Il est extrêmement intéressant d’analyser comment le management de l’équipe brésilienne, les dirigeants du pays et la population vont gérer la catastrophe qui a eu lieu au stade de Belo Horizonte à la suite de la cuisante défaite face à l’Allemagne qui a battu la Seleçao 7 buts à 1 ce mardi 8 juillet 2014.
D’abord l’événement est unique dans l’histoire des finales des « Mundiales », jamais jusqu’ici une équipe, surtout le Brésil, n’avait reçu une raclée de cette envergure. Ensuite, il s’agit d’un mythe qui s’effondre : le Brésil du meilleur joueur de tous les temps, Edison Arantes de Nascimento dit « Pelé », le Brésil de Guarrincha, de Falcao, de Socrates, de Ronaldinho et de Neymar n’est plus ce qu’il était. Il faut l’admettre et l’intégrer désormais dans son mental. Il faut donc pour les Brésiliens renaître en quelque sorte des cendres de ce « Mardi Noir » et imaginer un nouveau futur basé, non sur la nostalgie – la « saudade » dirait-on là-bas – et le sentimentalisme, mais sur des objectifs à atteindre composés d’ambitions légitimes de nouvelles victoires. Pour ce faire, nul besoin de traîner avec soi des peurs, des angoisses et des ressentiments inutiles et destructeurs. Bien au contraire, porter un regard optimiste et joyeux face à l’avenir.
Ensuite l’événement risque d’entraîner une chasse aux sorcières et des boucs-émissaires à immoler. Face au désastre, l’entraîneur Luiz F. Scolari et le capitaine David Luiz ont réagi avec grandeur ; dès la fin du match l’équipe a été regroupée et encadrée afin que les joueurs ne se perdent pas dans une solitude et un désarroi incontrôlés. Très vite, les deux dirigeants ont assumé la terrible défaite et ont publiquement demandé pardon à la nation entière pour leurs manquements professionnels. L’heure du bilan et de l’évaluation va donc sonner et là rien ne doit être épargné au regard des auditeurs : chaque négligence, chaque erreur devra être détectée et signalée systématiquement. La mauvaise gestion, voire les détournements devront être débusqués et signifiés à qui de droit pour être condamnés et corrigés définitivement. Plutôt qu’une purge mesquine, le nettoyage des écuries d’Augias doit apporter une nouvelle culture footballistique et une gestion saine de l’administration des fédérations sportives dans le pays.
Enfin, cet événement aura immanquablement des retombées politiques. L’actuelle chef de l’état, Delma Rousseff, est décriée pour sa corruption et son incompétence. La déconfiture de l’équipe nationale et les sommes astronomiques engouffrées dans la préparation du Mundial 2014 risquent de lui porter un coup politique fatal lors du scrutin présidentiel d’Octobre prochain.
En Mandarin le mot « crise » signifie à peu près « une fenêtre d’opportunités ». Face au terrible échec de ce Mundial à domicile, le Brésil peut choisir de couler tel un navire dans les abîmes d’un océan de désordres ou, en vraie nation du « Futbol », rebondir à la conquête de nouveaux succès.
S’il est vrai que l’analyse de NGENDAHAYO a un certain fond, petit soit-il, il est aussi fonde de lui demander de quel FALCAO il parle et de quelles annees!!!
Depuis quand s’est-il converti en analyste de …Serait-il MENES, N’GONO, Wenger…ou il est Rachid Alfred? Lol
Cher Boomerang,
Je parle de Paulo Roberto Falcao joueur et entraîneur Brésilien.
Vous pensez, quant à vous sans doute au Colombien Radamel Falcao surnommé EL TIGRE de l’AS Monaco.
J’ai connu des temps meilleurs où la culture générale n’était pas jugée une faute…
O tempore, ô mores!
Fraternellement
FOOT c4EST COMME CA
Je regrette que des internautes aient tarde a reagir au bel article de Jean Marie Ngendahayo.
Au moins il sait saisir les momenta.
De ma part je juge que ce qui est arrive au Bresil est une simple malchance. Disons un accident ce Mardi noir. Apres tout n’oublions pas que l’Equipe a pu se hisser jusqu’aux demi finales. Ce qui est louable. Et si l’Allemagne l’avait battu a plate couture et elimine en seizieme? Que dirait on?Et puis n’oublions pas que l’absence de Neymar a du causer dans le rangs de l’Equipe une certaine demoralisation. Surtout que souvent le public veut toujours s’interesser et porter toujours haut un seul joueur dans une equipe! Donc les parametres a la base de l’echec du Bresil est moins apprehende dans l’article, en aval comme en amont.
En Football et c’est cela qui interesse il est difficile de prevoir ce qui arrive. Et il faut blamer l’ensemble de l’organisatxion sans oublier »les mauvais dieux »! Tenez :l’Allemagne qui a humilie le Bresil a ete tenu en respect par le Ghana 2-2 qui lui meme n’a pas depasse les 1/16emes. Entretemps le Portugal qui a eu une lecon de la part de l’Allemagne 4-0 a montre au Ghana qu’il ne badine pas.
Pour dire que meme les specialistes du football peuvent se perdre.
Enfin l’Equipe sur laquelle on devrait se focaliser pour prevenir l’avenir n’est pas le Bresil mais plutot l’Espagne, recente vainqueur de la coupe qui a bien humilie le football meme en etant battu par « tout le monde » et elimine des les 1/16emes. Merci.
Il est trop tot de juger « la reprise » on n’a pas assez de reculer pour dire que le brésil est sorti de la crise . Je pense que le talon d’Achille du Brésil est la « gouvernance » de Scolari , si je peux me permettre de parler ainsi . Le Brésil est finalement comme le Burundi , un peuple valeureux mais qui meurt de faim et veut en sortir au moment ou son « Rousseff » et le staff technique se tourne les pouces et se remplit les poches . Je risque de me tromper mais la crise brésilienne ne fait que commencer : Scolari vient d’être limogé , ca c’est fait . Demain les internationaux vont regagner leurs clubs respectifs et seront rappelés de temps en temps si on a besoin d’eux mais ils ne formeront jamais une vraie team. Au fait pourquoi les chiliens , colombiens et costariciens ont ils failli réussir ? Ou les Allemands ? C’est parce qu’ils ont un collectif , certes quelques individualités aussi . Scolari a donc echoué à créer un vrai collectif , la somme des individualités ne suffit pas , il faut aussi l’esprit et la pratique de l’équipe. Le Burundi est dans le même cas de figure , un pays aux multiples potentialités , un peuple travailleur mais une gouvernance maladroite et je suis très gentil . La descente aux enfers continue donc , au Brésil comme au Burundi. Je souhaite me tromper
Rien à ajouter