Ce lundi 24 janvier, le ministre chargé de l’Intérieur, Gervais Ndirakobuca, a mis en place une fiche d’identification de tous les employés du secteur public et privé. Parmi les critères, la mention de l’ethnie, ce qui suscite une inquiétude auprès de militants de la société civile.
La fiche d’identification transmise par le ministère chargé de l’Intérieur à toutes les hautes autorités administratives, aux dirigeants de sociétés publiques et parapubliques ainsi qu’aux représentants des ONG étrangères, comportent huit critères dont le sexe, l’ethnie, les origines géographiques, la fonction et la date d’engagement de l’employé.
Pour M.W, activiste de la société civile en exil, la mention de l’ethnie dans cette fiche d’identification contraste avec le discours présidentiel sur ce sujet. « Notre président de la République passe son temps à nous expliquer que les ethnies ne valent plus rien mais son Gouvernement fait tout le contraire ! », s’étonne M.W qui parle d’une parole présidentielle « évaporée ».
Et de déplorer que Gitega ait ’’balayé du revers de la main l’Accord de Paix d’Arusha’’ qui précise dans ses articulations que les quotas ethniques ne concernent que les postes politiques et les secteurs de l’Armée et de la Police. « L’actuel recensement ethnique dans les institutions n’obéit à aucun texte juridique ou législatif », dénonce un autre activiste.
Selon un autre défenseur des droits de l’Homme contacté, pas de doute, cette situation démontre l’existence de ministres probablement plus puissants que le chef de l’Etat. « Nous avons eu la preuve à plusieurs reprises que ce que décide le ministre de l’Intérieur finit toujours par se concrétiser », pointe ce militant.
Ce n’est pas tout ce dernier s’indigne des désignations à différents postes au sein des institutions qui obéissent à une logique purement partisane. « La plupart des recrutements concernent des membres du Cndd-Fdd. Il n’y a presque pas de représentants de l’opposition ».
Signalons que le ministre en charge de l’Intérieur a souligné que ces fiches d’identification font suite à une descente de la Commission sénatoriale d’enquête sur le respect des équilibres constitutionnels dans les institutions et ONG étrangères. Un rapport qui n’a, à ce jour, jamais été rendu public.
A mon avis, je pense que ces affiches ferront une technique de controle numerique dans le cadre de bien surveiller les travailleurs du gouvernement. Je pense aussi à une technique d’informatisation pour lutter contre la malversation économique et la corruption qui dégénère depuis les decenies. Si non ça sera une façon de perdre le temps de parler de HUTSIs dans un pays comme le Bdi parce qu’ il n’y plus des HUTSIs au Burundi il faut oublier ça!
1. Vous écrivez: « balayé du revers de la main l’Accord de Paix d’Arusha’’ qui précise dans ses articulations que les quotas ethniques ne concernent que les postes politiques et les secteurs de l’Armée et de la Police… »
2. Mon commentaire
En réalité, une mise à jour de la composition éthnique de la société burundaise s’impose.
Les Accords de Paix d’Arusha ne devraient pas se baser sur de VIEILLES ET DOUTEUSES DONNEES DEMOGRAPHIQUES datant de 133 ans, donc de 1889 quand le Burundi faisait partie de l’Afrique Orientale Allemande (Deutsch Ost Afrika).
Et puis l’on peut se demander comment l’Empire allemand (Das Deutsche Kaiserreich) a pu mener un recensement sur un territoire qu’il n’a pu contrôler (effectivement?) qu’après le Traité de Kiganda de 1903.
« En 1889, le colon allemand organisa un recensement ethnique ; Désormais, tout chef de ménage ayant moins de 10 vaches est hutu et tout chef de ménage ayant 10 vaches ou plus est tutsi. Les twa (espèce pygmoïde) vivent retirés des autres. Ils sont tellement peu nombreux qu’on peut facilement les compter. Les Baganwa (descendants des 4 dynasties) sont quant à elles au dessus des ethnies.
A l’issue de ce recensement sur base ethnique, la population Burundaise fut divisée en 4 ethnies : 84% de bahutu, 14% de Batutsi et 1% de Batwa… »
http://www.souffle-et-chemins.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=47&Itemid=2
Par exemple aux Etats Unis d’Amérique où le recensement démographique se fait tous les 10 ans (le dernier a eu lieu le 1 avril 2020).
Dans l’évolution de l’usage des catégories raciales et éthniques,« Aujourd’hui, elle adhère à une catégorisation définie par un article de la Federal Register Notice du 30 octobre 1997 intitulée « Révisions des normes de classification des données fédérales sur la race et l’ethnicité », publiée par le Bureau de la gestion et du budget… »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Race_(recensement_des_%C3%89tats-Unis)
En même temps aux Etats Unis:
« Les lois fédérales interdisent la discrimination fondée sur la nationalité, la race, la couleur, la
religion, l’incapacité, le sexe et la situation familiale d’un individu… »
https://www.justice.gov/sites/default/files/crt/legacy/2011/04/07/natlorg-fr.pdf
Abamuka kubami bamwe twita abaganwa bandika iyihe ethnie??hutus ou tutsi??
Tout simplement nau…..ce qui se fait dans la République bananière du Gondwana.
Nous méritons bien notre classement de pays le plus pauvre et le plus corrompu du monde.
On sait où cela a amené le Rwanda.
Nous savons nous tous comment se font les recrutements au pays dirigé par le parti de l’aigle.
On se trompe d’objectif : il faut créer des emplois au lieu de créer des fiches.
C est ce qui se passe quand des dirigeants n ont pas de projet de société …Ne devient pas dirigeant qui veut…Pole wadungu
En effet, le fonctionnaire a le devoir de réserve et n’a pas à exprimer ses opinions politiques pendant l’exercice de ses fonctions.