« 9O femmes atteintes de fistule obstétricales seront opérées pendant la campagne de lutte contre cette maladie qui va du 16 mai au 10juin. » Promesse du FNUAP et le Centre Urumuri de Gitega.
Ce jeudi le 19 mai au Centre URUMURI, dans les enceintes de l’Hôpital Régional de Gitega, l’ambiance était de fête. Le tambour, les danses des femmes, distribution des aides aux malades par la 1ère dame, tout était préparé pour agrémenter la journée internationale de lutte contre les fistules obstétricales. Bravant la douleur de leur maladie, les patientes ont puisé dans la force qui leur reste pour témoigner devant Madame Denise Nkurunziza tout leur cauchemar. Toutes ont un point commun : mise en quarantaine sein de leurs communautés respectives.
Evelyne a été mariée à 17ans. En plus d’avoir souffert des fistules, elle a perdu son bébé au moment de l’accouchement qui a pris du temps. Selon cette jeune femme, son bassin était trop étroit pour accoucher sans césarienne.
« J’ai appris que je souffre des fistules au moment où je baignais dans mes urines qui ne cessaient de venir. Toute la famille et mes amis me fuyaient, personne ne voulait m’approcher et je sombrais dans le désespoir.»
Quant à Namisango, la source de ses malheurs est d’être tombée enceinte dans la vieillesse et qu’elle n’avait pas reçu des soins de santé maternelle.
« Je traîne la fistule depuis 1993 .Tout ce temps, j’ai vécu dans la honte et le rejet. »
Le non accès aux soins de santé maternelle comme cause principale
Selon la représentante de FNUAP au Burundi, si la maternité est souvent une expérience heureuse, elle est pour beaucoup de femmes, synonyme de souffrance, de handicap. La fistule obstétricale est une complication directement liée à l’accouchement difficile et prolongé.
« Les fistule obstétricale affecte presque exclusivement les femmes les plus pauvres, les plus vulnérables et les plus marginalisées. Elle frappe celles qui n’ont pas accès aux soins de santé maternelles de haute qualité délivrés en temps utile et capable de sauver leur vie dont elles ont si désespérément besoin »,a déclaré Suzanne Ngo-Mandong.
La 1ère dame a prodigué des conseils aux familles de combattre les fistules en évitant des mariages précoces et les accouchements à domicile.
« Les fistules constituent un miroir dans laquelle nous nous regardons pour évaluer le degré de développement dans la santé maternelle », a souligné Denise Nkurunziza.
Tout en appelant à la responsabilité des jeunes à s’appliquer aux études au lieu de penser aux mariages, elle a en outre souhaité que le Burundi multiplie des tels centres dans tout le pays.