Lors de la 35ème session du Conseil des droits de l’Homme, la CNIDH a fait une déclaration très remarquée. Une description de la situation qui a laissé pantois.
Quid des exécutions extrajudiciaires, des violences sexuelles et des disparitions forcées, monsieur le président ? Dans sa déclaration au Conseil des droits de l’Homme, à Genève, mercredi 14 juin, le président de la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNDIH), Jean-Baptiste Baribonekeza, assure que « des améliorations significatives s’observent au niveau de la situation sécuritaire au Burundi, en dépit d’un certain nombre d’incidents sécuritaires relevés ici et là dans le pays. » Faut-il comprendre que la CNIDH les classe dans la catégorie « incidents sécuritaires » ?
Le rapport à mi-parcours de la Commission d’enquête sur le Burundi fait notamment état d’exécutions extrajudiciaires, d’actes de torture, de violences sexuelles et de disparitions forcées.
« L’observation quotidienne de la CNDIH indique que le niveau et les tendances des violations des droits de l’Homme observées depuis deux ans sont en train de se renverser… », soutient son président. Ledit rapport signale que, depuis fin 2016, des atteintes aux droits de l’Homme sont commises de manière clandestine.
Vous ne faites pas non plus écho, monsieur le président, à la sortie médiatique du Haut-commissariat pour les droits de l’Homme (HCDH) qui s’était alarmé, fin avril dernier, d’une campagne de terreur, dénonçant des appels à la haine et à la violence des responsables du parti au pouvoir ou de l’administration. Cette campagne de terreur s’illustrant parfaitement avec une vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux, fin mars-début avril. On y voit des Imbonerakure qui chantent des slogans appelant à « mettre enceintes des femmes de l’opposition afin qu’elles mettent au monde des Imbonerakure. »
Mission « accomplie »
Parmi les préoccupations de la CNDIH, du moins celles soulevées dans ladite déclaration, pas d’attention particulière sur le sort des militants pro-Rwasa. Et pourtant 12 d’entre eux – au moins – ont été arrêtés du 31 mai au 20 juin dernier, selon les enquêtes d’Iwacu. Doit-on en inférer, monsieur le président, qu’ils se complaisent dans la violation de la loi, tels des pourceaux d’Epicure dans la concupiscence?
Idem pour le sort de «plus de 400.000 réfugiés et 209.000 déplacés internes». Le Sous-Secrétaire général des Nations unies aux affaires politiques, Tayé-Brook Zerihoun, s’en était préoccupé, mardi 20 juin, notant toutefois que le gouvernement burundais avait levé certaines restrictions à l’accès humanitaire.
The last but not the least avec « la persistance des malentendus ayant conduit à la radiation, la fermeture ou la suspension de certaines organisations de la société civile et de médias, ainsi que la suspension de la coopération entre le gouvernement et certains mécanismes des droits de l’Homme des Nations unies. » Si les restrictions aux libertés civiles, le rétrécissement des espaces de dissidence et le refus systématique de collaborer avec les observateurs des droits de l’Homme de l’Onu s’avèrent être des « malentendus », il s’entend qu’il reviendra à l’acteur gouvernemental de les dissiper.
Il nous semble pourtant que le président de la CNIDH avait à Genève l’occasion de lancer un message fort sur tout ce qu’il appelle « malentendus ». Se poser en observateur lucide, froid, d’une situation qui est aux antipodes de sa déclaration. Le président de la CNIDH devrait être un veilleur, un éveilleur des consciences. Malheureusement, il a fait fi du sacro-saint principe d’indépendance de son institution, pourtant inscrit dans son ADN. L’histoire est sévère, cette déclaration fera date, pour la raison que tout le monde peut deviner aisément…
Bon apres midi mr Gilbert Mbonimpa,
Au debut de votre article vous posez une question de President de la CNDH sur les executions extrajudiciaires, les violences sexuelles, les disparutions forcees qui se commettent au Burundi et vous concluez que le President de la CNDH les classe a la categorie d’incident securitaire. Et bien Moi je pense que Mr Jean-Baptiste Baribonekeza est bien place pour savoir toutes les violations des droits de l’homme qui se commettent au Burundi. S’il dit qu’ il y a eu des ameliorations par rapport a 2015 ce qu’il possede des statistiques sur des violations des droits de l’homme comparativement a ces deux dernieres annees . Par ailleurs le rapport d’enquete a mi-parcours du President de la commission d’enquete sur le Burundi n’est pas une paroll d’evangile Mr le journaliste. Le president de cette commission s’est uniquement contente de reproduire les dires des refugies vivant dans les camps. Une question Mr Gilbert . A tu deja vu au monde un seul refugie qui parlera du bien d’un gouvernement qu’il est sense fuire.
Par contre votre article me fait penser a un opposant qui se cache derriere le journalisme.
Tout celui qui n’emet pas sur la meme longueur d’onde que vous entre necessairement dans l’histoire. Cela s’appelle ,Mr Gilbert , du terrorisme intellectuel.
Ces derniers jours Iwacu retrouve certains habitudes d’une certaine époque. Des articles qui ressemblent aux communiques politiques se multiplient. Des sorties médiatiques des journalistes qui ne laissent aucun doute sûr leur penchant politique. Tout ceci est bon surtout si vous assumée comme des hommes et femmes responsables. Ne nous blandissez plus vos pleurs comme quoi on vois asmile aux politiques. La neutralité comme l’engagement ont des prix.
@Busorongo : on sent que ce dernier espace de liberté d’expression vous dérange. Vous n’aimez pas la contradiction. C’est généralement la caractéristique de ceux qui ont quelque chose à se reprocher.
« Sois le meilleur, quoi que tu sois ».
Ce sont « d’excellents » travailleurs.
Ndi juju nyene.
Erega le Haut Commissaire siwe amenya ibibera mu Burundi kurusha abarundi
il s’agit d’un article d’un opposant, déçu car les victoires successives du peuple burundais sur ceux qui veulent le pouvoir non pas par les voie légales (urnes) mais par la voie des armes et du mensonge qui est soutenu par des journalistes comme Guibert Mbonimpa qui ont dévie de leur métier.
@Nduwayo : je ne sais si G. Mbonimpa a « dévié » de son métier, par contre je sais qu’il pose des questions auxquelles vous n’avez pas pris la peine de répondre, et présente des arguments que vous n’avez même pas essayé de réfuter. Piètre argumentaire que le vôtre
J’ai peur de ne pas bien vous comprendre cher Jean Bosco car, à ma connaissance, « ceux qui veulent le pouvoir par la voie des armes et du mensonge » m’ont l’air déjà bien installés sur le trône, ils ont réussi leut coup contre le peuple burundais!
La voie des urnes est incortournable mais en respectant l’ esprit et la lettre des accords d’ Arusha parceque sans cet accord le DDs ne serait pas au pouvoir car leur guerilla avait montre ses limites face aux ex fab. Si demain ca barde encore pardon nous vous demandons de vous assumer et surtout pas d’ accusations contre qui que ce soit.
« La CNIDH entre dans l’Histoire … »
Héhé – le représentant burundais a négligé de s’essuyer les pieds avant d’entrer. Il a foulé l’auguste parquet sans se rendre compte des traces de boues et de sang qu’il laissait derrière lui…
JerryCan, mais pas de bon coeur.
« Ntakurondera ama ta mu matako y’igikere. » Jean-Baptiste Baribonekeza est une vraie caisse de résonance du CNDD-FDD et du gouvernement qui en est issu. Il n’est pas en mesure de penser à ce que les futures générations diront de lui dans 50 prochaines années. Il ne voit pas cet horizon, son long-term se limite aux prochaines élections. Terrible pour une personne de son « background » et chargée des Droits de l’Homme. C’est comme Edouard Nduwimana quand il convoque les « leaders » des partis politiques à Kayanza pour les amadouer avec des mensonges avant de leur assener un coup dur. Ce qui fait leur force est cette vaccination contre la peur de mentir et la honte qui devrait s’en suivre. Tenez: « Mission accomplie! » « Amenyo aragutwenga ari ayawe. » De quelle mission s’agit-il? Les faits montrent que la mission des Droits de l’Homme, si elle existe, n’a pas encore commencé. Et pourtant, il y a de la matière.
Ce sont des reponses qu’aurait donnees le chef des Imbonerakure. Pas etonnant donc.
Nana, vous oubliez de nous précisez que J.B.Baribonekeza et Edouard Nduwiwana sont tous des fonctionnaires qui travaillent à la satisfaction de leur employeur!
La CNIDH(à mon avis) n’entre pas dans l’histoire mais par contre elle entre ouvertement dans le ridicule!
« La CNIDH entre dans l’Histoire »: Guibert Mbonimpa la CNIDH vous a visiblement déçu! puisqu’elle n’a pas rejoint le discours négativiste auquel vos chouchous isNdumuja nous ont habitués.Wari witeze ko bagiye gutryoza igihugu cabo, comme les stard de la diabolisation babikora ata gasoni na gakeyi?