« 33.499 dossiers litigieux ont été introduits devant la commission. 22.501 ont trouvé une issue favorable dont 13.722 résolus pacifiquement avec une entente entre les résidents et les rapatriés. 5.711 ont été résolus après une intervention ou une décision de la CNTB appelée aussi à promouvoir la réconciliation », indique Dieudonné Mbonimpa, porte-parole de l’institution.
<doc6785|left>Du reste, 3.068 cas ont été transmis à la justice et 10.998 autres sont encore en suspens, selon M. Mbonimpa : « Il nous reste donc à résoudre 32% de cas avec d’autres qui pourront peut-être s’ajouter avec le retour des derniers réfugiés burundais des camps de la Tanzanie ».
Pour ce qui est des défis, en plus du nombre des réfugiés qui rentrent en très forte hausse, il y a "l’incompréhension des résidents qui n’entendent pas remettre les terres ou les biens injustement occupés : certains rapatriés veulent que leurs cas soient résolus dans l’immédiat alors les dossiers sont traités par ordre d’arrivée", indique le porte-parole de la CNTB, qui pointe aussi "des moyens financiers qui font quelque fois aussi défaut."
Mise en place le 30 juin 2006, la Commission Nationale Terres et autres Biens (CNTB), placée sous la tutelle de la présidence de la République fait objet de [contestations et de polémiques ces derniers jours->http://iwacu-burundi.org/spip.php?article4162], amplifiés depuis le retour en masse des réfugiés jusque là vivant en Tanzanie.
Certains résidents l’accusent d’accorder plus de faveurs aux rapatriés. Ces lamentations sont signalées surtout dans les provinces de Bururi et Makamba, au Sud du pays, une région qui enregistre la majorité des réfugiés qui viennent du camp de Mtabila qui est en plein démantèlement.