«Burundi 2062, atouts et défis », tel est le thème d’une conférence-débat qui s’est déroulé ce jeudi 30 août, à Bujumbura. Pacifique Nininahazwe, délégué général du FORSC et animateur de la conférence, appelle la jeunesse à ne pas avoir peur de s’engager pour le développement de leur pays, durant les 50 prochaines années.
« Avoir un Burundi pour tous les Burundais, c’est ce qui nous a manqué durant les dernières 50 ans», déclare M. Nininahazwe. L’événement est organisé par le groupe biblique de l’Université du Lac Tanganyika.
Devant les étudiants et quelques professeurs, l’activiste de la société civile dresse un bilan, pas luisant, des 50 ans écoulés. « Le Burundi était au même niveau que la Corée du Sud, il y a 50 ans. Pouvons-nous oser nous y mesurer maintenant ? », lance-t-il, comme réflexion. M. Ninihazwe évoque tous les secteurs sensibles. Politiquement, il part du lendemain de l’indépendance, en 1965. Il revient sur les crises récurrentes qui ont jalonné l’histoire de ce pays jusqu’en 1993.
Sur le plan économique, il ne rate pas l’occasion de rappeler, qu’après 50 ans d’« indépendance », le Burundi reste parmi les 3 pays les plus pauvres au monde.
Un « Yes we can » boucle son exposé, appelant ainsi la jeunesse à ne pas avoir peur de se lancer pour redresser la situation. « Rwagasore, Mandela et Martin Luther King avaient moins de 25 ans quand ils ont décidé de se battre pour la justice sociale », conclut-il.
« Un jeune, surtout chrétien, est plus que responsable »
Mfuranzima Aimé-Steve Parfait, étudiant en science politique et un des organisateurs de la dite conférence, explique qu’un tel événement est d’intérêt national. « Qu’on le veuille ou non, c’est nous qui serons responsables demain », fait-il savoir. Les jeunes, surtout chrétiens, poursuit-il, doivent en être conscients, et le plus tôt serait le mieux. Il rappelle que la jeunesse d’aujourd’hui n’est pas condamnée à commettre les mêmes erreurs que celle d’hier.
A la fin de la conférence, tous les participants ont fait un constat : les malfaiteurs ne sont pas les seuls à tuer la société, mais aussi les personnes qui désirent le bien sans toutefois agir.