Selon ses proches, la correspondante du journal en ligne La Nova, Sandra Muhoza arrêtée à Ngozi samedi 13 avril 2024 et détenue par le Service national de renseignements, est entrée dans la soirée de ce jeudi 18 avril à la prison centrale de Mpimba à Bujumbura.
Selon des sources dignes de foi, elle n’est pas encore condamnée mais elle a été placée sous mandat en attendant l’instruction de l’affaire. D’après ces mêmes sources, ce sont les échanges et commentaires faits dans le groupe WhatsApp, « Burundi Médias », constitués de journalistes et d’autres communicants proches du pouvoir, où cette journaliste s’est exprimée sur l’information faisant état de distribution présumée de machettes dans certaines localités du pays, qui sont à la base de son calvaire.
Des sources proches de la défense de cette journaliste se disent inquiets et craignent de voir leur cliente poursuivie pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat ». Et là, il y a risque d’une peine de « servitude pénale d’un an à trois ans et d’une amende de cinquante mille à deux cent mille francs burundais ou d’une de ces peines seulement ».
Ces sources parlent également de l’« aversion raciale ». Il s’agit de l’article 266 de Code pénal : « Quiconque a manifesté de l’aversion ou de la haine raciale ou ethnique ou aurait incité ou encouragé, ou commis un acte de nature à provoquer cette aversion ou cette haine, est puni d’une servitude pénale de six mois à deux ans et d’une amende de dix mille à cent mille francs burundais ou d’une de ces peines seulement ».
Signalons que sous la houlette de la Maison de la presse, des organisations des professionnels des médias burundais plaident pour la libération de cette correspondante du journal en ligne La Nova afin de continuer à exercer son métier.
Ces organisations « interpellent les journalistes burundais à être solidaires et à mettre en avant leur confraternité et faire valoir leur professionnalisme ».