Les autorités de l’école ’’Arc-en-ciel’’, située au quartier Kigobe s’insurgent contre ce qu’elles qualifient d’occupation illégale de leur parcelle (47 ares) qui leur a été cédée par la Direction générale de l’urbanisme et de l’habitat, une convention approuvée le 9 septembre 2007. Le terrain se trouve en bordure de la rivière Ntahangwa, dans un espace vert.
<doc3105|right>« Nous sommes incapables de les déloger, même si l’école est dans ses droits. C’est pour cela que nous demandons à l’Etat de mettre fin à ce conflit. L’Urbanisme nous a cédé le terrain temporairement en bonne et due forme », indique Marc Ndayiziga, représentant légal de cette école. Pour lui, c’est une violation des droits des enfants. Ils doivent avoir un lieu de récréation et de jeu bien aménagé. Il précise que selon la convention de cession du terrain à cette école, les jeunes du quartier Kigobe devraient en profiter.
C’est un commerçant et pasteur d’une église, Omedongo Sumaili, qui est entrain d’y ériger une clôture. « J’ai acquis la parcelle dans la légalité et je possède un titre de propriété de ce terrain et ce sont les autorités habilitées qui ont délivré les papiers », précise-t-il. Mais il précise qu’il n’a pas encore d’autorisation de bâtir délivrée par les services de l’Urbanisme.
Selon lui, il est lésé parce qu’il est Congolais. « D’autres personnes, autour de la parcelle, ont déjà construit leurs maisons sans autorisation de bâtir, y compris un certain général de l’armée. Je demande 500 millions Fbu pour céder la parcelle », a-t-il lancé.
Plusieurs ordonnances ministérielles ont été adressées à ces gens pour arrêter ces constructions anarchiques. La dernière ordonnance date du 21 février 2012. Les services de la Mairie de Bujumbura et l’Action Ceinture Verte pour l’Environnement ont aussi écrit des lettres dénonçant ces constructions anarchiques dans cet espace vert.
Le terrain a été acheté à une certaine Séraphine Nirera, ancienne propriétaire. Les autorités de l’école se demandent pourquoi M. Omedongo a porté plainte contre l’Etat au lieu de Mme Nirera. La direction de l’’école "Arc-en-ciel" a déjà interjeté appel à la Cour suprême.