La situation demeure très préoccupante au Burundi, lit-on dans une note présentée par la Commission d’enquête sur le Burundi. C’était ce mercredi 27 juin lors de sa présentation orale à l’occasion de la 38ème session du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies à Genève.
Les membres de cette commission font savoir que l’espace démocratique et les libertés demeurent très limités. «Les activistes de la société civile présents encore dans le pays continuent de subir des pressions».
A titre d’illustration, ils parlent de la condamnation de Germain Rukuki à 32 ans de prison : «un procès inéquitable surtout au regard du manque d’indépendance du système judiciaire».
D’après les membres de la commission d’enquête sur le Burundi, ce «blocage persistant» laisse craindre un durcissement des positions. Plusieurs acteurs de l’opposition et de la société civile ont récemment appelé à la ’’révolution’’. La commission d’enquête sur le Burundi insiste sur la tenue d’un dialogue politique inclusif.
Pour Tabu Renovat, ambassadeur représentant permanent du Burundi à Genève, le président de la Commission d’enquête est tombé dans des ’’considérations politiciennes’’. «Le rapport présenté démontre l’excès de zèle et la manipulation qui caractérisent la commission ».
M. Renovat fait savoir que le Burundi est aujourd’hui un pays paisible avec un peuple uni et attelé au développement. D’après lui, la question du Burundi n’est plus une question des droits de l’Homme mais celle d’appétits géopolitiques.
Ce diplomate burundais encourage le président de la commission, M. Doudou Diène, à la démission. «Il devrait emboîter le pas à son prédécesseur, monsieur Ouguergouz, et courageusement remettre le tablier».
La commission d’enquête prévoit la sortie de son deuxième rapport en septembre prochain.