Les femmes ne doivent pas se contenter de la part de participation de 30% dans différentes institutions dont le gouvernement prévue par la constitution. Il faut qu’elles soient en plus compétentes afin d’avoir accès à d’autres emplois décents dans divers domaines.
Il s’agit-là des propos tenus par Gloriose Nimenya, présidente de la Commission permanente chargée des questions de l’éducation de la jeunesse et de la communication à l’Assemblée Nationale. C’était ce jeudi 29 novembre lors d’un atelier organisé par l’ONG Action Aid sur les mécanismes à mettre en œuvre pour assurer un travail décent aux femmes.
Cette élue du peuple insiste sur l’autonomisation de la femme. «Nous allons apprendre à nos filles à savoir être recherchées, notamment par des études sérieuses afin d’être compétentes». Cela passera essentiellement à travers la sensibilisation des femmes et des filles à créer des associations d’échanges.
Pour Mme Nimenya, il est déplorable que les politiques s’intéressent aux femmes au moment des scrutins pour la recherche des voix tandis qu’elles sont ignorées sur les listes bloquées. Une fois compétentes, elles pourront être recherchées pour intégrer les instances de prise de décision.
Liduine Nimbona, chargée de la protection des veuves, orphelins et autres groupes vulnérables au sein du collectif des Associations et ONGS féminines du Burundi, abonde dans le même sens.
Cette activiste des droits humains s’indigne contre les modalités de recrutement des femmes dans différents services. Ce dernier se fait parfois sur base de quelques «viles conditions», qui font perdre sa personnalité.
Mme Nimbona appelle les organisations tant publiques que privées à tenir compte du mérite et de la compétence dans leur recrutement. Ainsi, l’homme et la femme pourront avoir le même accès à l’emploi.
L’atelier tenu ce jeudi s’inscrit dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et filles ouverte lundi dernier.