Dans une déclaration délivrée ce vendredi 26 avril en accord avec les Chefs de mission européens à Bujumbura, la délégation de l’Union européenne se dit inquiète, dans la nouvelle loi régissant la presse au Burundi adoptée par le Sénat, de "certaines dispositions qui paraissent de nature à porter atteinte aux principes de la liberté de presse et d’expression, tels que reconnus par la Constitution du Burundi et dans plusieurs textes juridiques internationaux auxquels le Burundi a souscrit."
Ces inquiétudes portent en particulier sur "les dispositions de la nouvelle loi formulées en des termes insuffisamment précis relatives aux dérogations au principe de secret des sources, à la définition du champ des informations interdites de publication [et] aux prérogatives du Conseil National de la Communication" et qui sont de nature "à soulever des questions sur les objectifs recherchés."
Pour la délégation de l’UE, "les formulations retenues ne sont pas conformes aux règles et principes, notamment de proportionnalité, du Pacte international relatif
aux droits civils et politiques se rapportant à la liberté d’expression."
Se félicitant "des avancées enregistrées ces derniers mois au Burundi en matière de gouvernance démocratique", dont l’atelier organisé en mars 2013 en vue des échéances électorales de 2015, la délégation affirme "rester confiante dans l’engagement des autorités burundaises à continuer de mener les réformes nécessaires à l’approfondissement de la démocratie et la consolidation du processus de stabilisation du pays."