Jeudi 26 décembre 2024

Culture

La FIJ condamne « la persécution des journalistes au Burundi »

18/06/2013 Commentaires fermés sur La FIJ condamne « la persécution des journalistes au Burundi »

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a rendu public ce samedi 15 Juin 2013 un communiqué où elle s’insurge contre « le harcèlement dont sont victimes trois journalistes menacés de révéler leurs sources comme le demande la nouvelle loi sur la presse au Burundi. »

Gabriel Ayite Baglo, Chef du bureau Afrique de la FIJ ©dr
Gabriel Ayite Baglo, Chef du bureau Afrique de la FIJ ©dr

Ce communiqué intervient après l’arrestation par le Service national des renseignements du journaliste de la Radio Télévision Nationale du Burundi (RTNB), Lucien Rukevya, accusé d’atteinte à la sûreté de l’Etat. La FIJ mentionne aussi la convocation par le parquet de la province de Makamba au sud du Burundi du journaliste Evariste Nzikobanyanka de radio Isanganiro pour l’interroger à propos d’un reportage réalisé sur la question foncière dans cette province. Cette fédération revient également sur la convocation par la police du journaliste Janvier Harerimana de la même radio, pour interrogation sur une information publiée par cette même station.

« Nous dénonçons cette campagne de harcèlement, d’intimidation et de persécution que les autorités burundaises ont lancé pour réprimer les journalistes et la liberté d’expression au Burundi », a déclaré Gabriel Baglo, directeur Afrique de la FIJ. « Nous protestons contre ces pratiques rétrogrades et appelons les journalistes africains, le mouvement syndical africain et les organisons de la société civile africaine à se dresser contre cette barbarie qui se profile contre la liberté d’expression au Burundi», a-t-il ajouté.

La FIJ est aussi revenue sur des cas d’agressions perpétrées contre des journalistes depuis l’annonce de la loi, comme le cas de Patrick Niyonkuru de la Radio publique africaine (RPA) atteint au bras d’une balle tirée sur lui le 27 avril 2013 par un policier, ou encore de l’attaque perpétrée deux jours plutôt contre le journaliste Willy Abagenzinikindi de la Télévision Renaissance par des personnes non encore identifiées.

La FIJ salue la mobilisation des journalistes et de la société civile burundaise et déclare son soutient contre cette loi qu’elle qualifie de ’’rétrograde’’ : « Le Burundi devient un pays où la presse est sous surveillance permanente et la diffusion d’une information peut désormais conduire le journaliste et son informateur en prison », note Gabriel Baglo, rappelant que « la protection des sources est un principe universel sacré en journalisme, et nul ne peut le renier ».

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Que la compétition politique soit ouverte

Il y a deux mois, Iwacu a réalisé une analyse de l’ambiance politique avant les élections de 2020 et celles à venir en 2025. Il apparaît que la voix de l’opposition est presque éteinte. Il n’y a vraiment pas de (…)

Online Users

Total 2 062 users online