Cela ressort d’une déclaration de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’homme (CNIDH), sortie ce dimanche 28 juin, à Bujumbura.
« La CNIDH réaffirme son soutien à la liberté de la presse et au droit à l’information et encourage les parties prenantes à prendre toutes les dispositions permettant la réouverture des médias privés fermés et la reprise de leurs programmes d’une façon sereine et constructive », lit-on dans cette déclaration. Il faut rappeler qu’après le coup d’Etat manqué du 13 mai, six radios ont été soit brûlées ou fermées : il s’agit de la Radio Publique Africaine (Rpa), Radio-télévision Rema FM, Bonesha Fm, Isanganiro, Radiotélévision Renaissance ainsi qu’Iwacu-Humuriza FM (à Gitega). Cette commission exhorte les pouvoirs publics à faire preuve de compréhension et de tolérance face aux défenseurs de droits de l’homme qui seraient en mal avec l’autorité de l’Etat. En contrepartie, ces derniers sont appelés à exercer leurs activités dans le strict respect des limites fixées par les lois et règlements. Pour la CNIDH, les défenseurs des droits de l’homme doivent se conformer aux statuts de leurs organisations, tout en restant neutres et indépendants vis-à-vis des positions et sollicitations politiques.
Via cette déclaration lue par Jean Baptiste Baribonekeza, nouveau président de cette commission, il est recommandé aux protagonistes politiques de privilégier constamment la retenue, la tolérance, le dialogue et la concertation dans le traitement de toutes les questions et à poursuivre les initiatives de dialogue déjà entamées.
A la population, cette commission l’exhorte à faire preuve de retenue, de tolérance et à exprimer leurs revendications à travers des moyens pacifiques. Et durant le processus électoral, elle se dit prête à suivre la situation et à observer les violations des droits de l’homme qui pourraient être commises pendant les scrutins.
Signalons que le 1er scrutin, celui des législatives et des communales se tiendra ce lundi 29 juin.
S’exprimant sur les contestations anti-3è mandat en cours à Bujumbura et dans d’autres coins du pays, la CNIDH constate amèrement que le droit à la vie, à l’intégrité physique, au respect de la vie privée, à la liberté de circulation et d’expression, le droit à l’information, à l’éducation, … ont été fortement touchés.