Dans une déclaration conjointe de ce mercredi 15 mai, le procureur général de la République et le président de la Cour suprême ont décidé de commun accord de saisir des biens immeubles de 9 Burundais impliqués dans l’affaire du coup d’Etat manqué du 13 mai 2015.
Deux immeubles appartenant respectivement à Juvénal Niyungeko alias Kiroho et à Helménegilde Nimenya, cinq à Cyrille Ndayirukiye, le numéro deux du putsch. Pour Zénon Ndabaneze, Prime Ngowenubusa, Sylvestre Mikokoro, Eric Ntahomvukiye, Michel Kazungu et Prosper Nkurunziza, il s’agit d’un seul immeuble, chacun, à saisir.
Cette même déclaration fait aussi état de saisie des « biens immeubles et meubles se trouvant sur le territoire national» de 32 autres personnalités citées dans l’affaire du coup d’Etat avorté du 13 mai 2015.
Parmi eux, Godefroid Niyombare, meneur de ce putsch du 13 mai, Pontien Gaciyubwenge, ancien ministre de la Défense, Léonidas Hatungimana, ancien porte-parole du président de la République, Onésime Nduwimana, ancien porte-parole du parti au pouvoir, Alexis Sinduhije, président du parti MSD.
La même décision frappe des personnalités issues de la société civile comme Pacifique Nininahazwe, Armel Niyongere, Marguerite Barankitse ainsi que des journalistes comme Bob Rugurika, Directeur de la RPA, Innocent Muhozi, directeur de la Radio-Télé Renaissance, Anne Niyuhire, directrice d’Isanganiro au moment des faits et Patrick Nduwimana, ancien directeur de Bonesha FM.
Le procureur général de la République demande au ministre en charge de l’Equipement de «prendre toutes les dispositions pour éviter que ces biens ne se détériorent et qu’ils soient exploités par l’Etat, et ce dans l’intérêt général en attendant l’issue du dossier susdit».