Après l’Iran, le ministre des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale burundais était au Brésil du 15 au 19 avril 2013 pour une visite de travail, à l’invitation de son homologue brésilien. Le Brésil analyse les possibilités d’ouverture d’une ambassade à Bujumbura, tandis que le Burundi en possède une à Brasília depuis 2012.
Deux accords bilatéraux ont été signés, un mémorandum d’entente sur la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté, et celui sur l’exemption de visa pour les titulaires de passeports diplomatiques et de passeports de service.
L’établissement d’un centre régional pour le développement du coton, le projet des cantines scolaires, le partenariat pour les questions d’éducation, la lutte contre le Sida, la recherche agronomique, le développement de la pêche dans le lac Tanganyika et la solidarité du Brésil suite à la catastrophe de l’incendie du marché central de Bujumbura : autant de sujets qui sont revenus dans les entretiens entre les deux chefs de diplomatie, dans le prolongement de l’Accord de coopération rechnique entre le Burundi et le Brésil signé en 2009.
Le ministre Laurent Kavakure a aussi affirmé que "le Burundi soutiendra jusqu’au bout la candidature du Brésil à la Direction Générale de l’O.M.C étant donné le profil du candidat, les relations entre les deux pays et les initiatives en cours visant la consolidation du partenariat Afrique et Amérique du Sud." Une occasion de rappeler la position commune avec le Brésil sur la réforme du Conseil de Sécurité de l’ONU, "sa configuration actuelle ne répondant plus aux réalités du monde."
Par ailleurs, les échanges ont aussi porté sur la situation en Somalie, en RDC, en République Centrafricaine, au Mali et le rôle du Burundi dans ces situations de conflit.
Après la rencontre du ministre burundais avec des représentants du secteur privé brésilien mardi dernier, l’ambassade du Burundi au Brésil s’est engagé à organiser une rencontre "plus interactive en vue d’une mission économique de ces hommes d’affaires au pays."
