La commission vérité-réconciliation a procédé à la qualification des crimes commis au Burundi en 1972 et 1973 devant les deux chambres du parlement réunis ce 20 décembre. Le parlement demande à l’Etat du Burundi de reconnaître ces crimes comme génocide contre les Hutus.
« La Commission Vérité et Réconciliation déclare solennellement ce 20 décembre 2021 que le crime de génocide a été commis contre les Bahutu du Burundi en 1972-1973 », a dit Pierre Claver Ndayicariye, président de la CVR.
Pour qualifier ces crimes de génocide, la CVR s’est basée sur ses enquêtes effectuées sur « les violations graves, massives et systématiques des droits de l’Homme commises en 1972 et 1973 contre les Barundi du groupe ethnique des Bahutu par le pouvoir de Michel Micombero ».
Selon Pierre Claver Ndayicariye, la CVR a jusqu’ici contacté 955 témoins ayant un âge compris entre 60 et 94 ans et appartenant à toutes les ethnies et à toutes les catégories.
« Les enquêtes montrent que les institutions de l’Etat, du président de la République aux administratifs locaux, le parti UPRONA, la justice, l’armée ont participé et contribué dans les arrestations et assassinats qui visaient les Hutus », a expliqué le président de la CVR.
Selon les archives, a-t-il ajouté, un conseil de guerre constitué de militaires a été mis sur pied et a condamné le 6 mai 1972 les intellectuels et fonctionnaires Hutu à mort.
A côté des témoignages recueillis, la CVR dit avoir déjà exhumé des restes de 19.897 personnes jetées dans 691 fosses communes sur 1 900 déjà identifiées jusqu’ici dans 10 provinces du pays : « Les fosses communes sont parmi les signes indéniables confirmant que le pouvoir de Michel Micombero a planifié et exécuté les massacres contre les Burundais de l’ethnie Hutu en 1972-1973 », a-t-il argumenté.
Ainsi, a expliqué Pierre-Claver Ndayicariye, les enquêtes de la CVR concluent que les crimes commis en 1972-1973 avaient une intention génocidaire.
« Que la responsabilité soit individuelle »
Selon le député Pascal Gikeke, il faut toujours éviter des crimes pareils pour honorer les victimes des massacres de 1972-1973. Cet élu du peuple a demandé qu’il y ait un fond pour indemniser les victimes de ces crimes
« Que les propriétés de Michel Micombero et du parti UPRONA pointé du doigt dans ces crimes soient saisis pour payer les dédommagements », a-t-il appelé.
Abel Gashatsi, député ressortissant du parti UPRONA, a nié toute responsabilité de son parti dans les massacres de 1972-1973. Il indique que le pays était à l’époque géré par les militaires. « Les crimes se sont passés après que Micombero ait dissous le gouvernement et nommé les gouverneurs militaires. Il n’y a jamais eu de réunion du parti UPRONA en tant que formation politique pour planifier et exécuter ces crimes », a-t-il essayé de justifier.
Pour lui, il faut que la responsabilité soit individuelle. Et d’appeler les membres de son parti qui auraient participé dans les massacres de 1972-1973 de demander publiquement pardon.
Le député Olivier Suguru a exhorté le CVR à continuer ces enquêtes avec les autres crimes qu’a connus le Burundi surtout ceux de 1988 et 1993. « Après les enquêtes, il faudra faire un rapport commun, mettre en place une date de commémoration commune et ériger un monument mémorial commun pour tous les crimes ».
Signalons que le parlement a adopté ce rapport de qualification présenté par la CVR. « Le parlement réuni en congrès adopte la déclaration solennelle de la CVR confirmant que les violations massives commises sur tout le territoire du Burundi en 1972-1973 constituent un génocide contre les Bahutu du Burundi », a lu Gélase Ndabirabe, président de l’Assemblée Nationale, dans la déclaration.
Le parlement a demandé à l’Etat du Burundi de reconnaître par voie législative ce « génocide ».
Les différentes réactions et commentaires m’interpellent et je m’autorise à y réagir. A l’attention de ceux qui croient qu’il revient exclusivement aux Nations Unies de qualifier le crime en crime de génocide, j’avais envie de rappeler que cela re relève pas de ses prérogatives absolues. En revanche, elles peuvent adopter des résolutions dans ce sens mais sinon, son rôle primordial a été d’adopter la convention y relative et notamment la clarification du concept de génocide défini à l’art. II de cette convention.
Si l’on s’inspire du juriste Joe Verhoeven qui a marqué l’histoire en la matière, le débat actuel sur le cas du Burundi devrait uniquement porter sur les trois éléments constitutifs requis pour qu’il y ait un génocide: l’élément matériel, l’élément moral, l’intention et le destinataire particulier. Sur ce, je crois que les exposés du président de la CVR, loin des intentions et des discours partisans que l’on lui prête de la part des uns et des autres, a été clair dans son propos. Il est dès lors étonnant d’assister à de tels débats et commentaires, parfois qui frisent largement le négationnisme ( j’anticipe ici sur le travail du législateur qui devra certainement adopter des textes de lois pour réprimer ce genre de prise de position). D’autres crimes commis au Burundi auront certainement leurs propres qualifications mais cela ne doit pas être de motifs pour nier les évidences quant aux crimes de génocide de 1972/1973.
Pour conclure et pour rappel, le regard des Nations en la matière est parfois biaisé car il doit tenir compte des impératifs diplomatiques ce qui peut restreindre le champ d’application de ce concept de génocide. Il suffirait par exemple que la Belgique – partie prenante du conflit burundais pour les avoir exacerber-, use de la solidarité occidentale pour faire échouer toute qualification de génocide contre les hutu du Burundi même si tous les critères sont réunis pour cela. On le voit avec le génocide contre les arméniens, où seuls les parlements l’ont reconnu mais pas les Nations Unies. Est-ce pour autant qu’il n y a pas eu génocide? Non. En gros, différents types d’autorités peuvent reconnaître un crime de masse comme constituant un génocide. Il peut s’agir, d’une part, d’autorités politiques, comme un parlement national ( le cas du Burundi où les deux assemblées ont solennellement reconnu ce 21 décembre 2021, le génocide contre les BAHUTU) ou alors une assemblée internationale (Parlement européen qui a reconnu le génocide contre le peuple arménien, le Conseil de sécurité ou Assemblée générale des Nations unies pour le génocide contre les tutsi du Rwanda, etc.). D’autre textes que j’ai pu consulter parlent également d’autorités judiciaires, comme un tribunal national ou une juridiction internationale.
Bonnes fêtes de fin et tous mes vœux pour la nouvelle année à vous tous!
Nshimirima vous n’avez pas répondu à mes questions et vous vous cachez derrière les lois burundaises qui varient dans le temps et selon les gouvernements. Vous dites que CVR a montré toutes preuves alors que c’est faux. Je vais pas entrer dans les détails mais en 2021, 2022 il est très facile d’avoir assez de documents historiques pour savoir la vérité historique sans aucun doute. Je te repose la question, pourquoi dans ton génocide, les femmes sont devenus veuves et les enfants orphelins ? Tu peux nous citer un autre génocide pareil. Deuxième question pourquoi on les a appelés….. abamenja, au lieu de leur ethnie puisque c’est pour cela qu’ils ont été tué. Et dernièrement qui a arrêté ton génocide, à moins qu’il a été exécuté jusqu’à son terme que les cibles ont été exterminés jusqu’au dernier!
Un seul problème dans le rapport : lorsque Ndayicariye admet que les tutsis ont été tués ntasigura neza !!i Il y a eu insurection des hutus et des assaillants hutu venus de Tanzanie ils ont massacré sauvagement les tutsis avant que l’armée intervienne!!! Qui les ont armé ?? A Bujumbura il y a eu aussi des attaques dans la nuit du 29 avril 1972 un officier tutsi du nom de Kinyomvyi a été tué!!!
Ivyo vyose abarundi turabikeneye dans un autre rapport plus approfondi
Les Burundais en général sont d’accord sur une chose : les crimes ont été commis en 72 , 88 et 93 et certains diront évidemment avec raison que les crimes continuent à être perpétuer sous le régime du pouvoir en place .
Seulement voilà , désigner les victimes et les bourreaux pose problèmes car vraisemblablement tous y trouveront leur rôle qu’ils n’ont jamais accepté .
Le rapport de cette fameuse commission n’est ni moins ni plus la continuité du pouvoir en place à dénier la population la réalité de son histoire .
Par ailleurs , la qualification de » génocide » relève de l’instance internationale ( ONU ) , donc cette CVR et le BURUNDI viennent de prouver encore une fois leur manque du savoir d’application du droit international
Mais vu que cette CVR est le sous-traitant du pouvoir en place , son rapport n’est pas surprenant et on peut même se demander s’il n’a pas été rédigé à la permanence du CNDD FDD .
Responsabilité individuelle? Je penche plutôt sur la responsabilité de l’état, car si Micombero a ordonné le génocide, il a pris cette terrible responsabilité et agi en tant que chef d’état et non comme individu Michel. L’état est engagé à 100%, d’autant plus qu’à cette époque, on n’a jamais entendu parler de « frondeurs » opposés au plan d’extermination des hutus. Saisir les propriétés et biens de Micombero? Oui mais ce serait punir la descendance héritière, qui, elle, n’a rien à voir avec les crimes commis par son aïeul. C’est bien sûr un casse-tête de penser que l’état actuel a une triple responsabilité: il doit reconnaître le génocide, présenter des excuses et dédommager les survivants. Il me semble que c’est cela qui doit se faire au nom de la continuité de l’état. Juste une opinion, sur un sujet hyper complexe et sensible.
Honorable Abel Gashatsi, bonjour.
Vous niez toute responsabilité de votre Parti dans le génocide des Hutu de 1972-1973? Vous avez raison. Votre Parti d’aujourd’hui n’a rien à voir avec de celui 1972 dont il est question. Vous n’êtes pas incriminé. Je ne sais pas quel âge vous avez. Mais je crois qu’à cette époque vous n’étiez ni membre, encore moins ni cadre de l’Uprona. Mais je vous rappelle que ce Parti était à l’époque unique, sous la coupe du capitaine Micombero. La JRR, mouvement qui s’est distingué dans le rafle et l’assassinat des Hutu était sous la responsabilité du Parti, donc de Micombero et des cadres du Parti. Alors, Honorable, un simple conseil pour votre Parti Actuel: se désolidariser de celui de 1972 et demander pardon en son nom. C’est tout!! En 1972, j’avais 24 ans et suis victime de ce génocide.
@Nkunzumwami
1. Vous avez raison de dire aux membres actuels du parti UPRONA: « Vous n’êtes pas incriminé. Je ne sais pas quel âge vous avez… »
2. Mon commentaire
En France:
« La transformation de l’UMP en Les Républicains en 2015 était en partie destinée à faire oublier la chute de son patron, Nicolas Sarkozy, face à François Hollande, trois ans plus tôt, et préparer la reconquête de 2017…
De même, le PS est né des cendres de la SFIO, dont le dernier candidat à l’élection présidentielle, Gaston Deferre, n’avait recueilli que 5 % des voix au premier tour en 1969…
Le constat est simple, selon les responsables favorables au changement de nom : la marque ne plaît plus, il faut donc s’en séparer pour tourner la page et séduire à nouveau les électeurs… »
https://www.lesechos.fr/2018/01/pourquoi-les-partis-politiques-changent-ils-de-nom-981776
Avec cette proclamation solennelle, sommes-nous au bout du tunnel?
Mieux tard que jamais. Beaucoup de veuves, veufs et orphelins ne vivront pas cet instant des faits qui certes, n’aurait pas ramené les leurs, mais leur aurait lavé cette humiliation et cette honte d’être veuves, veufs, orphelins d’un Umumenja, de ne pas évoquer le sien, de ne pas dire, de ne pas nommer!
49 plus tard, les faits sont qualifiés. Plutôt l’évidence est dite. Ils ont été tué, enterré vivant parfois parce que simplement ils étaient des Bahutu. C’est le combat d’une décennie qui vient d’être partiellement gagné. Partiellement, car le plus dur reste à faire: le combat contre la négation de ce génocide et contre l’oubli. Aussitôt proclamé, les voix discordantes n’ont pas tardé pour se faire entendre comme si, encore une fois, tous ces hommes et femmes qu’avaient englouti dans différentes fosses communes n’étaient qu’un détail de notre histoire. Au législateur d’agir rapidement pour une loi contre la négation de ce génocide, pour des procès contre les planificateurs et pour d’autres mesures utiles dans ce genre de circonstances. A ceux qui croient que c’est à l’ONU de faire ceci ou cela, cette ONU a fermé les yeux au moment de ce drame. On ne peut rien attendre de cette organisation, plus politique qu’autre chose. C’est au peuple de prendre son destin en main. Les autres suivront ou ne suivront pas!
Monsieur Nshimirima si ce n’est pas l’Onu qui doit reconnaître un génocide alors les gouvernements décideront sur ce sujet et tu peux deviner leur choix au moment où ils seront mis en cause. Tu dis qu’ils ont été tué car hutu, quel force a arrêté le président Micombero pour qu’il termine pas le génocide ? Pourquoi pendant ce génocide les femmes et les enfants ont été épargné(génocide où on épargne les femmes et les enfants) . Tu dis que l’évidence est dite alors pourquoi l’Onu ne viendrait pas voir l’évidence de ses propres yeux. La mise à l’écart de L’ONU montre une volonté de cacher l’évidence, à savoir la vérité. J’étais pas né en 1972, mais quand je vois ce qui se passe au Burundi depuis 2005, c’est évident que le gouvernement de l’époque a dit la vérité.
@Mwezi
1. Vous écrivez: »…quand je vois ce qui se passe au Burundi depuis 2005, c’est évident que le gouvernement de l’époque a dit la vérité… »
2. Mon commentaire
Pourriez-vous nous expliquer comment les actions du gouvernement du Burundi de 2015-2021 sont des preuves de vérité dans les déclarations que le gouvernement de Micombero a pu faire en 1972 (il y a presque cinquante ans)?
Nshimirima vous n’avez pas répondu à mes questions et vous vous cachez derrière les lois burundaises qui varient dans le temps et selon les gouvernements. Vous dites que CVR a montré toutes preuves alors que c’est faux. Je vais pas entrer dans les détails mais en 2021, 2022 il est très facile d’avoir assez de documents historiques pour savoir la vérité historique sans aucun doute. Je te repose la question, pourquoi dans ton génocide, les femmes sont devenus veuves et les enfants orphelins ? Tu peux nous citer un autre génocide pareil. Deuxième question pourquoi on les a appelés….. abamenja, au lieu de leur ethnie puisque c’est pour cela qu’ils ont été tué. Et dernièrement qui a arrêté ton génocide, à moins qu’il a été exécuté jusqu’à son terme que les cibles ont été exterminés jusqu’au dernier!
Stan le lien entre les deux est les deux versions en confrontation. Beaucoup de ténors du CNDD ont perdu un membre ou plusieurs pendant les événements de 1972. Depuis 2005, est-ce que le CNDD a fait en sorte que la vérité soit établie de manière transparente( en invitant les instances internationales par exemple)? Est-ce que les membres du CNDD n’ont pas manifestés les mêmes volontés que ceux que le gouvernement de l’époque a accusé les abamenja? En 2021, 2022,on ne peut plus jouer à des jeux infantiles, en essayant de dissimuler les faits, les preuves sont flagrant, le CNDD a convaincu les sceptiques dont moi sur les événements de 1972. L’ex député Fabien Baciryanino a fait un discours à l’assemblée nationale qui résume la période 2005-2021,et on a vu la suite. Récemment une personne en a rajouté en disant que tout le monde pleure au Burundi. Tout le monde sans exception aucune.
@Mwezi
Merci de votre réponse, mais je n’arrive toujours pas à suivre votre raisonnement.
Vous écrivez par exemple: »Depuis 2005, est-ce que le CNDD a fait en sorte que la vérité soit établie de manière transparente( en invitant les instances internationales par exemple)?… »
En réalité, la CVR burundaise a tout le soutien du Bureau du Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme (OHCDH-Burundi).
« L’OHCDH-Burundi a joué un rôle prépondérant dans la mise en place et l’opérationnalisation de la Commission Vérité et Réconciliation (CVR) créée en vertu des Accords de paix d’Arusha (2000). La CVR est désormais fonctionnelle depuis le 10 décembre 2014, date à laquelle ses membres ont prêté serment devant le Président de la République. A la demande formelle de la CVR, l’OHCDH-Burundi coordonne l’assistance technique apportée à l’institution. Le Bureau joue ce rôle en consultation avec d’autres partenaires intéressés… »
https://burundi.ohchr.org/blog/122
Je ne comprends pas cette voix qui pense que c’est l’ONU qui doit qualifier les crimes dans un Pays, Non ça ce n’est pas vrai. L’ONU que vous continuer de parler ne viendra pas pour nier le rapport de CVR. Le CVR a fait son travail. Dans tous les pays ou le génocide a été reconnu, le processus a été le même. D’abord le Pays en question doit faire les enquêtes comme le CVR l’a fait, l’Étape 2 vient d’être franchi, et la 3 étape le pays va présenter l’effet à l’ONU, et à son L’ONU va voir si le travail de CVR a été bien fait et l’effet présenter est réelle ou pas. Dans tous les pays ou il y a eu de génocide et reconnu par l’ONU, c’est le même processus. le génocide des juifs, des arméniens, rwandais, et autres n’ont pas été reconnu juste après être fait, ça a pris beaucoup d’années.
Espérons maintenant qu’ on va aborder la question du génocide des tutsis en 1993
Esperons maintenant qu’on va aborder la question du genocide des Tutsis en 1993, c’est grave que les gens preparent la liquidation physique du chef de l’etat et de ses proches collaborateurs et sont les premiers a crier au genocide , certe en 1993 il y a eu des Tutsi innocents comme des Hutus qui sont mort mais on ne peut pas qualifier 1993 de genocide, soyons realiste, en 1993 j’ai moi meme perdu mon grand frere, sa femme , ses cinq enfants et son domestique tues par les commandos de Gitega. Certe le Frodebu etait au pouvoir mais le Frodebu n’avait pas de force d’organiser les massacres de 1993 encore moins le genocide. Tous les gens qui sont morts en 1993 sont sur la responsabilite des putchistes qui ont assassines le president Ndadaye.
@Benit, c’est triste pour vous et toutes les personnes qui ont perdu les leurs, parentés, amis, etc. Nous avons tous perdu d’une façon ou d’une autre. Mais de grâce, n’essayez plus de justifier l’injustifiable. Rien ne justifie que parce qu’un chef d’état est assassiné, un citoyen lambda va s’en prendre à son voisin avec qui il n’a aucun conflit, seulement parce qu’il l’associe aux putschistes. Ce pauvre voisin yari umuzimyamuriro et qui n’a jamais mis les pieds à Bujumbura , l’endroit du putsch. Injustifiable encore le fait de chercher à exterminer toute sa famille, femmes, enfants et bébés. …
Avec un tel raisonnement, nous ne sommes pas sorti du bois.
Les présidents M.John F. Kennedy, M.Abraham Lincoln ont été assassinés, mais on n’a pas entendu des gens qui ont tué leurs voisins pour des raisons injustifiables et diaboliques.
Ai Burundi même, le Prince Rwagasore a été assassiné avec le complot des opposants qui avaient perdu les élections, mais les gens qui avait voté pour lui ne se sont pas jeté sur leurs voisins opposants pour les tuer. De grâce, un crime n’a jamais justifié un autre crime. …et encore moins dans le cas de 1993.
@ Ok je pense que tu ne m’as pas bien compris, je n’ai jamais justifie que les gens soit tues parceque le president etait assassine, comme tout burundais je suis choque quand un innocent est tue qu’il soit Hutu ou Tutsi, ce que j’ai refuse c’est de qualifier les evenements de 1993 de genocide parceque un genocide doit etre planifie, or en 1993 il n’y a personne qui avait planifie ses massacres, je ne connais pas le nombres exacte des gens qui sont mort en 1993 mais a ce que je sache il y a beaucoup de Hutu que des Tutsi qui sont morts en 1993, les Hutus avaient tues des Tutsi dans les collines, mais les militaires Tutsi avaient aussi tues beaucoup de Hutu, qui a declenche ses tueries c’est l’assassinat du president Melchior Ndadaye, les Hutus qui ont tue les Tutsi disaient qu’il ne faut pas qu’on les tuent comme en 1972, et les militaires utilisaient les armes de l’etat pour tuer les Hutus, A Kamenge parexemple les militaires avaient encercle une parti du quartier ou ils avaient tues a base des baionettes des gens innocents ( des femmes, des hommes et des enfants ), dans tous le pays les militaires avaiet tues beaucoup de gens, pour moi les premiers responsables de ses massacres sont les putchistes , parceque au depart le pays etait en paix et n’etait pas attaque par une quelconque arme etrangere.
@ Monsieur Benit
D’Où tirez vous cette supposition,selon laquelle pour que des massacres de population puissent etre traités de génocide ,ils doivent avoir été préalablement planifiés.?
Seriez-vous un expert juriste?
Parce que c’est complètement faux ce que vous écrivez
@ Benit
Monsieur Benit ,arrêtez de justifier l’injustifiable!!!
Vous savez qu’avec ce raisonnement ,se basant sur l’identité de ceux ou celui qui auraient déclenché les hostilités,dans les massacres de 1993, à savoir les militaires qui ont assassiné le président Melchior Ndadaye,pour justifier le génocide des tutsis.
Ce même raisonnement ou argument que vous utilisez ,peut etre aussi appliqué pour défendre les massacres et génocide des hutus et dont gouvernement de Micombero fut responsable.
Puisque la CVR a par l’intermédiaire de ses enquêtes découvert que ceux qui ont déclenché les hostilités dans les évènements de 1972 étaient des hutus militaires et civils qui fomentaient un coup d’état contre Micombero,en essayant d’ourdir un piège contre lui visant à l’assassiner, et qui par la suite ont aussi massacré des milliers de tutsis paysans ,dans les provinces du sud du Burundi, à Bujumbura et à Gitega.Si vous avez bien suivi ce processus d’enquête que la CVR vient de présenter le rapport.
Alors dites-moi monsieur Benit, pensez vous qu’il serait maintenant convenable de justifier les massacres et génocide des hutus ,par votre argument ou raisonnement de considérer ceux qui sont les premiers à avoir déclenché les hostilités ?
Si vous etes quelqu’un de sincère et cohérent dans votre raisonnement, alors vous devriez aussi rejeter l’appelation de génocide pour les massacres des hutus de 1972,par le gouvernement de Micombero.
Mr benit je pense qu’en 1993 vous ne viviez pa a l’interieur du pays . Nous qui vivez las – bas on vecu telement des choses horibles . Mais une chose sure , C’est hutus n’ont pas pris des machetes comme ca si il n’y avait personne qu’il les avait inciter a le faire exemple: l’ancien administrateur de mutaho a ete arrete parcequ’il avait inciter les hutus a massacrer les tutsis qui se trouvaient dans le camp de refugier .il a ete denoncer par un hutu qui avait perdu sa famille tue par les soldats lors des premiers massacrer . Il en avait marre des tueries.
@ Jean merci pour votre intervention, mais je reste sur ma position qu’en 1993 il y a eu des massacres de la population burundaise, les deux cotes on perdu les leurs, d’un cotes des innocents Tutsi qui ont ete tues par des Hutu, ce qui est deplorable et douloureux et de l’autres cotes des innocents Hutus y compris meme plusieurs intellectuels qui ont ete tues par les militaires Tutsi.
Dans ton intervention tu me parle des militaires Hutu en 1972 qui voulaient faire un putch contre le regime de Micombero et ce qui a declenche la colere des soldats tutsi a massacrer les Hutu, la CVR n’a jamais parler des militaires hutu qui voulais faire un coup d’etat, la CVR dans ses enquetes a parler des gens qui ont ete recrutes par le regime de Micombero en Tanzanie et qui sont venus attaque le sud du pays et tuer quelques familles Tutsi au Sud du Burundi, voila la version de la CVR, et curieusement beaucoup de militaires Hutu etaient en conger, la plupart etaient meme massacres chez eux dans leurs collines, voila ce que j’ai suivi de la version de la CVR et curieusement la CVR avait decouvert que les fosses communes etaient prepares depuis 1970, d’ou la conclusion que le genocide contre les Hutu etait minutiuesement prepare.
Si je parle que la plus grande responsabilite des massacres de 1993 incombe aux putchistes, qui ont assassines le president de la republique et ses plus proches collaborateurs, j’ai raison parceque ni ete l’assassinat du president aucun burundais ne devrait pas mourrir, c’est eux les responsables, parceque apres le putcht tous les gouverneurs etaient remplaces par les militaires et c’est eux qui envoyaient les gens a tuer les paisibles citoyens Hutu. L’ancienne procureur du TPIR Carla del Ponte avait lui meme dit que s’il s’avere que l’avion qui transportait le president Havyarimana et Ntaryamira etait abattu par le FPR, le genocide contre les Tutsi va changer de face, donc pour vous vous comparer la mort d’un president elu democratiquement a la mort d’un citoyen lambda. C’est mon point de vue du reste laissons le reste a la CVR.
@ Jean de Dieu, Merci aussi pour ton intervention, comme je l’ai dit pour les autres c’est tres douloureux quand un compatriote perd sa vie parceq’il vient de tel ou de tel ethnie, en 1993 j’ai ete a l’interieur du pays mais aussi a Bujumbura, j’avais assiste sans le pouvoir de defendre aux tueries des paisibles citoyens tutsi,et a Bujumbura j’ai aussi assiste sans le pouvoir de defendre aux tueries des paisibles citoyens hutu ( Kamenge et Nyakabiga).
Dans ton intervention tu parle que les gens qui ont tues a l’interieur ont ete incites par d’autres gens et tu cites l’arrestation de l’admnistrateur de Mutaho qui a ete arrete pour avoir incite les gens a massacrer les tutsis, je n’en disconvient pas a ce que tu dis et si reelement il a ete arrete pour avoir incite les gens a tuer les tutsi c’est une bonne chose, je pense que meme le directeur de Kibimba avait aussi ete arrete pour avoir incite ses eleves Hutu a tuer des eleves Tutsis, c’est qui est aussi bien pour moi, mais le problemes et qu’il y avait deux poids deux mesures parceque il n’y a jamais eu aucun tutsi qui incitait les tutsi ( militaires et jeunes sans echecs et sans defaites ) a tuer les Hutus qui s’etait inquiete, pourtant on les connait, je ne peut pas les citer ici pour des raisons de leurs securites. Je pense qu’il ne faut pas seulement avoir un cote panchant, pour moi un tuer c’est un tuer il n’a ni ethnie ni nationalite, seul Dieu a le pouvoir d’oter la vie a quelqu’un.