750 nouveaux cas de fistule obstétricale par an, selon une étude faite en 2013 au Burundi. « En 2010, la mortalité maternelle pour cause de fistule obstétricale s’élevait à 500 femmes au Burundi», indique Dr Yolande Magonyagi, en charge du programme santé et reproduction au FNUAP.
« Au niveau mondial, nous avons 50 000 à 100 000 nouveaux cas de fistule obstétricale par an », signale-t-elle, avant d’ajouter : « Ces chiffres sont fondés sur le nombre de femmes demandeuses de soins et ils sont fortement sous-estimés. »
Cela ressort d’un atelier média d’orientation thématique, ce vendredi 6 mai, dans le cadre des activités de la campagne de réparation des fistules obstétricales, prévue du 16 mai au 10 juin au centre Urumuri de l’hôpital Gitega. Initiative co-organisée par Population Media Center (PMC) et le Programme National de Santé et Reproduction (PNRS) avec le soutien du FNUAP.
Ce centre est aujourd’hui une référence en la matière. « Sur 35 femmes hospitalisées dans ce centre en 2015, 27 ont été opérées et guéries. » Dr Magonyagi souligne que, depuis 2010-2015, le centre Urumuri a accueilli 23,1% de femmes de moins de 25 ans qui souffrent de fistule obstétricale.
Et plus de 47% viennent de cinq provinces (Muyinga, Cibitoke, Kirundo, Ngozi et Makamba). « Durant cette période, 63% des bébés des femmes, qui ont été auscultés dans ce centre, sont mort tandis que 37,4% ont survécu. »
Stratégie de lutte contre la fistule obstétricale
Selon Dr Magonyagi, ces fistules sont dues principalement à la décision tardive de se rendre à un centre sanitaire pour bénéficier de soins, à la disproportion entre le volume du fœtus et le bassin de la mère, à la mauvaise présentation du bébé, aux voies génitales anormales ou malformées, etc.
Ainsi, elle propose de mener une campagne de sensibilisation pour prévenir les grossesses et mariages précoces, de garantir l’accès et l’utilisation des soins obstétricaux et néonatals d’urgence, de garantir l’accès à l’utilisation des services de la planification familiale et d’assurer le soutien et la réinsertion socio-économique de ces femmes.
Signalons que 58 femmes souffrant de fistule obstétricale provenant de trois provinces (Muyinga, Ngozi et Kirundo) seront opérées.