Dans la perspective de [couvrir tout le Burundi,->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article3761] la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) vient d’ouvrir, en présence des partenaires nationaux et internationaux, une nouvelle antenne à Ngozi.
<doc5433|left>« Nous sommes ici parce que nous voulons bâtir le Burundi sur le socle du respect, de la protection et de la promotion des droits de l’homme », précise Frère Emmanuel Ntakarutimana, en s’adressant aux différents acteurs de la vie sociopolitique nationale. Tous assis dans la salle de conférence de Star Hôtel de Ngozi, ce mercredi 3 octobre, les différentes représentations : du Binub, de l’institution de l’Ombusman, des cours et tribunaux, des administrateurs communaux, de la police nationale, de la société civile, ont suivi avec intérêt son discours, axé sur l’importance de la Commission. « C’est dans le souci du respect et de la protection des droits de l’homme, même dans les coins reculés, que la CNIDH implante ses antennes à l’intérieur du pays », indique-t-il.
Dans son exposé, Frère Ntakarutimana est revenu, d’abord, sur la genèse de la mise en place de la Commission dans différents pays, conformément aux principes de Paris. Il n’a pas également raté l’occasion de montrer le manque à gagner qu’enregistre les Etats qui ne l’ont pas encore chez eux.
A leur tour, les participants ont soulevé leurs inquiétudes quant à la compétence réelle de ladite Commission par rapport aux autres instances judiciaires et de la société civile. Une opportunité pour Frère Ntakarutimana de rappeler, encore une fois, les domaines d’intervention de chacun : « La CNIDH ne travaille ni pour le compte du gouvernement, ni pour celui de la société civile. C’est une commission indépendante. »
Les activités ont pris fin laissant les participants sur leur soif. Les administratifs et les autorités judiciaires ont manifesté le désir de savoir plus sur la Commission. Ils voulaient être rassurés qu’elle ne vient pas jouer les super héros pour le peuple, comme le font, selon eux, certaines association, ou de se substituer carrément à la justice.
