A la veille des élections de 2020, les membres de la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme suivent une formation sur les droits de l’Homme, depuis ce lundi 23 septembre. Une sorte de renforcement des capacités.
«Dans la plupart des pays, lorsque les élections approchent, il y a toujours des violations des droits de l’Homme», déclare, Sixte-Vigny Nimuraba, président de cette commission. Pour lui, cette formation aidera les membres de cet organe à être outillés pour faire face à cette situation.
«La notion de droits de l’Homme est un terme vague», note Sixte-Vigny Nimuraba, qui est aussi docteur en droits de l’Homme. Selon lui, cette formation permettra aux membres de cette commission d’avoir une même vision sur les droits de l’Homme.
Accréditée au statut A en Novembre 2012, la CNDHI burundaise s’est vu depuis novembre 2017 rétrogradée au statut B. «Cela veut dire qu’elle ne remplit pas les conditions d’une institution des droits de l’Homme selon les principes de Paris», a rappelé Bamazi Tchaa, délégué du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme en même temps formateur. D’après lui, il faut voir ’’pourquoi et comment ce parcours exceptionnel de la CNIDH a été ralenti’’.
«Je l’ai dit et je le redirai encore. Si nous sommes là, ce n’est pas pour être du statut A ou B, notre but est de promouvoir et de défendre les droits de l’Homme», s’est justifié le président de la CNIDH.
Cependant, délégué du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme a salué les actions entreprises par cette commission comme les conseils prodigués au gouvernement. Selon lui, elles ont généré «une impression positive» de ses interlocuteurs tant de l’intérieur que ceux de l’extérieur.
Signalons que cette formation de 4 jours a été organisée par la CNIDH en collaboration avec le Centre pour les droits de l’Homme et la démocratie en Afrique centrale.