Le président de la CVR salue la décision du président de la République de baptiser certaines infrastructures publiques des noms des personnes qui, dans le passé ont joué un ‘‘rôle social ou politique important’’.
«La CVR se réjouit que les plus hautes autorités du pays aient posées les premières actions concrètes visant la promotion du pardon et de la réconciliation », a indiqué Pierre Claver Ndayicariye, président de la CVR.
C’était ce mardi soir, 2 juillet lors d’une conférence de presse en réaction au message du président sur « les actes de réhabilitation et de réparation visant la guérison des mémoires blessées à travers notre histoire douloureuse ».
Pour M. Ndayicariye, la reconnaissance envers des personnes quelques soient les secteurs socio-professionnels dans lesquels ils ont évolué, peut servir à la fois comme référence mémorielle mais aussi comme outil pédagogique des générations actuelles et à venir. Il rappelle que la loi régissant la CVR énonce parmi ses missions, l’érection sur des sites identifiés de monuments de la réconciliation et de la mémoire.
Interrogé si la démarche du président Nkurunziza ne porte pas préjudice à l’action de la CVR qui n’a pas encore remis son rapport, M Ndayicariye se veut clair : «la CVR a été mise en place par le parlement élu par le peuple. Chaque année de notre mandat, nous sommes chargés de produire un rapport et les pouvoirs publics peuvent poser des gestes de réconciliation et de réhabilitation des citoyens».
Pierre Claver Ndayicariye demande plutôt aux autres institutions de l’Etat ainsi qu’à ses partenaires publics et privés de lui emboiter le pas et de la soutenir davantage en vue d’accomplir ses missions. « Le processus est long mais il s’impose aux Burundais d’aujourd’hui et de demain », a-t-il souligné.