« C’est un aboutissement heureux des discussions entre les acteurs politiques sur un code électoral révisé de nature à garantir l’équité des prochaines élections», a déclaré Justine Nkurunziza, présidente de la Coalition de la société civile pour le monitoring électoral (Cosome), jeudi 1er mai.
Elle rappelle qu’au mois d’avril, la Cosome avait fait des propositions d’amélioration du code électoral. Les plus importantes étaient l’usage du bulletin unique et le regroupement des scrutins. Pour elle, ce dernier est une solution aux problèmes de financiers. « Et le bulletin unique est plus simple, plus pratique et plus économique », ajoute-t-elle.
N’est-il pas un obstacle au bon déroulement des élections vu que beaucoup des Burundais sont analphabètes ? Sylvère Ntakaratumina, directeur exécutif, tranquillise : « Ce n’est pas une nouveauté au Burundi. Il a été utilisé dans les années 60. C’est le visuel qui est beaucoup exploité». D’après lui, il suffit seulement d’une bonne éducation civique sur son utilisation.
Beaucoup reste à faire
Pour arriver aux élections apaisées, justes et transparentes, la Cosome formule des recommandations : « L’amélioration de la situation sécuritaire, la garantie des libertés politiques, l’octroi aux citoyens d’une carte nationale d’identité biométrique infalsifiable, un dialogue permanent entre acteurs politiques dans le processus électoral… sont quelques actions que le gouvernement doit effectuer. »
La Cosome recommande à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) de continuer à rassembler les moyens financiers et logistiques nécessaires à la bonne marche des élections. Elle l’invite aussi à abandonner l’usage de deux urnes et de deux enveloppes. Aux partis politiques et candidats indépendants, elle leur recommande de prévoir des moyens de prise en charge de leurs mandataires sur les bureaux de vote. La Cosome exhorte les partis politiques divisés à se réunifier.
Elle recommande à la société civile de suivre de près le processus tout en continuant l’éducation civique et électorale des citoyens. Aux partenaires techniques et financiers, elle demande de rester prêts à observer, avant, pendant et après le processus. Elle leur demande aussi de débloquer à temps les appuis financiers. Leurs efforts dans le rapprochement des protagonistes burundais en vue des élections équitables sont aussi recommandés. Une neutralité est exigée aux forces de l’ordre.