Dans la seule commune de Gitaramuka, 250 maisons avec cuisine et latrines familiales ont été construites en faveur des personnes vulnérables par cette ONG. 25 sources d’eau potables ont été aménagées. La population est dans la joie.
<doc4252|right>Gitaramuka, le 7 juin sous un ciel ensoleillé, la journée a été débutée par une visite guidée à travers les différentes localités où la Croix-Rouge a construit maisons, sources d’eau potable et bureaux. Arrivés au chef-lieu de la commune, l’ambiance était de fête : la population à majorité des femmes dansaient et chantaient. Les unités collinaires rivalisaient dans les sketchs mimant le secourisme et l’entraide sociale. Le roulement de tambour ponctuait chaque discours prononcé par les cadres de cet organisme et autorités administratives.
Fiers et heureux d’être les membres de la Croix -Rouge, ces gens de Gitaramuka ont exprimé leur reconnaissance envers cet organisme qui leur est venu en aide à travers son projet de réinsertion socio-économique des personnes sinistrées. D’après leurs propos, la Croix-Rouge a contribué de façon remarquable et indélébile dans l’intégration sociale et économique des personnes vulnérables ayant besoin d’un nouveau souffle à mener à bien leur vie.
Marie Rose Mukinanyana de la colline Kagwa, est l’une parmi les 250 bénéficiaires de la commune Gitaramuka. Elle exprime sa joie : « Avant, je croyais que la Croix- Rouge œuvrait seulement dans la collecte du sang. J’ai eu connaissance d’elle quand un ami est venu me raconter que si je m’associe dans l’unité de ma colline, quelque chose pourrait changer dans ma vie de misère. Comme je n’avais aucune autre contribution, j’ai donné ma force dans le défrichement de nos champs communautaires. Je n’avais aucun espoir de pouvoir un jour dormir dans une maison couverte de tôles ! » Et d’ajouter : « J’avais toujours peur pour la santé de mes enfants. Je n’avais même pas de latrines, nous nous soulagions dans la bananeraie et les alentours était d’une saleté répugnante.» « En créant ce projet, nous avons voulu montrer que le développement de ce pays doit passer par la plus petite entité décentralisée. C’est un choix judicieux pour sortir de la pauvreté », a souligné Anselme Katiyunguruza, secrétaire générale de Croix Rouge Burundi.
<doc4253|left>Un précieux sésame
Malgré les efforts de l’administration pour l’auto- développement, les ménages vulnérables se comptent par milliers. L’administration a informé que sa province restera ouverte à tous ceux qui viendraient l’accompagner dans sa course à la modernisation. Dans trois communes de Gihogazi, Bugenyuzi et Gitaramuka, la Croix -Rouge Burundi a pu construire 680 maisons, produire 978342 plans agro forestiers. Elle a participé dans l’amélioration de la sécurité alimentaire des ménages vulnérables, appuyé la scolarisation d’un millier d’enfants issus des familles vulnérables, distribué des kits de réinstallation pour 600 ménages des rapatriés et déplacés, réhabiliter le centre de santé de Gihogazi, etc.
Selon Charles Nkezabahizi, administrateur de la commune Gitaramuka sur 25 collines de recensement que compte la commune, six seulement n’ont pas encore bénéficié de ce sésame. Et de souhaiter que la Croix -Rouge mette sur son prochain programme de réintégration ces localités restantes. Le gouverneur de la province de Karusi, lui-même membre de cet organisme caritatif, a encouragé sa population d’être dans les associations d’entraide sociale pour juguler la pauvreté.
Pour le secrétaire permanent du ministère de la Solidarité et des droits de l’Homme, les réalisations sont grandioses. Et de conclure que la tâche revient à la population.