Diminution des superficies des réserves cotonnières, l’infertilité des sols, le désintéressement de la population… principaux défis auxquels fait face la Cogerco.
Dans un entretien accordé à Iwacu, ce vendredi 14 novembre, Pierre Claver Nahimana, directeur général la Compagnie de Gérance du coton (Cogerco), a affirmé que la production du coton continue de dégringoler : « De 5000 tonnes de coton graines en 1993, actuellement la production annuelle dépasse rarement 2300 tonnes ». En effet, justifie-t-il, avant la crise de 1993, cette culture se faisait sur de grandes réserves cotonnières. A cela, il ajoute les terres connues sous le nom de paysannats dans lesquels les paysans devaient cultiver du coton en plus d’autres cultures vivrières.
D’après le directeur général de la Cogerco, avec la crise, de grandes étendues de terres ont été prises pour diverses raisons : élevage, constructions des infrastructures, etc. Par ailleurs, en 2012, le gouvernement a décidé de céder totalement les paysannats aux populations. « Dans ce cas, les populations devenues propriétaires à part entière ont le droit de choisir quel genre de culture à y mettre », précise-t-il. Ainsi, conclut-il, les réserves cotonnières qui avoisinaient 8000 ha, y compris les paysannats, diminuent jusqu’autour de 2000 ha disponibles.
Pierre Claver Nahimana, directeur général de la Cogerco, estime également que dans une situation de faim, de disette, les cultivateurs du coton mettent en avant les cultures vivrières. C’est le cas d’un cultivateur rencontré aux environs de l’aéroport International de Bujumbura : « Le coton n’est pas productif. Comme sa production est annuelle, c’est une perte de temps. Avec un prix de 500 Fbu par kg, il est difficile d’avoir 50.000Fbu. Mais avec le riz, sur une même étendue, il est très facile d’avoir autour de 100.000Fbu ». Selon lui, le coton devait être cultivé dans de grandes exploitations publiques ou appartenant à des particuliers bien nantis. Il signale, par ailleurs, que son prix est dérisoire comparativement aux cultures vivrières comme le haricot, le maïs, etc.
La Cogerco se heurte aussi aux problèmes financiers. Par exemple, Pierre Claver Nahimana souligne que l’Etat du Burundi lui doit 400 millions de Fbu, une somme représentant la dette que le Complexe textile de Bujumbura (Cotebu) lui devait avant sa fermeture en 2008. Il faut noter que toutes ses dettes envers ses fournisseurs ou autres ont été rétrocédées à l’Etat burundais. Il déclare aussi que la fermeture du Cotebu a porté un coup dur à la Cogerco parce qu’il était son principal acheteur de coton. Actuellement, la production est écoulée chez Afritextile, au Rwanda, en Suisse et en Angleterre.
Créée en 1947, Pierre Claver Nahimana estime que la vétuste des infrastructures et du matériel de la Cogerco constitue un autre grand handicap au développement de cette entreprise.
Que faire ?
Pierre Claver Nahimana, directeur général de la Cogerco, signale que l’entreprise a besoin d’être réhabilitée et équipée en matériels. Cela permettra un meilleur encadrement des cultivateurs, etc. Il demande à l’Etat de leur octroyer d’autres terres et de l’aider à recouvrer les terres qui jadis appartenaient à la Cogerco, mais aujourd’hui occupées illégalement par des particuliers. La Cogerco compte étendre la culture du coton à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) pour augmenter la production.
Vraiment les politiques burundais ntibagira isoni ,en 1993 la COGERCO planifiaient d’atteindre 15000 tonnes /par an et non 5000 tonne comme le directeur le dit ici .Pierre claver Nahimana et Ntaryamira Cyprien en tant que ministre de l’agriculture grand membre du frodebu font partis des gens qui ont pilles cette societe(materiels roulant disparu au zaire ,mauvaise gestion juste apres la prise de pouvoir. Si 20 ans il revient dire que il faut acheter de nouveaux materiels et mobiliser la population alors que celui yababwiye ngo barihebe bizomugora . la terre tourne
Dans cette société les recrutements se font selon quels critères?? En tout c’est selon tout sauf les compétences. Alors, attendez vous à de telles catastrophes. Merci
Elle n’arrive plus à gérer le peu de plantations qui lui reste, et voilà elle fait recours à la CNTB pour piller les terres de la société RUZIZI. C’est trop ridicule comme stratégie des affaires
la cogerco pense à etendre ses activités à l’Est de la RDC, c’est une blague , car elle fait dans toute illégalité la culture du coton dans cette partie de la RDC.
@mswahili
« la cogerco pense à etendre ses activités à l’Est de la RDC, c’est une blague , car elle fait dans toute illégalité la culture du coton dans cette partie de la RDC. »
On dirait que tu en sais des choses! Dis-nous tout!
La Cogerco ne peut pas aller louer des terres à cultiver là il y en a? Moi je n’y vois aucun inconvénient!
Les autres le font ailleurs! Pourquoi pas Cogerco?