31 syndicats des confédérations des syndicats du Burundi Cosybu et CSB demandent la suppression du gel des annales, primes et indemnités conjoncturelles. Une correspondance a été envoyée au deuxième vice-président de la République.
«Nous avons l’honneur de venir auprès de votre haute autorité demander la levée de la mesure de gel des annales, primes et indemnités conjoncturelles pour les travailleurs des secteurs publics, parapublics et d’économie mixte », peut-on lire dans une lettre conjointe de la Cosybu et la CSB adressée au deuxième vice-président, ce 6 février. D’après ces confédérations, ces travailleurs viennent de passer 4 ans sans bénéficier d’indemnité d’ajustement.
Ces confédérations syndicales expliquent que ce gel résulte des négociations qui ont débuté depuis 2014 entre le gouvernement et les syndicats des enseignants sur la question des disparités salariales.
Cependant, elles confient que les travailleurs des établissements publics, parapublics, les administrations personnalisées et d’économie mixte n’ont pas été associées à ces négociations. Et ils se sont vus affectés par la mesure de gel des annales, primes et indemnités conjoncturelles.
Dans cette correspondance, ces syndicats précisent qu’une ordonnance interministérielle conjointe des ministres en charge des Finances et de la Fonction publique a octroyé une indemnité d’ajustement à certains fonctionnaires.
Et d’ajouter que la même ordonnance a décidé un gel des annales, primes et d’indemnités conjoncturelles de tous les fonctionnaires et agents du secteur public, parapublic et d’économie mixte à partir de janvier 2016 au 31 décembre 2019.
Même si ces deux confédérations saluent la mesure de relever les salaires des fonctionnaires, elles demandent au deuxième vice-président d’user de son pouvoir afin de lever la mesure du gel des annales, primes et indemnités conjoncturelles. Et de souligner que la période de quatre ans qui était décidée par le gouvernement, a expiré.
Comme solution, elles proposent la mise en application des directives contenues dans le décret du 15 septembre 2016 portant sur les dispositions complémentaires de gouvernance des établissements à caractère administratif, les administrations personnalisées de l’Etat et des sociétés à participation publique.
Les confédérations syndicales Cosybu et CSB terminent leur lettre en informant que si leur demande ne trouve pas une réponse favorable, le recours à toutes les mesures autorisées par la loi sera la suite.