par s’automarginaliser eux-mêmes. Conséquence : les lépreux n’osent donc pas se présenter devant les médecins. Ils se confient aux féticheurs.
L’autre raison de la persistance de la lèpre est que le Burundi fait frontière avec les provinces périphériques de la Tanzanie et de la RDC, deux pays non encore avancés dans la lutte contre la lèpre. Ceci est d’autant plus vrai que bien des cas de lèpre ont été dépistés parmi les rapatriés de Tanzanie et de la RDC. Enfin, le facteur pauvreté explique la subsistance de cette maladie.
Les campagnes médiatiques et la sensibilisation des administratifs, la formation des prestataires de santé autour de la lèpre sont quelques stratégies pour tenter de venir définitivement à bout de la lèpre.
Des belettes qui traient de cette pandémie pour remplir leurs estomac ne veulent pas que cette maladie soit éradiquée.
C’est catastrophique !!!!
le lien vais-je dire.
On a pas senti le lie avec la pauvreté
Qui peut m’en dire plus?