Lundi 23 décembre 2024

Économie

La Cour des comptes : «Il faut une politique budgétaire prudente et d’austérité»

22/12/2016 7
Elysé Ndaye: «Ce projet de loi a été préparé dans un contexte de gel des aides extérieures»
Elysé Ndaye: «Ce projet de loi a été préparé dans un contexte de gel des aides extérieures»

«Le déficit budgétaire 2017 pourrait s’alourdir par rapport à ce qu’il était en 2016», a estimé Elysé Ndaye, président de la Cour des comptes, ce mercredi 21 décembre au Palais des congrès de Kigobe. C’était lors de la présentation de son rapport commentaires du projet de loi des finances exercice 2017.

Il a expliqué cet alourdissement du déficit par le gel des aides extérieures. Le président de la Cour des comptes a conseillé au parlement d’autoriser pour l’exécution un budget qui minimise fortement les dépenses de fonctionnement.

Le projet de loi des finances de 2017 prévoit une provision budgétaire de 2,6 milliards dans la perspective des élections de 2020. Cela au nom de la souveraineté nationale, lit-on dans ce rapport.

Les moyens alloués au Fonds Commun pour l’Education, 8 milliards dans la loi des finances de 2016, ont été diminués de 4 milliards. De surcroît, ce projet de loi régissant les finances de l’exercice 2017 réintroduit le charroi de l’Etat pour une somme de 2,4 milliards.

La députée Jacqueline Baranyizigiye déplore la réduction de la portion destinée à l‘éducation : «Etant donné les nombreux échecs au concours national, je pense qu’il fallait plutôt canaliser les 4 milliards dans l’équipement des centres des métiers».

Au sujet de la réintroduction du charroi de l’Etat, cette élue du peuple suggère la récupération, moyennant remboursement, des véhicules encore en bon état.

Selon le député Gélase Ndabirabe, il est incompréhensible que les dépenses liées au charroi de l’Etat soient restées élevées en dépit de la politique de charroi zéro. «J’aurais voulu que le charroi zéro soit une source potentielle des recettes », a-t-il martelé avec déception.

Le projet de loi des finances 2017 prévoit de nouvelles taxes notamment sur le carburant, la bière et le sucre «afin d’accroître les ressources intérieures».

Forum des lecteurs d'Iwacu

7 réactions
  1. Jereve

    Le gâteau s’amenuise : moins il y a à partager, plus il y aura des empoignades pour le garder ou le prendre.

  2. Micombero

    This budget is excellent as it allocates funds for 2020 elections. We need to avoid help from abroad as it comes with some bad things like homosexuality or other bad imposed culture.

    • Yves

      @Micombero : sometimes, when one doesn’t have anything interesting to say, he better shuts up.

    • Stan Siyomana

      @Micombero
      VOUS DITES DES MENSONGES!!!
      1. Montrez-nous ou il est dit que le bras de fer entre la DICTATURE DU 3 EME MANDAT PRESIDENTIEL AU BURUNDI et la communaute internationale est du au probleme d’homosexualite.
      2. Comment pouvez-vous affirmer qu’un budget qui est largement deficitaire est pour vous « an excellent budget »?.

  3. Jereve

    C’est le moment de se demander si notre pays n’est pas en train de tomber en faillite.

  4. Bakari

    « «Il faut une politique budgétaire prudente et d’austérité» »
    Austérité pour qui?
    Pour les privilégiés ou pour les miséreux (damnés de la terre)?

  5. Yves

    Le gouvernement Nkurunziza est aux abois. Ils en sont réduits à taxer le carburant (ce qui affectera encore plus négativement le chiffre d’affaires des agents économiques), la bière et le sucre. Nul doute que ce sont les plus pauvres qui trinqueront pour leurs dirigeants irresponsables.
    Mais le plus grave est la réduction de moitié (!!!) du budget pour l’éducation. Cela revient à dire que ce gouvernement hypothèque définitivement le futur de cette nation.
    Et où sont donc les vaillants défenseurs de son Altesse ? Ceux qui, ici même, nous expliquaient que l’arrêt de l’aide internationale ne suffirait pas à briser le développement du Burundi ? Qu’ont-ils donc encore comme argument face à la brutalité des faits et chiffres objectifs qui nous présentés ?

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