Depuis son vote par le parlement et sa récente promulgation par le président de la République, la nouvelle loi régissant la Commission Vérité Réconciliation continue d’être dénoncée.
Vendredi 23 mai, le président de la République a promulgué la loi sur la Commission Vérité Réconciliation. Dans une correspondance envoyée au chef de l’Etat, le 14 mai, quatorze organisations de la société civile ont déploré un certain nombre de points dont a fait fi le projet de loi sur la CVR. Ces dernières ont fait remarquer que la CVR, qui a été convenue en 2010 entre le gouvernement, la société civile et les Nations unies, n’a pas cessé de perdre de sa substance. Elles ont fustigé le mode de nomination des commissaires ainsi que les critères qui seront pris en considération.
Pour celles-ci, la notion d’équilibre constitutionnel ne reflète pas la volonté des consultations nationales. Elles se sont inquiétées également de l’absence d’instances judiciaires dans la nouvelle loi. Et de rappeler que la population, lors de ces consultations, avaient demandé un tribunal spécial pour le Burundi. Ces organisations ont aussi condamné le silence de cette loi sur la nécessité d’écarter des postes de responsabilité les personnes qui seront accusées de crimes graves dans le passé du Burundi.
Une loi par et pour le Cndd-Fdd …
Pour Agathon Rwasa, leader historique du FNL, cette loi ne sera pas utile pour le Burundi. « C’est une loi qui est contestée parce que son adoption n’a pas requis l’unanimité des parlementaires. On peut se demander le pourquoi de ce manque de consensus et les inquiétudes de certains représentants du peuple sont compréhensibles. » Il soutient qu’il ne faut pas attendre beaucoup de choses de cette loi, si ce n’est peut-être de « faire peser le lourd fardeau sur les uns et blanchir les autres uniquement pour des raisons de sensationnalisme et de sentimentalisme. »
Tatien Sibomana, porte-parole de l’Uprona pro Charles Nditije, abonde dans le même sens : « Le Cndd-Fdd vient de faire de la CVR sa chose, en quelque sorte sa propriété personnelle à laquelle personne d’autre n’a le droit de regard. Bref, il vient d’emprunter un chemin sans issue qui ne va mener les Burundais nulle part. »
Même si Iwacu continue à me censurer, je le repete, il y a coalition entre les hutus du CNDD-FDD et le système sudiste des Banyabururi et bahima, shaka muvyanke mais c’est comme ça, l’armée qui tônait pour protéger les intérêts des tutsis, est devenue très silencieuse car bien nourrie par le budget national et les missions étrangères. Elle est toujours à majorité tutsi du sud, n’en déplaise le CNDD-FDD. Les Imbonerakure en RDC était une pièce de rechange au cas où les burundais se réveilleraient comme les égyptiens. La chanson militaire allait encore sonnait à la RTNB ♪♪♫. Iwacu, j’ai le DROIT de dire ce que je pense, et faire une ANALYSE que je veux. À moins que votre liberté d’expression soit de façade. Et croyez-moi, je suis du Sud.
Une loi élaborée par le tandem Nduwimana Edouard-Clotilde Niragira ne vient que protéger les intouchables du CNDD-FDD. Mais dites-moi, où sont passés tous les autres juristes et constitutionnalistes Burundais? Je demande à Tatien Sibomana de nous donner le palmarès académique des deux personnes que le DD nous présentent comme les seuls grands connaisseurs de la loi au pays de Cambarantama.
Une loi bancale. L’absence du volet « Justice » de même que les modalités de nomination des commissaires et l’absence de la communauté internationale sont des lacunes importantes. Dans un climat de terreur comme celui que nous connaissons actuellement, je me demande si un citoyen lambda pourra aller pointer du doigt un général ou certain ex-président…et rentrer tranquille sur sa colline. Ce sera un autre rendez-vous manqué avec l’histoire. Mais, j’aimerais bien me tromper.
Basha, tu as tout dit. Même Rwasa qui parle aurait fait la même chose, kuko ari mubicanyi basa et veut devenir président d’une nation qu’il a meurtrie!
J’aimerais aussi me tromper mais quand je vois comment on s’acharne pour installer à tout prix cette CVR à moins d’une année des élections surtout dans un climat politique aussi tendu (intimidations, intolérance) je ne suis pas du tout optimiste. De toute façon c’est un travail qui devra être refait tôt ou tard en y incluant le volet justice.