«Le mauvais traitement envers les jeunes écolières augmentent de jour en jour », a fait savoir ce jeudi 21 juin Ferdinand Simbaruhije, secrétaire général de la fédération nationale des associations engagées dans le domaine de l’enfance (Fenadeb).
Il intervient après qu’une écolière a été grièvement blessée à la machette sur la colline Nyamitanga, commune Butaganzwa de la province de Ruyigi. Selon les sources locales, Béoline Niyizamburira, 20 ans, avait répondu à l’appel d’Apollinaire Niyorugira, son enseignant à l’Ecole fondamentale Musenga.
Il lui demandait de le rejoindre dans une plantation de bananes, vers 20h, dans la nuit du 20 juin. Du coup, il l’a poignardée sur la tête, le cou et les bras. A l’origine de ce crime, la jeune femme voudrait dénoncer l’enseignant pour l’avoir abusé. Elle était enceinte. L’administration locale a arrêté l’auteur présumé. La victime bénéficie en ce moment des soins à l’hôpital.
D’après lui, des cas similaires sont signalés dans différentes écoles. Un enseignant a failli tuer son élève après l’avoir mis enceinte. Quatre jeunes filles ont été renvoyées de leurs écoles parce qu’elles étaient enceintes dans la commune de Bisoro de la province de Mwaro. «C’est une sorte de corruption sexuelle notifiée à de différents établissements».
M. Simbaruhije déplore que cette pratique reste peu connue : «Les cas y relatifs sont rarement dénoncés car beaucoup de victimes ignorent leurs droits, craignent la stigmatisation, ne connaissent pas les mécanismes de recours qui existent, etc».
Cet activiste de la société civile exhorte le ministère de l’Education à mener une enquête : «Les chiffres devraient aider les différentes organisations à mettre en place des mécanismes pour prévenir ce mauvais comportement».
Edouard Juma, porte-parole du ministère de l’Education, fait savoir que de tels cas relèvent des ministères de la Sécurité publique et de la Justice.