Vendredi 22 novembre 2024

Société

La globalisation, entrave au vivre-ensemble

30/03/2022 2
La globalisation, entrave au vivre-ensemble

Dans une société post-conflit, la globalisation devient un facteur d’autres violences. Jean Claude Nkundwa, expert en matière de paix et réconciliation, explique que la cohésion sociale est remise en cause. Il prône la connaissance de la vérité pour permet d’établir des responsabilités.

Que doit-on comprendre par globalisation dans un contexte post-conflit ?

Dans un contexte post-conflit, la globalisation peut être comprise comme le fait d’attribuer la responsabilité des actes du passé à un groupe social donné. La globalisation ne permet pas de distinguer les responsables individuellement. Des croyances, des stéréotypes, des préjugés et la méfiance pèsent alors sur la société. La globalisation tend ainsi à mettre en danger toute une société.

Quand et comment cette globalisation peut engendrer des messages dangereux ?

Quand la globalisation vient d’une autorité influente et respectée dans une société. La population peut, dès lors, agir sur base de cette globalisation. Des membres de groupes sociaux sont accusés de crimes et deviennent des victimes pour des actes qu’ils n’ont pas commis. A ce stade, des communautés peuvent s’affronter et la violence devient difficile à éradiquer.

Quelles conséquences si cette globalisation émane de leaders ou des membres de groupes sociaux?

Les conséquences sont néfastes. Des gens sans esprit critique tombent toujours aisément dans le piège. Globalisation Quand cette globalisation émane de leaders influents, les conséquences sont des cycles de violence. Il y a des réponses à la globalisation par des groupes contre d’autres. Cela entraînera des dommages énormes dans les familles et peuvent même déstabiliser tout le pays. Les effets sont également non négligeables, si ce sont des membres de groupes sociaux qui sombrent dans la globalisation. Il y a méfiance et risque de vengeances et de cycles de violences.

Les autorités et tout leader sont appelés à barrer la route à toute globalisation. Ils doivent tenir des discours d’apaisement pour éviter la remise en cause de la cohésion sociale.

Comment responsabiliser les auteurs et les récepteurs de ces messages ?

On peut les responsabiliser par l’éducation, l’information et la sensibilisation, surtout dans les médias pour déconstruire les stéréotypes et les préjugés. Ce faisant, ceux qui ont été intoxiqués par ces messages de globalisation pourront discerner le vrai du faux.
L’école joue un rôle important dans la sensibilisation pour la citoyenneté responsable. Des ONG, des églises et des partis politiques peuvent être utiles dans les formations pour déconstruire les stéréotypes et les préjugés. Cela permet de constater si c’est une réalité ou une manipulation d’ordre politique pour des intérêts égoïstes et sectaires.

Propos recueillis par Jérémie Misago

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. Misago

    Mais oui la globalisation arrange tout le monde !!! Il y en a qui en profite !!! Mais ce sont toujours les suiveurs qui trinquent ! Quand le principal employeur est la fonction publique, vous avez tout compris !!

    • sakubu

      « La globalisation arrange tout le monde »: non et non. Tout le « monde » c’est toujours globalisant, c’est déresponsabiliser. Bien qu’on est interdépendant, chacun est responsable de ses actes et ne pas chaque fois culpabiliser tout le monde et cette façon de voir est trop déstructurant au niveau de la construction de nos personnalités certes différentes mais harmonieuses

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

Online Users

Total 2 637 users online