A la veille de la célébration du cinquantenaire de l’Indépendance du Burundi, l’Observatoire de l’Action Gouvernementale (OAG) a organisé, ce vendredi le 22 juin, une conférence publique sur l’indépendance de la magistrature burundaise. Il a été constaté qu’elle n’est toujours pas effective.
Vincent Kubwimana, consultant de l’OAG,a d’abord rappelé que juste après son indépendance, le Burundi avait encore les lois du pays colonisateur, la Belgique. « Ce n’est que dans les années 70 que le Burundi s’est doté de lois propres, grâce à des Burundais qui avaient étudié le Droit » ajoute-t-il.
Malgré les 50 ans d’indépendance du pays, le consultant de l’OAG souligne que la justice burundaise avait encore à faire pour bien établir son indépendance. Beaucoup de ceux qui s’adressent à la justice se plaignent toujours du manque de son indépendance.
« La justice devrait plus se soucier du respect de la loi et la mettre en pratique, au lieu de travailler sous les ordres des politiques », déclare Vincent Kubwimana.
Le consultant de l’OAG précise que pour que la justice burundaise soit véritablement indépendante, elle ne devrait pas être sous les ordres de l’exécutif ou du législatif.
Selon lui, Il faudrait également qu’il y ait passation d’examens pour intégrer le corps judiciaire et non des nominations venant de l’Etat. Le corps judiciaire devrait aussi gérer son propre budget pour être mieux indépendant.
Par ailleurs, il exhorte les magistrats à se défendre moralement et à toujours respecter les valeurs d’équité et d’impartialité.