Le 22 septembre 2014, la Cour d’appel de Bujumbura siègera en audience publique pour instruire le dossier des jeunes du parti MSD arrêtés le 8 mars 2014.
A l’annonce de cet événement, le parti s’est fendu d’un communiqué précisant que le MSD tient encore une fois à dénoncer les irrégularités qui ont caractérisé le premier jugement. Notamment la violation des droits de la défense et des règles prescrites sous peine de nullité par le Code de Procédure Pénale. De ce jugement condamnant à perpétuité les jeunes, le MSD rappelle que même en cas avéré de manifestation ou de réunion publique non autorisée – si telle pouvait en être la qualification – la loi y relative ne prévoit qu’une peine d’amende.
Par ailleurs, poursuit le communiqué, le parti MSD constate avec regret que la justice burundaise ne cherche pas à faire toute la lumière sur les événements du 8 mars. Car autrement le dossier des jeunes du MSD devrait être instruit en même temps que celui de la plainte des victimes des tirs à balles réelles déposée voici bientôt cinq mois contre des officiers de la Police.
Pire encore, affirme le communiqué, le parti MSD constate que cette même justice ne traite pas équitablement les jeunes des partis politiques. Et d’illustrer : Les exemples sont nombreux où les Imbonerakure rentrent tranquillement à la maison après avoir commis des crimes hautement plus graves que ceux reprochés aux jeunes du MSD.