La Chambre préliminaire III de la Cour pénale internationale a autorisé la procureure Fatou Bensouda d’ouvrir une enquête. Un coup dur pour Bujumbura.
Composée des juges Chang-ho Chung, Antoine Kesia-Mbe Mindua et Raul C. Pangalangan, cette Chambre a jugé que les éléments justificatifs présentés par la procureure de la CPI donnent une base raisonnable pour mener une enquête. Elle concerne les crimes contre l’humanité qui auraient été commis à partir du 26 avril 2015 au moins au Burundi et, dans certains cas, à l’extérieur du pays par des ressortissants burundais.
La CPI estime que plus de 1 200 personnes auraient été tuées. Elle chiffre les détentions illégales ainsi que les disparitions par milliers. Les disparitions s’évalueraient par centaines. Les violences alléguées auraient entraîné le déplacement de 413 490 personnes entre avril 2015 et mai 2017.
Selon cette cour, ces crimes auraient été commis par des agents de l’État dont la police, le Service national de renseignement, des unités de l’armée burundaise et conjointement avec des membres des Imbonerakure, ligue des jeunes du parti au pouvoir.
Quid de la compétence de la CPI ?
La procureure est donc autorisée à étendre son enquête à des crimes perpétrés avant le 26 avril 2015 ou se poursuivant après le 26 octobre 2017, si certaines conditions juridiques sont remplies.
Selon le communiqué de cette cour de la Haye, la Chambre préliminaire III a, dans un premier temps, rendu sa décision sous scellés, le 25 octobre 2017. Elle a accepté à titre exceptionnel que la procédure relative à la demande d’autorisation d’enquêter soit menée sous scellés avec la participation du seul procureur.
Malgré le retrait définitif du Burundi de la CPI, cette cour demeure néanmoins compétente, selon elle. Ce, à l’égard de tout crime commis jusqu’au 26 octobre 2017 inclus. « Elle peut donc exercer sa compétence même après que ce retrait a pris effet dès lors que l’enquête ou les poursuites portent sur les crimes qui auraient été commis à l’époque où le Burundi était un État partie au Statut de Rome. »
En outre, la CPI exige la coopération du Burundi car elle indique « l’avoir autorisée le 25 octobre avant la date à laquelle le retrait a pris effet.» Cette obligation de coopérer dure aussi longtemps que l’enquête sera en cours et s’applique à toute procédure résultant de celle-ci.
La procureure indique qu’elle ne va pas se limiter aux incidents et crimes décrits dans la décision. Sur la base des éléments de preuve, elle va élargir son enquête à d’autres crimes contre l’humanité ou au génocide et aux crimes de guerre, dès lors qu’elle reste dans les limites des paramètres de l’enquête telle qu’elle a été autorisée. Elle déplore l’inaction de Bujumbura. Par conséquent, il n’y a pas de conflit de compétence entre la Cour et le Burundi.
Fatou Bensouda assure qu’elle recueillera les éléments de preuve de façon indépendante, impartiale et objective.
L’enquête pourra durer aussi longtemps que nécessaire. Si des preuves suffisantes en matière de responsabilité pénale sont établies, le procureur demandera de délivrer soit des citations à comparaître soit des mandats d’arrêt aux personnes soupçonnées.
C’est un coup dur pour Bujumbura, qui pensait en avoir fini avec la CPI. Il se croyait à l’abri des poursuites depuis son retrait définitif le 27 octobre. Des manifestations de joie ont été organisées dans tout le pays, le pouvoir se félicitant du retrait de cette cour jugée « cet instrument impérialiste et corrompu.»
>>Réactions
Willy Nyamitwe : « Autorisation antidatée »
Dans une série de tweets, le conseiller principal à la présidence chargé de la Communication, Willy Nyamitwe, n’y est pas allé de main morte : «#Burundi: La tricherie de @IntlCrimCourt est ici en marche. Cette autorisation est antidatée (25-10-2017). Le hashtag #Twenga est ici bien indiqué car la #CPI va nous livrer sa partie « fiction ». Il ajoute une couche : «La #CPI, corrompue, vient de se tirer encore une balle dans le pied. La tricherie saute aux yeux. Sans doute que le #Burundi sortira vainqueur de cette bataille, c’est la dernière carte de l’Occident. »
Tatien Sibomana : « Nous sommes satisfaits »
Pour le politicien Tatien Sibomana, quand il y a des résolutions onusiennes, il faut que les Etats membres soient conséquents : «Le pays concerné a intérêt à coopérer sinon le processus ne s’arrête pas pour autant ». Par ailleurs, rappelle-t-il, la Commission d’enquête avait conclu sur l’existence de violations des droits de l’homme au Burundi. En outre, elle a montré que la justice n’a pas fait correctement son travail de poursuivre les auteurs.
Ainsi, M. Sibomana estime qu’il va de soi que la CPI, créée pour suppléer à ce genre de manquements de différents appareils judiciaires nationaux, se saisisse des poursuites. Et de conclure : « Nous sommes satisfaits de l’issue ».
Aimé Magera : « Une nouvelle satisfaisante »
D’après ce porte-parole d’Agathon Rwasa, sa famille politique accueille cette nouvelle avec satisfaction. Les membres du Fnl pro-Rwasa ont payé un lourd tribut et sont les premières victimes des crimes commis au Burundi depuis 2005 : « Souvenez-vous du plan Safisha, des exécutions de nos membres à Muyinga en 2006, des arrestations abusives suivis d’assassinats. » Selon lui, sa famille politique a toujours demandé justice pour ces victimes. « Cette annonce vient en partie répondre à nos doléances. » Aussi, confie M. Magera, elle vient rappeler à Bujumbura qu’il ne peut pas échapper à la justice. Les autorités sont plutôt tenues de coopérer avec la justice internationale. «Cette décision des juges de la CPI date du 25 octobre 2017 avant le retrait officiel du Burundi du statut de Rome.» Toutefois, le porte-parole d’Agathon Rwasa garde quelques réserves : «Il est vrai qu’il s’agit d’un grand pas mais tant que le régime de Bujumbura reste aux commandes, la situation risque de rester la même. » Et de demander aux NU d’appliquer la résolution 2303 et influer sur l’UA pour qu’il soit envoyé au Burundi une force d’interposition pour protéger la population.
Lambert Nigarura : « Victoire pour les victimes »
Cet activiste des droits humains a vite réagi sur son compte twitter : «#Burundi, victoire pour les victimes des crimes au Bdi, la CPI décide d’ouvrir les enquêtes » Et d’ajouter : «#Burundi, la récréation terminée, un ouf de soulagement pour les familles des victimes @IntlCrimCourt »
François-Xavier Ndaruzaniye : « Nous allons nous y opposer »
Pour François-Xavier Ndaruzaniye, président de la Ligue Izere Ntiwihebure, le Burundi n’est plus concerné par cet ‘’instrument coercitif’’ de l’Occident. Les juges de la CPI sont corrompus. Et de déclarer: « Nous allons nous y opposer à l’instar des USA qui ont refusé ces pseudo-enquêtes sur les soldats américains en Afghanistan. »
Eclairage de la CPI
Pourquoi la décision de la Chambre a-t-elle été initialement rendue sous scellés et pourquoi sa notification a-t-elle été repoussée ?
Le 5 septembre 2017, la Chambre a reçu de la procureure une demande d’autorisation d’ouvrir une enquête, déposée sous scellés et sous la mention « réservé à l’Accusation ». Après avoir ordonné à la procureure de fournir des informations supplémentaires, la Chambre a accepté, à titre exceptionnel, de mener la procédure d’autorisation sous scellés et avec la participation de la seule procureure afin d’atténuer les risques pesant sur la vie et le bien être des victimes et des témoins potentiels. La Chambre a tenu compte du fait que de multiples sources faisaient état de pressions, d’intimidations ou d’atteintes exercées par le gouvernement en place au Burundi sur des victimes et des témoins potentiels.
En outre, en raison des risques persistants auxquels font face les victimes et les témoins potentiels au Burundi et dans les pays voisins, ainsi que du défaut complet de coopération internationale de la part des autorités burundaises, la procureure a été autorisée à repousser de dix jours ouvrables la notification aux États qui auraient normalement compétence à l’égard des crimes allégués de la décision d’autoriser l’ouverture d’une enquête. Ce report limité a été accordé à titre exceptionnel dans le seul but de permettre à la procureure et au greffe de la CPI d’élaborer et de mettre en œuvre pendant cette période de dix jours des mesures de protection permettant d’atténuer les risques encourus par les victimes et les témoins potentiels.
Le Burundi a-t-il l’obligation de coopérer avec la CPI après que son retrait a pris effet le 27 octobre 2017?
Oui, la décision de la Chambre préliminaire a été rendue le 25 octobre 2017, avant la date à laquelle le retrait du Burundi a pris effet. Ainsi, conformément à l’article 127 du Statut de Rome qui régit spécifiquement le retrait des États du Traité, le Burundi a le devoir de coopérer avec la Cour aux fins de l’enquête pénale ouverte avant le 27 octobre 2017.
De l’avis de la Chambre, toute obligation du Burundi qui découlerait de la décision autorisant l’ouverture d’une enquête subsisterait après le retrait du Burundi. L’obligation de coopérer reste en vigueur tant que dure l’enquête et s’applique à toute procédure résultant de celle ci. Le Burundi a accepté ces obligations en ratifiant le Statut de Rome. Le cas échéant, la Cour peut prendre acte de la non coopération du Burundi et en informer l’Assemblée des États parties pour que celle ci prenne les mesures qu’elle jugerait appropriées.
Le Burundi peut-il contester cette décision?
Si le Burundi – qui aurait normalement compétence à l’égard des crimes allégués – n’a pas pu participer au processus d’autorisation de l’enquête, il peut toutefois demander à la procureure de la CPI de lui déférer le soin de l’enquête. Aux termes de l’article 18 du Statut de Rome, le Burundi peut, dans le mois qui suit la notification de l’ouverture de l’enquête, informer la procureure qu’il ouvre ou a ouvert lui même une enquête sur ses ressortissants pour des actes criminels qui pourraient être constitutifs de crimes relevant de la compétence de la Cour et qui ont un rapport avec les renseignements notifiés par la procureure de la CPI. À la demande du Burundi, la procureure défère à cet État le soin de l’enquête. En cas de désaccord avec cette demande, la procureure serait tenue de redemander à la Chambre préliminaire l’autorisation d’ouvrir une enquête. Le Burundi ou la procureure peut relever appel, devant la Chambre d’appel de la CPI, de la décision subséquente de la Chambre préliminaire.
Gihugu et les gens qui pensent comme vous,
Toute injustice, tout crime commis contre un frère murundi, je le sens dans ma chair.
Je ne suis ni Hutu ni Tutsi. Je me considère comme un murundi. Full Stop.Je pleure toujours les disparus, les crimes atroces commis depuis l’indépendance.
J’ai la ferme convicotion qu’un criminel est un criminel quelque soit son ethnie.
J’ai toujours milité pour une CVR doublée d’un tribunal International pour juger les auteurs de tous les crimes.
Qui a refusé qu’il y ait un tribunal pour juger tous les crimes commis depuis l’indépendance? Répondez vous Mr Gihugu?
Nous devons rompre avec le cycle de violences et avoir un Etat de droit.
Nous sommes en Afrique. Les potentats au pouvoir utilisent tous les moyens pour se maintenir au pouvoir.
Les crimes abominables commis au Burundi sont orchestrés par une poignée d’individus qui veulent piller le pays ad eternum. .
Si les dirigeants actuels avaient une volonté de juger les responsables.
Cela aurait été fait depuis longtemps
@Rurihose
« Je ne suis ni hutu ni tutsi.Je me considère comme un murundi.Full stop ».Bravo cher Rurihose,si aujourd’hui tous les hutu et les tutsi de ces minuscules pays de l’Afrique centrale se voyaient d’abord comme burundais ou rwandais,les problèmes de ces deux petits pays seraient à moitié résolus.J’admire votre neutralité dans vos interventions et votre jugement.Votre discours ne doit pas plaire sans doute les tenants d’un pouvoir ethniste d’un autre âge comme ayuhu ,gaccece…Les accords d’arusha (dit-on) avaient un volet justice pour juger tous les crimes mais il a été écarté par les tenants du pouvoir dd! Maintenant que leurs crimes et barbaries sont en train d’être exhibés et portés à la face du monde ils montent au créneau pour hurler:il y a eu d’autres crimes dans le passé! Qui leur a empêché de les juger durant plus de dix ans de règne sans partage? Une chose est sûre en ce qui est de leurs atrocités et brutalités:le mécanisme judiciaire est désormais lancé malgré leurs promenades de rue et slogans vides.
@Meursault
« …si aujourd’hui tous les hutu et les tutsi de ces minuscules pays de l’Afrique centrale se voyaient d’abord comme burundais ou rwandais, … »
Le déclarer est simple, le faire est c’est autre chose.
Tout le monde peut dire qu’il n’est pas raciste, mais dans les faits c’est une autre affaire.
Et surtout que nous sommes réputés être de sournois caméléons dans la région.
Merci la CPI, Merci mme le procureur. Vous venez de montrer au Burundi et au Monde que la vie des Burundi importe.
@Ntazizana
Je ne sais pas de quel monde vous voulez parler, mais, j’ai l’impression que ce dernier s’en fiche.
Allez voir du côté du Yemen; le peuple houti est en train d’être décimée au nez et à la barbe de la CPI. La rébellion houtiste est en train d’être matée dans l’oeuf.
@nkubaze. Merci de votre observation. La CPI a du pain sur la planche. Espérons qu’un jour elle se penchera à ce cas assi.
Gihugu, toutes mes excuses, je vais m’efforcer d’être un peu plus clair, surtout en répondant à Rurihose par rapport à ses interrogations. Ayuhu pourra faire de même s’il le désire. Oui ou non, y a t il eu des victimes? Oui mon cher Rurihose. Il y a eu des victimes et pas seulement entre avril 2015 et juillet(?) 2016, intervalle retenu par la CPI. L’histoire du Burundi postcolonial est une longue litanie de liquidations politiques d’individus et/ou de tueries de masse de groupes du fait de leur appartenance politique ou ethnique. L’objectif poursuivi par une telle démarche? Empêcher des individus ou des composantes entières de la communauté nationale d’avoir un droit de regard sur la gestion de la chose publique et le devenir de leur nation. Personne, même la CPI, ne peut exiger de faire table rase sur ces violations massives des droits de la personne au motif que seules celles de 2015 et après sont plus proches temporairement et plus documentées. De quel droit? Toutes les morts s’équivalent, il n’y a pas de morts plus égaux que d’autres!
Oui ou non y a t il des coupables ayant commis ces crimes? Bien sûr qu’il y a des coupables! Les nôtres qui sont morts ne se sont pas suicidés! Le problème, de taille est que selon nos appartenances ethniques respectives, nous sommes tentés d’identifier les responsables uniquement dans l’autre ethnie en feignant de croire que les tueurs et autres massacreurs dans la mienne sont soit des héros au comportement édifiant (des individus que mon ethnie dans son ensemble doit honorer, chérir et protéger!) et dont il faut taire et dissimuler les actes ignobles. Et d’ailleurs, abashaka kuzura akaboze sont des individus qui ont l’esprit particulièrement mal tourné n’est-ce pas? Intibagira ntibana! Pour le reste, les crimes qu’ils déplorent n’ont-ils pas été commis avant la création de la fameuse CPI? Chacun a-t-il droit à une justice? Bien entendu! Le hic c’est que chacun veut une justice taillée sur mesure, qui ne peut avoir d’autre but que de châtier de façon exemplaire les criminels de l’autre groupe ethnique si ce n’est ce dernier dans son ensemble le disqualifier définitivement(tous les Tutsi sont des massacreurs, tous les Hutu sont des génocidaires!). Si la justice nationale ne peut le faire (vu qu’est soi-disant aux ordres du pouvoir en place), eh bien, la CPI apparaîtra alors comme une alternative d’autant plus séduisante qu’elle représente (pour ceux qui l’invoquent à cor et à cri) rien de moins que la »gardienne de l’orthodoxie en matière des droits de l’homme partout sur la planète. Rurihose, ce que la justice burundaise ne te paiera pas, la CPI ne te le remboursera pas non plus! La CVR, que certains vomissent et pas à peu près sur ce forum, est le cadre qui peut nous permettre de nous départir de cette propension à l’indignation sélective, de regarder notre passé, ancien et récent, sans faux fuyant et faire le travail de mémoire nécessaire pour laisser enfin nos morts reposer en paix!
Mugisha il faut essayer d’écrire pour tout le monde. Votre texte est difficile à comprendre. Merci
A tous mes chers amis içi sur le site que nous offre Kaburahe;
Un peu d’élevation morale SVP.
Oui ou non, y a t il eu des victimes?
Oui ou non y a t il des coupables ayant commis ces crimes?
Oui ou non, tout citoyen burundais mérite t il une justice?
Répondez à ces queztions Ayubu?
Oui mr Rurihose,
Il ya bel et bien eu de victimes ; plus de 600 personnes ont perdu leurs vie don plus de 87 policiers. Peut-être que cela est un détail que tu ignores. Les mannistants tiraient sur les policiers et vice-versa quand bien-même il ya certaines personnes mal intentionnées qui essayent de blanchir une partie. Cést de là que que commencerait une justice pour tout le monde, Mr Rurihose.
Les coupables se trouvent dans les deux camps , Mr Rurihose. Il ya une part de responsabilité parmis les forces de l’ordre et il ya une part de responsabilité parmi les mannifestants.
Et bien Mr Rurihose, tout citoyen burundais , sans exception aucune, mérite une justice. Et là je me pose la question de savoir qui est cotoyen burundais et qui ne l’est pas. Le vie de paisibles citoyen burundais n’ a pas été fauchée seulement entre 2015 et 2017. C’est ainsi que je proposerai qu’une justice vraiment neutre , qui n’est pas manipulée par le colonisateur belge, parce que ce sont les belges qui empêchent qu’il y ait une justice neutre et indépendante car ayant peur que leur responsabilité soit étalée au Grand jour, se penche sur toutes les périodes ayant endueillées les Burundais en commencant par 1965, 1967, 1969 , 1972, 1987, 1991, 1993-2003 et 2015. Des citoyens burundais ont été brûlés vifs à Kibimba par une population enragée après la mort de Ndadaye.Plus de 400 burundais ont été brûlés vifs par la milice armée burundaise de l’époque. Des élèves ont été tués sauvagement par la Rébellion à Buta. Plus de 393 paisibles citoyens ont été tués au Gaz sarein à Gasenyi Kamenge en 1994 par la milice-armée burundaise. Bref la liste est tellement longue qu’il me faudrait que je revisite le dossier Sécurité que j’ai eu à confectionner chez un certain cadre burundais. OBS : je vous épargne ce qui s’était passé de 19765-1972. Rassures-toi Mr Rurihose, les gens ont documenté tout ce qui s’est passé depuis 1993 jusqu’à nos jours : du lieu, la date, les responsables des atrocités, le nombre de victimes. Ils attendent avec impatience cette justice dont tout le monde rêve.
Willy Nyamitwe akwiye gufata iyambere mukwitwarira muri CPI uwahatswe kumugandagura aho gushigikira abiyamiriza iyo sentare.
Le véritable problème est l’instrumentalisation de la justice-nationale ou internationale- à des fins politiques. Si j’ai bien compris, la justice aura joué pleinement son rôle lorsqu’elle aura cloué au pilori les génocidaires et autres massacreurs impénitents qu’il faut aller chercher bien évidemment dans l’autre ethnie puisque dans la mienne, on est tous des victimes expiatoires à immoler sur l’autel de la raison d’État pour les uns, du revenchisme politique pour les autres. Un processus de victimisation qui établit des rapports d’homologie entre les massacres d’hier et les assassinats d’aujourd’hui est convoqué pour offrir à cette justice le canevas qu’elle devrait suivre. Est-ce qu’on peut laisser de côté les émotions pour élever un tout petit peu le niveau intellectuel de ce débat?
Au fait Dieu aime le Burundi. Enfin ce peusdo ouverture d’enquête par la CPI va réveiller les autorités de Bujumbura d’ ouvrire les dossiers de crimes passées, punir les coupables et réécrire une vraie histoire yu Burundi bushasha
@Mugisha :Le pouvoir DD a regné pendant deux mandats (10ans)et en 2020,ça sera 15ans de règne sans partage.Pourquoi n’a t-il pas organisé des procès des auteurs des crime (periode 1960-2005 )?La CPI a été crěe en 2002 et a le droit de juger les crimes commis depuis cette date. Svp, le pouvoir devriez cesser de pleurnicher comme un enfant.La justice sera dite pour tout burundais dans distinction d’ethnie ou province.Bravo la CPI.
@Source du Nil
En toute honnetete vous ne pouvez pas quand meme dire que depuis 2005, le parti au pouuvoir CNDD-FDD a toujours REGNE SANS PARTAGE.
1. Au debut par exemple, les Accords d’Arusha etaient respectes tant bien que mal.
2. Meme aujourd’hui, le CNDD-FDD a pu se trouver une aile de l’UPRONA qui peut collaborer avec lui.
@Ayubu J Pierre, je suis complètement désolé. Parfois quand j’entends des milliers de jeunes manupilés, cerveaux bien lavés par un laboratoire préparé par une poignée de gens je comprends. Mais, franchement, j’ai mal à saisir pourquoi un grand intellectuel, qui comprend plus que moi plusieurs enjeux continue à alimenter des haines insensées. Quand vous dites, des opposants d’une seule ethnie, à longs bras..vous faites allusions à quoi? Franchement et honnêtement veux-tu aider à ethiniser le conflit? Qui se sont opposés en 1er au 3è mandat? Et même si c’étaient des Tutsi comme tu veux le faire entendre, n’était-ce pas légitime de lutte pour la non violation d’un accord historique? Et si ils se sentaient plus ménacés par la violation de cet accord, où se trouve le mal? Selon toi, si un Président cherche à changer la constitution par le parlement pour avoir un boulevard libre d’enterrer l’accord qui a mis fin à la guerre, et qu’il n’y parvient pas, et qu’àpres il adopte les méthodes musclées pour le faire; manifester pacifiquement (auparavant) est un péché? Pourquoi sommes nous devenus paranoiaques les Burundais? Donc, maintenant, tu veux faire entendre à tout le monde, que la crise est alimentée par les » Tutsi, ingouvernables, méchants….? Voilà pourquoi il y a des crimes, parce que vous diabolisez, vous ethnisez, vous empechez les gens de penser à la liberté. Certes, l’histoire du Burundi a été douleureuse, mais on doit apprendre à raisonner, à demander justice, à pardonner, à s’aimer pour un Burundi meilleur. Le pouvoir a joué depuis la carte éthnique, avec tous les moyens Républicains mais osons croire que la population a jusqu’à maintenant résisté. Pourquoi? Elle n’y croit pas. Parce que c’est simple à vérifier. Dépuis l’arrivée au pouvoir du CNDD-FDD qui a empeché le pouvoir à demander justice, à éclairer les Burundais sur les tragiques moments de l’histoire? Non, il fallait attendre la dictature, la voix unique, la résignation, la peur, la fuite, la représsion pour parler du dialogue interne, de la CVR, parce en période de démocratie, on pouvait même accuser ceux qui sont au pouvoir parce qu’ils n’étaient pas tous innocents par rapport aux évenements tragiques qui ont endeuillé les Burundais. Qui, une éthnie à un moment dominé au Burundais avec à la tête des pouvoirs dictatoriaux, on en regrètte amèrement. Il y a eu des choses atroces, il fallait un mécanisme juridique pour enquêter et amorcer un processus de reconciliation digne des Burundais. Imaginer, si depuis 2008(avec la venue de la dernière rebellion) on amorcer un processus de justice, de verité dans un climat de paix, de confiance, de liberté d’expression sans aucune crainte pour les témoins. On aurait permis aux victimes des atrocités de 1965,1972, 1988…1993, 2008 de faire des témoignages, d’arrêter les présumés coupables, de les mettre devant la barre pour se justice selon la loi. Et d’écrire une vraie hostoire. On aurait permis aux veuves, aux orphelins de 1972 de témoigner, de pointer le doigt à leurs bourreaux. On aurait permis aux Burundais de connaître qui ont assassiné Ndadaye et esperer connaître les motifs. On aurait permis de connaître exactement si le génocide qui s’en est suivi était préalablement préparé comme le disent certains. On aurait permis de comprendre les hécatombes et les tueries des civils par la rebellion en quête de démocratie, disait-on ou des bavures des militaires, au nom de la paix, disait-on également. Bref, le conflit éthnique, on en a connu, souvent alimenté par des pouvoirs ou des haines de certains groupuscules. Malheureusement, les dégats ont été enormes. Mais, avouons ensemble, qu’après un moment depuis l’accord d’Arusha, les Burundais essaient de sortir timidement des clivages éthniques. Grâce, à Arusha, certains diront. Mais moi je dis que Arusha a été un lancement, un déclic mais que les grands artisants de cette paix sont malheureusement ceux que vous diabolisé. La société civile responsbales les médias indépendants. Je sais que vous avez toujours des spéculations mais moi je sais que le peuple n’a rien à reprocher à la société civile assimilée volontairement à l’opposition. Mais vous pouvez me dire que tout le peuple est derrière Nkurunziza. Je ne sais pas si je peux dire que tout le peuple était derrière Charles Taylor au Liberia, et derrière Blaise Compaoré au Faso, Mubalak en Egypte…! Que Dieu benisse tous ceux qui ne pensent pas du mal aux autres. Que Dieu éclaire à tous les Burundais.
Le Vin est tiré,il faut le boire! L’histoire se repète dans le Grands Lacs, les DDs n’ont rien appris du genocide des tutsi du Rwanda en 1994.Ils n’y a plus des crimes cachés, loin des cameras comme en 1994, les medias sociaux actuellement sont même dans nos villages. C’est qui est certain, les DDs ne pourront pas échapper à la justice internationale.Quelle que soit la longueur de la nuit, le jour finit par apparaitre
@Source du Nil
Si votre vin est tiré, alors « Santé! »
Le mien est toujours fermé à fond. J’attends depuis plusieurs décennies qu’il soit tiré!
Cher Gihugu. Votre témoignage sur l’extermination de votre famille nous bouleverse. Nous sommes des milliers de tutsis dans votre cas. Nos familles ont été décimées jusqu’aux bébés. Déo Niyonzima qui fut torturé avec Kadege sous les caméras de l’homme fort… ( censuré, accusation grave susceptible de générer des poursuites contre à Iwacu) affirme que presque toute sa famille a été décimée à Karuzi en 1993. Et pourtant les DD y compris les sommités intellectuelles formées dans les meilleures universités du monde nous affirment que le massacre actuel de la jeunesse tutsie se justifie par le devoir de venger 45 ans après sur des innocents, leurs pères suppliciés en 1972. L’intelligence aurait été de couper le cycle de violence pour bâtir une nouvelle société fondée sur l’état de droit. La vengeance ne peut pas être assouvie. Preuve : les 300 000 morts tutsis massacrés dès 1993 et pendant 10 ans de guerre n’ont pas assouvi le désir de vengeance des DD. Le monstre veut davantage de sang d’innocents. Tout comme nos alliés Interahamwe rêvent de perpétrer un génocide pire que le précédent comme me le disait un fonctionnaire international. Le million de tutsis rwandais exterminé en 1994 ne suffit pas. Nous sommes dans l’irrationnel et seule l’analyse de Jean-Paul Sartre permet d’appréhender ce phénomène. « C’est l’antisémite qui crée le juif, a-t-il écrit. De même il apparaît clairement que dans les Grands Lacs, « c’est le génocidaire qui crée le tutsi ». Toute la politique économique, sociale et sanitaire c’est la haine du tutsi au risque de tout perdre comme nos alliés Interahamwe qui ont refusé la concorde nationale et les Accords d’Arusha comme les DD et qui ont tout perdu. Il faudra peut-être attendre le siècle prochain pour qu’enfin le peuple burundais puisse apprendre qu’une vie humaine est sacrée. En attendant nous allons continuer à être un peuple de coupeurs de têtes sans aucune conscience d’humanité.
Guhahamura abantu sans raison devrait faire partie des crimes contre l’humanite et puni conformement aux lois en la matiere.
Ewe troisième mandat urakweze akarambaraye hari akantu quatrième mandat nayo! !!Wait and see!
Manifestations rukokoma des DD dans tout le pays ibintu bizoba bishushe
Mwese mbona ari bla bla bla gusa !!! Tureke nyabuna gusamazwa na CPI dukore duhagarike la modification de la constitution si non aba DD baratumesa ntagisivya !!!!!
Chers compatriote je me dis que personne ne saurait s’opposer à la justice soit-elle nationale ou internationale parce qu’un jour chacun peut en avoir besoin. Je suis attristée par le fait que la CPI n’a pas encore pu juger les crimes commis dans le temps au Burundi. Une partie des victimes se sent délaissée et elle a parfaitement raison. Certes, il ne faut pas s’en prendre à la CPI. Elle est jeune vu la date de sa création. De plus, il faut savoir qu’à chaque génération, ses héros. A ma connaissance, il n’y a pas eu au Burundi un collectif d’avocats courageux et corriace ni une société civile aussi aguerrie que celle d’aujourd’hui pour harceller la CPI afin qu’elle puisse s’intéresser à notre petit pays. Mieux vaut tard que jamais. Le fait qu’elle puisse étendre ses enquêtes sur les crimes commis au delà du 26 oct 2017 et avant le 26 avril 2015 rien ne l’empêche à fouiller jusqu’au bout dans les racines du mal burundais. Wa wundi ngo . .. »agatakaye nta ho katarondererwa, no musi y’urutara kwa Inarunyonga » Les disparus de longue date font aussi partie de la noble mission de cette CPI. Moi, je souhaite un jour rentrer dans mon pays quand la haine interethnique sera de l’histoire. Vous me direz que c’est la pire des illusions mais moi j’y crois bêtement kuko ndi Mizero.
Ikidamu kiraho kirakwiye ama baiser kabisa. Merci Madame de réconforter les victimes des atrocites des DD
et Imbonerakure.
Kagabo, en voulant échanger avec toi, je ne croyais pas que tu étais parmi les gens qui ne pensent qu’à la vangeance. Je croiyais échanger à une personne qui a pardonné comme moi. J’ai de la compassion pour toi. Grandir sans son père, emporté peu être par une folie meurtrière, un pouvoir qui tue, ça brise le coeur. Je te comprend parfaitement. Et je sais que dans telles circonstances, tu n’as pas fait de deuil. Je suis tellement désolé pour toi. C’est triste je l’avoue. Mais, votre cas est un parmi des milliers, et nous devons nous dépasser pour oublier. Moi qui te parle de l’oubli, de la justice et du pardon, je suis un exemple parlant. Je n’ai pas perdu uniquement un père, j’ai tout perdu. Mes parents, 2 de mes frères, mes grands parents 3 tantes, 6 cousins un suel soir du 24/10/1993. Mais je crois au pardon, à l’amour, à la vie. Je ne haie personne. Je n’en veux même pas à ceux qui me les ont pris. Je sais que les humains peuvent devenir des animaux si ils sont manipulés ou s’ils sont obssédés par le pouvoir, l’avoir, la vangeance etc. A 48ans, il faut essayer de vivre honnêtement la vie. Si ton père a été injustement tué comme les mieux, ils sont au ciel. Pour nous croyants, nous savons que nous les verrons un jour. Le Président controversé est, dit-on, croyant. Il devrait l’apprehender comme moi, parce c’était lui qui devrait apprendre aux autres à pardonner, à être humble, à respecter la loi, à tendre même la main à ses « ennemis » partout où ils se trouveraient et à oeuvrer pour qu’aucune goutte de sang ne soit plus verser. Ou qu’aucune injustice ne soit plus fait à personne. Et il le peut. Je doute de la volonté. Même si il a mal à y parvenir, il peut donner un bon exemple en » démissionnant ». Autrefois, dans la tradition Burundaise, on en faisait plus. Le père de la nation pouvait même se donner la mort pour que le reste du pays retrouve la sérénité. Je n’en suis pas quand même là mais c’est un exemple parlant pour se dépasser à tout prix.
La justice des vainqueurs …
C’est un fait. Pesonnne n’a été cité en justice pour les bombardements des grandes villes allemandes qui touchaient la population civile – celle du moins qui n’avait pu être évacuée. Que dire aussi d’Hiroshima et de Nagasaki, des opérations de défoliation de la forêt vietnamienne ?
Faut-il pour autant préférer l’impunité totale à une justice imparfaite ou même constitutionnellement partisane ? Le mépris hautain des victimes et de leurs proches est-il la seule réponse valable à la question qui se pose ici ?
Presque chacun au Burundi est personnellement touché par la question de la justice et de l’impunité. et peut citer des dates, des noms de lieux et des noms de personnes – celui de Melchior Ndadaye est bien assez connu. Chacun aussi peut mesurer le poids du chagrin et du deuil qu’il porte en lui. Deuil et chagrin dont hériteront vraisemblablement ses enfants.
La justice des dictatures du siècle passé n’a pas enquêté sur les violences et leurs auteurs et protagonistes. Personne ne s’en étonne; ces institutions étaient au service du pouvoir en place.
Je ne vois quant à moi aucune raison de supposer que les institutions de justice actuelles soient mieux à même d’enquêter et de juger des crimes présumés commis depuis 2015. Pour la même raison – et aussi parce que la justice a été inactive dans de nombreux cas connus. La justice des « vainqueurs » à l’oeuvre, une fois de plus.
Pour désagréable qu’elle soit, l’immixion de la CPI pourrait assurer davantage d’impartialité que l’inactivité de la justice burundaise livrée à elle-même et aux influences du pouvoir en place.
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« Pour désagréable qu’elle soit, l’immixion de la CPI pourrait assurer davantage d’impartialité que l’inactivité de la justice burundaise livrée à elle-même et aux influences du pouvoir en place. » Elle, cette justice, se réveille tardivement et risque est qu’elle clive les victimes d’aujourd’hui et celles d’hier et dans la lecture que les uns et les autres font des événements, on croirait que celle d’aujourd’hui est au secours des T, celle qui ne s’est pas manifesté l’a été pour les H, même si aujourd’hui qu’hier les H et les T ont été touché dans des proportions différentes mais la victime reste la victime!
Merci pour votre analyse tout de même
La CPI n’existait pas quand les H ont été victimes en 65 et 72, elle n’existait pas quand les H et les T ont été victimes en 93, elle ne sera jamais compétente pour la massacre d’Itaba car le Burundi n’avait pas encore signé le traité de Rome,etc etc… pour tous ces événements un tribunal spécial était prévu par feu les Accords d’Arusha – il faut donc cesser de chanter « où était la CPI » – maintenant elle est là et compétente pour juger des crimes du troisième mandat commis à l’encontre des T ETdes H.
@ Jean-Pierre Ayahu
Je sais que c’est difficile, mais il serait peut-être utile de recadrer la discussion sur les violences dont a souffert et souffre encore le Burundi en termes de « faction au pouvoir » et « faction opprimée », et de prendre quelque distance envers l’ethnicisation de la discussion. La composante « préservation – obtention » du pouvoir a certainement joué un rôle majeur dans les difficultés récurrentes; l’appartenance ethnique et les exigences de solidarité ethnique se sont greffées un peu en parasites sur cette lutte pour le pouvoir.
[ On a soutenu que Micombero craignait avant tout un coup des royalistes quand s’est déclenchée l’insurrection de Hutus dans le sud du pays. La dimension ethnique était peut-être absente – ou non-déterminante – à ce moment-là. Moment qui ne s’est pas prolongé, malheureusement. ]
Ne plus se focaliser sur H ou T, cela permettrait de dé-diaboliser et Batutsi et Bahutu – ce qui est en cours depuis 2005 sans être complètement achevé.
C’est JerryCan qui pourrait signer cette fois – ses oreilles teintent encore des tirades de DAM contre les dictatures HIMA. JerryCan ne le lit plus depuis longtemps – le point de saturation a été dépassé.
@Ayuhu Jean Pierre,
Le problème du parti au pouvoir et de son gouvernement est qu’en dépit des mises en gardes répétitives du monde entier y compris les NU, les massacres des innocents continuent même au moment où nous sommes entrain d’échanger sur ce forum d’I Wacu. Ayuhu, si vous avez une certaine influence au sein de cette machine à tuer, dites-leur que la violence ne règlera jamais les problèmes graves actuels du Burundi dont le 3è mandat présidentiel est responsable à 100%. Et puis, cessez de confondre les choses. Le pouvoir que vous soutenez tue pelle mêle Hutu comme Tutsi sans distinction d’ethnie aucune. Tout comme les centaines de milliers de réfugiés qu’il a générés se recrutent dans les deux ethnies. La CPI, que j’appelle de tous mes vœux, ne vient pas pour la justice des Tutsi, loin de là. Elle vient pour la justice de tous ceux qui ont été persécutés, torturés, harcelés, enlevés et portés disparus, violés par le pouvoir en place au Burundi. Ils se recrutent parmi les Hutu et les Tutsi, je pense et vous le savez très bien et si vous n’êtes pas convaincus nous allons vous citer des exemples.
Kagabo, avec tout le respect que je te dois, il ne faut pas vouloir desinformer l’opinion, ces exemples ne collent pas sur celui du Burundi. D’abord on ne peut pas dire que la jurdiction internationale est parfaite. Mais elle est la moins injuste pour les differentes victimes des crimes des Etats. Ce qu’on ne veut pas dire c’est que dans plusieurs Etats, la justice est totalement contrôlée par l’Executif. Je dis bien totalement. Et même pour des procès simples, on peut constaster des manquements énormes de procès équitables. Les exemples sont nombreux. Des fois, on ne peut même pas se plainter. Les victimes des atrocités souffrent souvent doublement. Au moins la jurdiction internationale respecte les procédures de jurdictions et veuille au souscrit des conventions internationales de respect des accusés et des détenus. S’il y avait des conditions meilleures en terme de procès, de protection des témoins et de détentions; les juridictions nationales seraient de loin meilleurs et moins budgetivores. Je ne vois pas pourquoi les gens manquent surtout de compassion pour des multiples victimes. Si on est du moins de bonne foi. Je trouve qu’il faut coopérer avec cette juridiction internationale pour ne fût ce que monter sa bonne foi. S’il y a des choses à améliorer, il faut user des moyens diplomatiques et faire préssion à ce niveau pour essayer de l’améliorer. Ce que je trouve pathétique, c’est que certains Etats qui se plaignent de cette juridiction sont ceux-là même qui truquent tout leur processus démocratique et essaient de pousser officieusement l’opposition à la sortie pour faire cavaliers seuls et critiquent curieusement officiellement cette même opposition de ne pas coopérer pour bâtir un pays malgré les tricheries électorales. Certains Etats réclament le contraire de ce qu’ils font pour peuple.
Pour terminer, quand Kayoya parle de justice pour vainqueur, j’ai envie de demander, entre les présumés coupables des crimes contre l’humanité et les victimes, qui sont réellement les Vaincus et les vainqueurs?
Pour terminer, je
Monsieur , la compation dont tu parle je ne la vois pas nul part. Car maintenant, si je peux te dire que j’ai 48 ans et que nous sommes tjrs à l’attente de notre cher Papa parti travaillait en 1972, et jusqu’à présent il est encore au travail après 46 ans. Il y a il de la compation plus que ça?? Arrêz de panipuler les gens mon cher!!! La justice on la cherche tous, Mais combien qui vont en avoir? None ugomba ubwire ko amaraso mon père yava atasa n’ayabandi?? Munume ukuri tuzokubona ni tubigomba. Préparons à une guerre infini mes chers frères. Abo badutwaye baraye, abasigaye tuzobagwanira jusqu’à la mort. C’est la patrie ou la mort
GIHUGU,
« Pour terminer, quand Kayoya parle de justice pour vainqueur, j’ai envie de demander, entre les présumés coupables des crimes contre l’humanité et les victimes, qui sont réellement les Vaincus et les vainqueurs? »
Il semble que Kayoya (lapsus sur Kagabo?) parle des vainqueurs de la guerre mondiale, de celle de l’ex-Yougoslavie et celle du Rwanda.
N’y a t-il pas eu de vainqueurs et de vaincus?
N’y a t-il pas eu des jugements?
Quant à y trouver une similarité avec le Burundi, je n’ai rien à y dire (du moins pour le moment)
Ça commence mal et ça promet! Il y a toujours des entourloupes avec cette CPI!
C’est vrai qu’avec les DD, il n’y a jamais la moindre entourloupe, ah si seulement toutes les nations du monde pouvaient prendre exemple, si seulement tous les systèmes judiciaires pouvaient prendre exemple sur le système burundais pour rendre une justice rapide, juste, équitable et indépendante!
@ kagabo
C’est bien dit mais c’est plutot valable pour vous “ gusubira kwisuka”. Contrairement à vous mr Magera est un homme cultivé, pas vous. Et ce Ndaruzaniye qui se compare aux USA devrait la fable de la Fontaine de la grenouille et le boeuf . Les libertés de l’homme évoluent en dents de scie certes mais la courbe est toujours ascendante. A ces fossoyeurs des droits je leur souhaite une longue vie, ils verront que la liberté est bien pour tout le monde.
Des personnes ont manifesté /défilé, ont twitté ou ont dit n’importe quoi en rapport du 27/10/2017. Et moi je me dis que finalement la montagne a accouché d’une souris!
Non Kagabo, si vous aviez un minimum d’empathie pour ces milliers de victimes dont il est question içi.
Tu aurais dit, notre pays est entrain de juger tous les coupables selon la loi.
C’est un langage de bois mais décent.
Ne méprisez pas les gens qui cultivent en disant : Rungika Rwasa aje kurima, nivyo ashoboye vyonyene
Votre nourriture ne tombe pas du ciel
Merçi Iwacu
@Rurihose
« Ne méprisez pas les gens qui cultivent en disant: »
Uwucifitiye aho arima iki gihe we aranyaye! Sans oublier qu’il n’y a pas de sot métier (Nta mwuga udakiza; uretse uwo kwica (kuroga)).
Quant à l’empathie, c’est une denrée rarissime. Sinon le monde ne serait pas cette jungle que nous connaissons tous.
» C’est un coup dur pour Bujumbura, qui pensait en avoir fini avec la CPI. Il se croyait à l’abri des poursuites depuis son retrait définitif le 27 octobre. Des manifestations de joie ont été organisées dans tout le pays, le pouvoir se félicitant du retrait de cette cour jugée « cet instrument impérialiste et corrompu.» »
Une telle conclusion relève de la méconnaissance des réalités du terrain chers Agnès Ndirubusa, Christian Bigirimana, Egide Nikiza, Fabrice Manirakiza et Rénovat Ndabashinze et à tous ceux qui jubilent. A ces derniers, jubilira bien celui qui le fera le dernier.
L’acte de la CPI est plutôt un coup dur à l’opposition au sens large qui va s’éloigner davantage des aspirations de la population:le pain et surtout la paix. D’une part l’acte de la CPI est à mon avis un événement certes pour l’opposition mais alors « un non et un vrai non événement » pour la population et ses élus. Il n y aura aucun effet sur la marche et la conduite des affaires au Burundi .
Et pour la suite et j ereprends mon commentaire de toute à l’heure, je ne suis pas un oiseau de mauvaise augure mais la CPI vient de commettre un acte dangereux et vient d’actionner un frein au processus péniblement engagé dans la réconciliation du peuple burundais. Dans un Burundi où parfois la vérité blesse, où le non-dit s’est érigé en mode de communication, des décisions sont parfois prise sur des mensonges!
Une association des opposants, mono ethnique, à bras long et aux soutiens partout viennent de commettre l’irréparable. Tout le monde le sait, c’est la poursuite du combat Hutu/Tutsi par CPI interposée et en appui, malgré elle, à cette dernière composante. Qui compose ce fameux collectif des avocat? A chacun d’apprécier. Qui sont les soutiens? A chacun de se donner la réponse. Qui est cette société civile et sa composition?
Qui sont implicitement visés par cette cour? Je laisse à chacun apprécier les sous-entendus de cette société civile s’agissant des victimes de ce génocide qui n’est jamais venu!
Quand une instance des NU affirme que le GD de la police (Tutsi) a moins de poids que son adjoint (Hutu), tout est dit.
Donc au Burundi,le Hutu domine et à la CPI le Tutsi a sa revanche!!!!
Quel gachis.
Merci Jean Pierre c’est très intéressant et nouveau comme point de vue, on n’a pas du tout l’impression d’avoir déjà entendu ce refrain, mais pour les victimes alors, qu’est-ce-que vous préconisez, une petite opération « réconciliation », une petite cérémonie du « pardon » et tout repart? Ou bien, tout simplement ces victimes n’existent pas? Dites-nous!
Stop Ayahu Jean Pierre à cette hypocrisie! Où est ce pain et cette paix que vous brandissez alors que le peuple Burundais se meurt du jour au lendemain? Tous les indicateurs sont au rouge (danger). Certains préfèrent même de mourir entre les mains de ce qui reste de ce qu’on peut appeler Police. On leur empêche d’aller chercher leur survie ailleurs et on ne leur donne pas des alternatives. Oh bon Dieu les Elus du Peuple!
François Ndaruzaniye écrit, je cite » La CPI est un instrument coercitif des Occidentaux. Nous allons nous y opposer ».
Ceçi dit en passant , il répète in extenso le tweet de Nyamitwe.
Ce qui me fait tiquer c’est qu il est le président d’une ligue de droits de l’homme, la seule autorisée par le gouvernement burundais.
Il ne pipe mots sur les victimes dont justement nous parlons içi.
Pourquoi Mr le président d’Izere, ne nommez vous pas votre ligue autrement?
En lisant dans les lignes de nos politiciens et de la société civile au Burundi, tout le monde voit bien combien nous sommes une société divisée. Qui a raison et Qui n’a pas raison. Je pense que Francois-Xavier a donné une réponse qui mérite plus d’attention par rapport aux autres. Combien de pays qui ont eu une justice équitable à partir des institutions ou tribunaux internationaux? Commençant par l’après 1er Guerre mondial, cour pénal sur l’ex Yougoslavie, TPIR sur le Rwanda, CPI? Tous ces cours ont été partiales en jugeant seulement les vaincus. Et c’est ça la justice dont Magera, Rwasa, et consorts souhaiteraient pour notre pays??? Ils vont répondre bientôt devant le peuple. Il faut qu’on les montre là où ils doivent être( Gusubira kwisuka, bakaja kurima kuko nivyo bashoboye gusa, et la politique aux politiciens) Merci
@Kagabo: Je crois que vous et Ndaruzaniye F.X. avez réagi avant de lire la reconduction de l’Executive Order de Donalp Trump pour 2018 (signé par son prédecesseur). Les choses risquent de barder dans cette guerre des « pour » ou « contre » la CPI et la réponse viendra de Bujumbura.