Jeudi 26 décembre 2024

Archives

La grève générale est pour ce mardi

05/05/2013 Commentaires fermés sur La grève générale est pour ce mardi

Le délai légal de préavis de grève adressé à la ministre de la Fonction Publique et du Travail vient d’expirer. « Considérant que les réunions des 7 et 20 mars 2012 avec le deuxième vice-président de la république n’ont donné aucune réponse », les confédérations COSYBU et CSB viennent « d’inviter travailleurs et employeurs de tous les secteurs d’activité à observer une journée de grève pacifique ce mardi le 27 mars 2012 ».

<doc3364|right>C’était dans un point de presse ce matin à l’hôtel Water Front. Toutes les organisations de la société civile étaient réunies avec les confédérations COSYBU et CSB. Le délégué du COSYBU a donc représenté l’ensemble du panel pour annoncer la journée de grève pour ce mardi 27 mars 2012.
Le mobile de cet arrêt de travail : « La cherté de vie que subit la population burundaise », rappelle Tharcisse Gahungu, à la tête de la COSYBU. Et les revendications de la société civile et des syndicalistes se veulent très précises : « Le gel des hausses de prix de l’eau et de l’électricité en attendant un audit financier et organisationnel de la REGIDESO, le retour à l’étude du projet de loi portant institution de l’IPR de certains cadres politiques ainsi qu’une mise sur pied d’un cadre de dialogue chargé d’étudier les questions relatives à la cherté de la vie ».
_________________

– [Hausse des prix de la Regideso : rappel des faits->www.iwacu-burundi.org/spip.php?article2220]
– [« Tous les citoyens sont égaux devant les charges publiques ! »->www.iwacu-burundi.org/spip.php?article2227]
– [Vie chère : soudure, farine de manioc, coiffure, … les prix augmentent->www.iwacu-burundi.org/spip.php?article2219]
– [Opinions : la société civile remplace-t-elle progressivement l’ADC Ikibiri ?->www.iwacu-burundi.org/spip.php?article2223]
_____________

Pour sa part, la société civile rappelle encore une fois que les travailleurs et les citoyens burundais croupissent dans la misère et font face à une flambée des prix des produits de première nécessité : « Cela est dû à la non-exonération de la TVA des produits vivriers de base et l’inflation liée à la non indexation des salaires », souligne Gabriel Rufyiri, de l’Olucome.

La société civile déplore également « le non-paiement de l’impôt par les mandataires politiques et autres dignitaires alors que le petit travailleur ayant un revenu mensuel de 40.000Fbu en paie régulièrement », alors que « tous les citoyens sont égaux devant les charges publiques, et devraient donc tous être assujettis à la même loi ». Et au président de la Cosybu de demander « qu’un projet de loi réparant cette injustice soit adopté sans détour par le gouvernement et promulgué par le président dans un délai raisonnable ».

Après avoir appelé à la grève générale, les syndicalistes et activistes de la société civile précisent néanmoins : « Nous sommes ouverts au dialogue et c’est pourquoi nous avons demandé à l’autorité de mettre en place un cadre de dialogue chargé d’étudier les questions liées à la cherté de la vie » font-ils savoir.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Que la compétition politique soit ouverte

Il y a deux mois, Iwacu a réalisé une analyse de l’ambiance politique avant les élections de 2020 et celles à venir en 2025. Il apparaît que la voix de l’opposition est presque éteinte. Il n’y a vraiment pas de (…)

Online Users

Total 1 258 users online