Le président de l’Assemblée nationale a décrié le rapport annuel, exercice 2021, présenté par le président de la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme (Cnidh). Il l’a qualifié de « déséquilibré. » Le président de l’Assemblée est allé jusqu’à demander à la commission de « refaire » le travail. Le compte twitter de l’Assemblée nationale a repris et a défendu le commentaire de son patron : « Ce rapport jugé déséquilibré et modique a été considéré comme ‘mouture’ par l’Assemblée nationale avec diverses recommandations adressées à la Cnidh parmi lesquelles l’enrichissement substantiel de son fond et sa forme aux principes d’objectivité et de transparence ».
Contrairement aux critiques sévères de la chambre basse du Parlement, la Primature a salué le travail de la Cnidh bien qu’il indexe le gouvernement d’être l’auteur de certaines violations de droits de l’Homme. « Si le rapport semble viser seulement le côté officiel, c’est tout à fait normal parce que la Cnidh est chargée de veiller à ce que les instances de l’Etat respectent les droits de l’Homme en évitant que les agents de l’Etat et les institutions publiques commettent des abus dans ce domaine », a estimé Alain Guillaume Bunyoni, Premier ministre. On remarquera que la classe politique et la société civile ont aussi encensé le rapport de la Cnidh.
La question que plusieurs se posent est de savoir l’indépendance de la Commission et ses relations avec les pouvoirs publics. Normalement «Dans l’exercice de leurs fonctions, les membres de la Cnidh, ainsi que le personnel d’appui, sont indépendants vis-à-vis de l’exécutif, du législatif, du judicaire, des formations politiques et de quelconques groupes d’intérêt ».
La Cnidh est donc libre dans son travail. Elle est responsable d’attirer l’attention du gouvernement, à qui incombent au premier chef la protection et la promotion des droits de l’Homme, sur la situation de ces derniers à travers tout le pays. Elle est ainsi appelée à préparer des rapports sur la situation nationale en matière de droits de l’Homme en général. Le gouvernement devrait prendre en considération les preuves qu’elle lui fournit en ce qui concerne les violations des droits de l’homme par exemple.
Certes, les missions et le mandat de la Cnidh se chevauchent avec ceux d’autres institutions de l’Etat. Ce qui entraîne parfois la duplication des fonctions, avec pour tendance de créer la confusion au sein des parties prenantes. Selon un ancien commissaire de la Cnidh, celle-ci consulte régulièrement, à toutes les phases les parties prenantes, y compris le gouvernement, le Parlement, la société civile, les organisations qui ont un intérêt professionnel dans les droits de l’Homme. La Cnidh agit donc pour l’intérêt de la population dans son ensemble. Elle est dans une certaine mesure le baromètre des droits de l’Homme dans le pays.
En définitive, le rôle de la Cnidh dans la promotion et le respect des droits de l’Homme est primordial. Toutefois, elle doit exécuter son mandat sans interférence, contrôle, influence ou obstruction extérieure de tout organisme public ou privé, ou de toute personne. Aussi prestigieuse soit-elle… Honni soit qui mal y pense.
Ukuri guca muziko ntigusha !!! Abashaka ko handikwa ivyi bifuza gusa, nibavyiyandikire !!! Uwo mukuru wuwo murwi ucungera agateka ka muntu nabandanye. Kandi umushikira nganji wambere aravuze ukuri.