Des membres du parti au pouvoir tués, arrestation des militants du parti CNL… le président de la Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH) s’exprime.
Ce lundi 24 février, un jeune affilié au parti au pouvoir a été tué par des inconnus dans la localité de Mahango, commune de Matana, dans la province Bururi. Plus de 10 personnes seront ensuite arrêtées pour enquête.
Le 20 février, Consolate Habonimana, une autre militante du parti CNDD-FDD a été assassinée au quartier Kizingwe, zone Kanyosha, dans la ville de Bujumbura.
Le Congrès national pour la liberté (CNL) a signalé plus de 20 arrestations des membres de ce parti dans les communes Mubimbi, Isare et Nyabiraba, province de Bujumbura rural. Une arrestation qui a fait suite aux coups de feu entendus dans ces localités, le 20 février. « L’un d’eux est décédé dans un cachot communal après son arrestation », a déclaré Térence Manirambona, porte-parole du parti CNL.
Dans une interview accordée à Iwacu, le président de la CNIDH, Sixte Vigny Nimuraba, se dit préoccupée par cette situation. Il affirme nécessaire de mener des enquêtes sur les différents assassinats ciblés qui s’observent. « Même si la commission n’a pas encore mené d’enquêtes, la responsabilité pénale est individuelle », précise M. Nimuraba.
D’après lui, les criminels ne peuvent pas être défendus par qui que ce soit même par les membres de leur parti. « Il faut séparer les affaires politiques et les affaires criminelles », recommande le président de la CNIDH. Il appelle la justice à être impartiale devant ces cas.
Sixte Vigny Nimuraba exhorte les membres des partis politiques à être vigilants à la veille des élections. « Après les élections, la vie continue. Nous devons consolider la paix et la promotion des droits de l’Homme dans tout le pays.»