Dans son dernier rapport, l’International Crisis Group parle de purges et de désertions au sein de l’armée burundaise. Le porte-parole de cette institution parle de mensonges.
«La peur d’être tué renforce le mouvement de désertions observé dans l’armée burundaise depuis 2015. Selon des sources militaires burundaises, entre 600 et 2 000 hommes auraient fait défection depuis le début de la crise», écrit ICG dans son rapport intitulé «Burundi : l’armée dans la crise», sorti le 5 avril 2017. Sont cités les noms de certains officiers de haut rang qui auraient déserté dont le lieutenant-colonel Alexandre Mbazumutima, chargé des renseignements à la 120ème brigade, le major Emmanuel Ndayikeza, commandant en second du Bataillon de soutien de la première région militaire et le colonel Edouard Nshimirimana, responsable des transmissions et des communications militaires. «Plusieurs désertions ont eu lieu à l’été 2016 en Ethiopie, en Belgique et à l’Institut supérieur des cadres militaires.»
Selon l’ICG, l’armée burundaise avait acquis une bonne réputation à l’extérieur et un statut avantageux à l’intérieur du pays mais, continue-t-il, elle souffrait en même temps de fragilités latentes et la crise de 2015 a facilement brisé le double consensus sur lequel reposait la stabilité du régime burundais. «Depuis lors, le régime s’efforce de capturer l’institution militaire par une campagne de purge et d’élimination en son sein des opposants réels ou supposés au troisième mandat.»
«Ces départs n’inquiètent pas les forces de défense nationale»
Le colonel Gaspard Baratuza, porte-parole de l’armée, ne nie pas ces désertions, mais indique que le chiffre avancé par ICG est exagéré. «A titre indicatif, les soldats qui sont partis avoisinent le nombre de 30.» Et de se demander si les chiffres avancés par ICG ne concernent pas tous les militaires retraités ou ceux qui sont partis de l’armée depuis sa création. « En 2008, 2009 et 2010, il y a eu beaucoup de départs, plus que ce que les détracteurs avancent aujourd’hui et il n’y avait pas de raison politique.»
Le colonel Baratuza affirme que ces départs n’inquiètent pas les forces de défense nationale et leur commandement.
Purges et représailles au sein de l’armée?
D’après ICG, ce sont les officiers de l’armée de l’avant-guerre et les officiers tutsis, mais aussi des officiers ex-rebelles hutus qui sont visés. «Une liste exhaustive de ces arrestations est impossible à établir mais certains cas sont particulièrement révélateurs du ciblage des ex-FAB par le SNR.» Après les officiers, poursuit-il, la répression semble maintenant se concentrer sur les cadres intermédiaires de l’armée (sous-officiers) ainsi que sur les retraités. «Le climat de peur est tel que les militaires ex-FAB qui servent en Somalie appréhendent de rentrer au pays en permission – plusieurs d’entre eux ayant été arrêtés à leur retour.»
«L’armée nationale du Burundi se porte bien», rétorque le colonel Baratuza. Selon lui, la FDN est au travail et le redéploiement dans les missions de maintien de la paix continue au rythme normal. «Ceux qui propagent ces informations ont pour objectif de salir notre corps.» Il réfute les accusations de purge au sein de ce corps. « Qu’ils nous donnent des noms et nous allons donner des explications. Sans préciser les noms, ils veulent créer des confusions.»
J’adore les gens qui crient tres fort qu’ils aiment leur pays contrairement a ceux qui ne parlent pas la meme langue qu’eux. Si l’armee est divisee je ne suis pas militaire. Si le peuple etait uni, il y’aurait pas autant de polemiques et de divergences d’idees.
La vérité est là comme le nez au milieu de la figure. La division de l’armée, tout comme d’ailleurs les tentatives de ramener le tribalisme au-devant de la scène politique burundaise est une des stratégies de NKURUNZIZA et de ses soutiens pour justifier un 3è mandat, on ne peut plus problématique et sanglant. Les discours de la haine, les slogans sous forme de chansons populaires des Imbonerakure appelant aux viols massifs des femmes (sûrement Tutsis) pour mettre au monde de petits Imbonerakure s’inscrivent dans ce cadre. Néanmoins, ne nous y trompons pas, ne tombons pas dans le piège tendu par ceux qui gouvernent en ce moment dans des difficultés de plus en plus graves avec une résistance médiatique et verbale non armée qui ne faiblit pas en dépit de la répression sauvage. La crise actuelle, dont seul NKURUNZIZA est l’auteur principal, est purement politique. Elle est en rapport avec le refus anticonstitutionnel d’une alternance au sommet de l’Etat. NKURUNZIZA et les siens font tout ce qui est possible pour que ce problème soit ethnique afin de s’attirer la sympathie et le soutien de la majorité Hutu mais en vain. Et pour preuve, en dépit des discours de plus en plus haineux, aucun paysan Hutu n’a jamais tué un paysan Tutsi come dans les crises précédentes. Ceux qui enlèvent, font disparaitre, torturent et tuent sans juger, sont payés par le pouvoir.
Quant à l’armée, si Mr NKURUIZIZA y avait une confiance totale, il n’entrainerait pas et armerait les Imbonerakure. Les divisions observées au sein de l’armée qui, jusqu’en avril 2015 était exemplaire, soudée et très disciplinée, relève de la stratégie du pouvoir décrite plus haut. L’avenir nous réserve encore des surprises….Let us just wait and see… !! Merci
Merci Rugamba! Les pros Nkuru y voient une autre lecture!
Le Burundi est trop petit et le citoyen peut aller du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Tout le monde y connait tout le monde et de ce fait, il nous est impossible d’ignorer complètement ce qui se passe chez le voisin mais aussi dans le pays surtout quand il est question de paix et de sécurité.-
Chers lecteurs d’Iwacu,
Chers amis, chers compatriotes,
Au délà des divergences d’opinion sur la politique qui se mène dans notre pays, il y a des limites, une ligne rouge à ne pas franchir quand l’on aime réellement son pays . S’il y a des institutions qui ont résisté à la vague de déstabilisation, c’est bien notre armée. S’il y a une fierté à tirer des accords d’Arusha, c’est bien la réussite de la fusion/l’intégra ion réussie des anciens forces qui se battaient…Qu’aujourd’hui d’anciens vendeurs de cacahuètes dans les rues de Kinshisa, de Bujumbura ou d’ailleurs, s’érigent aujourd’hui en connaisseurs et pseudo-analystes des crises pour salir notre institutions, là c’est trop…
Oui notre chère institution a subi certainement des sollicitations des politiciens en mal d’existence, mais elle a resisté. Oui des pseudo-defenseurs des droits de je ne sais quoi ont tenté de semer la zizanie mais elle a résisté et pour une fois, le monde a compris l’importance de ce corps dans le maintien de la paix dans le monde en ne cédant pas aux chantages de CEUX-LA…..Je parle ici des tenants de ce fameux « bring home our soldiers », qui voulaient ni plus ni moins utiliser ce corps à des fins politiciennes.
Là, on doit se lever et dire non, non, non à ce fameux Crisis group!
Bonne semaine
Diviser pour régner!
None ico kintu bita Crisis kirasumvya abarundi kumenya ibiba iwabo?
Ku batakizi, ni ikintu kiri financé par Gorges Soros, qui est en même temps mebre de son conseil d’administration.
Uwo nawe musome aha : https://fr.sputniknews.com/international/201506011016356566/
https://www.sott.net/article/295896-George-Soros-The-hidden-hand-behind-color-revolutions
Oui effectivement les politiciens sans assise politique competent diviser l’armée Burundaise au lieu d’aller aux urnes en 2020. Je pense que ces petits calculs ont déjà échoué comme le Peuple Burundais n’accepte plus des manipulations.
Il faut etre aveugle pour ne pas constater Ca. Tu penses que Nkurunziza aurait gagne son 3 mandat si l’amee n’etait pas divisee. Dabord il aurait compte sur qui pour mater les manifestants ou bien les putchistes?
L’armée protège les frontière et ne joue pas la politique. Passer par les élections est devenu incontournable pour gouverner. L’armée n’est pas là pour soutenir qui que ce soit dans le jeu politique. Elle s’est essayée avec les coups d’État et elle sait bien qui est le détenteur du pouvoir. Donc laissez l’armée tranquille
Mais du temps des coups d’état les gens mangaient à leur faim et ils étaient plus tranquilles!!
@mayugi
Il ne faut pas vous prendre pour le nombril du pays; si vous mangiez à votre faim à cette époque, ce n’était pas le cas pour tout le monde (moi y compris). Dommage que c’est toujours le cas en ce qui me concerne!
Je vous rappellerais qu’à cette époque, tout était loin d’être rose (90% d’analphabètes)!
Mr Mayugi, inda woyibarira uwayirayeko!