A l’occasion du 21ème anniversaire de l’assassinat du président Ndadaye, Iwacu est allé à la rencontre de sa mère sur sa colline.
Quand on arrive à Nyabihanga, la mère du président Ndadaye, malgré ses 80 ans, est aux champs. Toujours alerte, travailleuse, elle prendra quelques minutes pour se faire un petit brin de toilette avant de nous recevoir.
Ce qui frappe d’abord chez cette femme, éprouvée par la vie, c’est une grande gentillesse. Spontanément, elle nous appelle ses « bibondo », formule affectueuse qui signifie « mes enfants ».
De son Melchior, elle garde le souvenir d’un garçon attachant, généreux : « J’ai appris qu’à l’école il partageait tout, il expliquait aux autres, il n’avait aucune forme de discrimination. » Elle se rappelle aussi que durant les vacances, son fils mettait une culotte et cultivait dans les marais.
Sa mémoire est étonnante, elle raconte sans faute le parcours de Melchior Ndadaye depuis son exil au Rwanda, son retour, son passage dans les coopératives dites « Coopec », puis dans une banque, tout. Elle a tout enregistré. On sent une grande fierté. Elle a vécu en direct l’apogée de son fils après sa victoire aux élections.
« J’étais là, j’avais été invitée pour les cérémonies, quand le président sortant, Pierre Buyoya, lui a passé les symboles du pouvoir. » La voix s’étrangle un peu.
Puis, trois mois à peine, le fils aimé est tué. Thérèse Bandushubwenge l’a appris à la radio rwandaise. « La radio nationale était muette », se souvient-elle. Elle sait qu’après la mort du président élu, le pays s’est embrasé, des tueries ont éclaté un peu partout dans le pays. Ses yeux s’allument, elle raconte ce qui est pour elle une autre fierté : l’action de son mari, Pie Ndadaye. « Les gens voulaient s’entretuer. « Mutama wanje (mon vieux), s’est levé, il a dit pas question de se venger, que celui qui m’aime, que celui qui veut me consoler ne verse pas le sang pour venger mon fils. Ici à Nyabihanga, il n’y a pas eu de tueries ». Dans sa voix, on sent une grande admiration pour son homme.
Petite leçon de stratégie politique
La mère du président Ndadaye mène une vie très simple, dans son coin. Mais elle très informée sur la politique burundaise. Ainsi, elle connaît les luttes intestines qui déchirent le parti fondé par son fils. Apparemment, bonne analyste, elle suggère aux deux ailes rivales la réunification. Petite leçon de stratégie politique : « Il y a le Frodebu, le Frodebu-Nyakuri, que ces deux ailes se mettent ensemble, c’est ainsi qu’elles pourraient gagner des sièges, en allant séparément elles n’auront rien ! » Et toc !
Le prix du pardon
Nullement rancunière, elle pourrait pardonner ceux qui lui ont pris son fils « alors qu’il n’avait pas encore démérité, ils ne lui ont pas laissé la chance de montrer ce qu’il pouvait faire », assène-t-elle avec conviction. Malgré tout, elle pourrait pardonner. Mais son pardon a un prix : connaître la vérité. « J’ai besoin de connaître la vérité. Si les assassins reconnaissaient leur crime, oui, je pourrais leur pardonner, mais pas avant. Je devrais être indemnisée aussi. »
Elle montre la très modeste demeure où Melchior Ndadaye est né. Aujourd’hui, elle habite une jolie maison, moderne, un don de l’actuel chef de l’Etat qui n’a pas oublié d’y apposer une bonne plaque commémorative à l’entrée. « Cadeau du président Nkurunziza », annonce la plaque.
La mère du président Ndadaye est très reconnaissante envers le président Nkurunziza, « il m’a bien traitée, qu’il soit béni » dit-elle.
Entre les vaches et ses champs, la mère du président Ndadaye coule une vieillesse active, entourée de quelques petits enfants. Elle a juste quelques soucis au cœur « depuis cette funeste nuit du 21 octobre 1993. »Comme un rappel permanent, la photo officielle de Melchior Ndadaye, président de la république, trône dans le petit salon.
Il nous faut partir. Elle nous raccompagne jusqu’au véhicule. Mais un ordre est donné discrètement et un petit gamin se met à grimper dans le grand avocatier devant la cour. La vieille maman nous remet derechef des avocats. On ne dit pas non à une grande dame…
« « Les gens voulaient s’entretuer. « Mutama wanje (mon vieux), s’est levé, il a dit pas question de se venger, que celui qui m’aime, que celui qui veut me consoler ne verse pas le sang pour venger mon fils. Ici à Nyabihanga, il n’y a pas eu de tueries ». »
Disons qu’il y a eu peu de tuerie qu’ailleurs. Demandez ce qu’ils ont fait du technicien médical et responsable du centre de santé de Nyabihanga, j’ai nommé Monsieur Apollinaire NIZIGAMA!!!!!!!
Ndashimiye cane Kaburahe yiyumviriye guha akaryo uyo muvyeyi wa Democratie. Hariho n’abandi batibukwa, ndagushikiye, ubahe akanya bashikirize ico babonye, kandi bumvise. Naho hari abantu batumva: « Only The truth shall set us free ». Naho abiyita aberanda aribo babamvye Kristo Yezu, igihe kirageze aho imisi 40 yuzura. I misi y’igisuma ni 40. Ababisha binyegeje inyuma ya Uprona 40 ans bagirira nabi abarundi, bica, babesha, banyaga, biganza, bacuna bupfuni na buhoro. Abarundi ntibagihendwa na Démagogies za nyakuri na fake. Ico nosaba abarundi n’abarongozi b’imigambwe, ntihagire uwongera kurwa mu mitego Uprona yaguyemwo: Ukwikunda, Ukwica, ugukandamiza, gukumira. Nsaba Abanyamigambwe kureka abanyagihugu mu bwigenge bwabo, no mu gutahura kwabo kugirango bareke kujuragiza abanyagihugu, no mu kubahahamuza amajambo vides de sens. Plus jamais ça, Plus jamais ça, plus Jamais…..,……,….
Mugenzi, uvuze neza. Yamara, ubona CENI na gouvernement biriko birohereza abanyagihugu mu bwenge bwabo no gutahura kwabo koko? Amategeko ahonyangwe…, bigende gute?
Iyonzu irafise amatara? Si c’est pas le cas, cotisons pour completer le bon geste de Peter.
Très touchant..! J’ai des larmes d’émotion aux yeux….! En fait, c’est cela la vie à la campagne…Cette mère me rappelle beaucoup de mamans de son âge vivant modestement au fin fond de la campagne burundaise, au milieu des champs et du bétail..! Même courage, même sens du travail bien fait, même modestie, même amour des autres..! Voilà pourqoui cette nation multiséculaire était un grand royaume puissant..! C’est grâce à des gens comme cette maman là qui ont dirigé ce pays avec amour et lucidité et qui n’hésitaient pas à sacrifier leur vie en cas de problèmes pour que ces derniers soient résolus…! La situation a dramatiquement changé depuis quelque temps déjà avec mainteant des dirigeants corrompus et incompétents et qui s’opposent becs et ongles aux débat contradictoires pour mourrir au pouvoir…!
« Il y a le Frodebu, le Frodebu-Nyakuri, que ces deux ailes se mettent ensemble, c’est ainsi qu’elles pourraient gagner des sièges, en allant séparément elles n’auront rien ! »/Mère de Ndadaye-Iwacu
Et la faute de cette absence de réunification frodebiste revient à qui???? Au rebelle et récalcitrant Léonce Ngendakumana. Ce dernier doit reconnaître que la politique à effet durable (positif ou négatif) ne peut être fondé sur un sentiment individualiste mais bien sur une stratégie collective agglomérée. Atari uko «Uprona» ntiyari gutwara Igihugu yica abahutu pendant un demi-siècle ata numwe akiriza urutoke!… Alors, qu’il [Léonce Ngendakumana] pérsévère dans l’erreur, il se pourrait qu’il le regrette plus tard mais sans possibilité de retour en arrière comme Rwagasa aux élections de 2010 !!!… La Population burundaise n’est plus prisonnière des leaders défaitistes kuko baragutwengera mugabo hageze amatora, ntumenya uwo bitoreye et majoritairement, svp!!! À bon entendeur, salut!
Je salue avec beaucoup de sentiments l’acte du président de la Republique Pierre Nkurunziza. Au moins Lui; Il a reconnu que cette maman Nationale mérite une demeurre tandisque Leonce ,Minani, Ntibantunganya,Domitien Ndayizeye qui vendent le nom de Ndadaye dans leur bouche n’ont rien fait pendant les 13 ans de règne du Frodebu. Et Pourtant ils se sont tous construits des chateaux incroyables. Les dirigeants du Frodebu quel que soit l’aile sont vraiment d’une ingratitude abominable.
Merci Kayebe!!
Ndagushimiye cane Your Excellency Pierre Nkurunziza,ivyo wagiriye uyo muvyeyi Imana izobigushimira!
Benshi bakoma induru gusa ataco bakora ciza ku gihugu cabo,birirwa bara vuga ibifaransa vyishi batukana gusa.
mbega ko nyina wa Ntare Charles[paix a son ame] yafuye ata n’umwe yigeze yiyumvira kumuha naga huzu??murabo baguma batera induru ngo bagwanira demokarasi.
These acts of charities by President Nkurunziza some how indicate a good hearted man,people should learn to follow at least some of his best qualities!and i am sure he’s got plenty of them!
i do not agree with name calling of President Nkurunziza,just beacause he has agreed to a so called freedom of speech…we should use our freedoms wisely cause they are costly! in every man there is a good and the evil inside,the one you keep calling will at the end answer you.
God bless you again your excellency Pierre Nkurunziza.
Grande comment?
La verite sur l’assassinat du President Ndadaye et de ses proches collaborateurs ne sera jamais connue.C’est un secret d’Etat comme il en existe partout dans le monde dont les responsables peuvent se retrouver parmi les membres de son propre parti Frodebu -Sahwanya,de l’ancienne FAB et dans l’opposition .Pour tenter de clore le proces et essayer de montrer au public et au monde que l’on a fait quelque chose et que la justice a ete rendue au victimes, on va condemner des boucs emissaires et classer le dossier une fois pour toutes et avancer au grand chagrin et la deception de cette pauvre « grande dame de Nyabihanga ».
Madame soyez fière de vous-même ainsi que de votre fils. Longue vie à vous. Je suis sûr que Dieu a accueilli votre fils car il est mort sans sang sur ses mains et même ceux qui ont tué après sa mort ne l’ont fait qu’en leur propre nom et pas en celui de Ndadaye. Courage et que ses assassins ( toujours vivants) soient maudits
Code juin, c’est le Dr. Minani qui l’a publiquement prononce depuis la Radio Rwandaise a Kigali! Invention ou quelque chose preparee avant? Yamara igikuru sico, ikibi nuko hishwe Ndadaye ata mwanya ahawe ngo abarundi babone ico ashoboye.
« « Les gens voulaient s’entretuer. « Mutama wanje (mon vieux), s’est levé, il a dit pas question de se venger, que celui qui m’aime, que celui qui veut me consoler ne verse pas le sang pour venger mon fils. Ici à Nyabihanga, il n’y a pas eu de tueries ». »
Savez-vous, après la Shoah des juifs, le peuple meurtri a eu la force de reconnaître qu’il y avait des « justes parmi les nations » et depuis il les honorent en conséquences.
Chez nous, des deux côtés il y a des « Justes parmi les nations » qu’on ne célèbrent jamais.
A chaque période de notre histoire où la nation a sombré, il y en a toujours eu mais nous ne regardons pas cette puissante lumière qui aurait pu nous guider vers la sortie de l’abîme.
On préfère se focaliser et se faire guider par le mal. On ferme les yeux sur le bien qui a eu lieu et on laisse notre cerveau se délecter des souffrances passés et préparer la vengeance.
Que de changements il y aurait pourtant si on pouvait reconnaître et honorer le peu de gens restés droits dans un peuple en crise d’humanité dans des moments de folie collective?
A nos enfants, nous ne donnons jamais en exemple ces Mandela de l’ombre. Dans nos rue pas de monuments aux vivants qui ont sauvé des vies : que des monuments aux morts.
Dans nos fêtes nationales ou quand on se rappelle justement de nos morts, aucun nom d’eux n’est prononcé .Même nos grand griots réservent rarement quelques lignes pour eux.
Pourtant on les connaît car ils vivent et ils ont vécu avec nous! Se rappeler d’eux quand on crie notre douleur serait pourtant thérapeutique.
Vous avez dit mémoire sélective?
De temps à autre quelques rares personnes se souviennent d’eux et vont les interroger dans leurs champs pour les ramener à la lumière. Ils savent et croient que très peu de levain peut suffire pour lever la pâte .
Courage Mr Antoine et à ceux qui font comme toi. Le micro brise le silence. Il brise cette chape de silence qu s’abat sur les représentants d’un peuple(Politiques, missionnaires, Hadj,califes,Bashingantahe, société civile, journalistes,… ) quand il est martyrisé sous leurs yeux.
A coup sûr, le peu de levain que vous vous passionnez à retrouver dans les collines verdoyantes du Burundi fera un jour lever la pâte .
Grâce à vous peut-être, la haine n’aura pas le dernier mot!
Pourquoi dire non au cadeau. Voila nos »intellectuels » qui ne savent pas ou se situer entre blancs et africains. Même les blancs en raffolent. Une phrase superflue pour clore qui en dit long sur la désagrégation mentale psychiques des « évolués ».
T’as bien compris le sens de la phrase de Kaburahe???….
ARAKARAMBA!!!
burababaje,muvyeyi,ariko,hariho umucamanza mukuru ,isumba vyose kandi akaba mutarenganya.kugvyo numvise nivyaba arivyo,umuntu wese yigishije amacakubiri,azobibazwa.ntivyumvikana nukumva umuntu umwe afa,hagakurikira isinbzi ryabantu rigahonywa ngo nukubera uwomuntu yishwe.Elle sait qu’après la mort du président élu, le pays s’est embrasé, des tueries ont éclaté un peu partout dans le pays
Naho uvuga ngo Umucamanza ni umwe urafise aho uhengamiye Pierre Claver!
Igihe bafata Yesu(Yezu) ko Petero yaciye ugutwi umuntu ushaka kuvugako na Yezu yigishije amacakubiri?
Nibazako ushatse kwigira uwa Kiroho cane ariko wahengamye!
Ni ahawe kwikosora!