«Si une autorité publique organise un évènement digne d’une couverture médiatique, il est dans son droit de limiter le nombre de journalistes», a déclaré Gabriel Bihumugani, vice-président du CNC, ce mardi 7 février.
Il fait une telle déclaration au lendemain de l’interdiction, par la police, des reporters du groupe de presse Iwacu de couvrir les cérémonies de la célébration du 26ème anniversaire de la charte de l’unité nationale, de ce lundi 6 février, en mairie de Bujumbura.
S’en tenant à la liste, les forces de sécurité ont fait savoir que seuls les journalistes de la RTNB, des radios Rema FM et Nderagakura et des journaux Renouveau et Ubumwe ont droit de couvrir les cérémonies au monument de l’unité nationale en mairie de Bujumbura.
«D’aucuns savent qu’il y a beaucoup d’organes de presse dans la capitale. Et si ces derniers avaient envoyé chacun entre deux et trois journalistes, alors que ceux autorisés à couvrir l’événement était compris entre 5 à 10, il aurait été difficile d’accueillir tout le monde.»
Pour M. Gabriel Bihumugani, l’essentiel est la diffusion de l’information. Il suppose que les journalistes absents pouvaient avoir le discours de circonstance via leurs collègues sur place.
«S’il y a une information qui doit être diffusée, il faut s’assurer qu’elle passe au moins dans deux organes de presse. Le premier choix est indiscutable. C’est celui de la RTNB. Quant au second, je ne suis pas à même de savoir sur quelle base il faut s’appuyer».
Il reconnaît tout de même que le journaliste a droit d’accès aux sources d’informations, d’enquêter et de commenter librement sur les faits de la vie publique.
C’est évident : la CNC a privilégié les journaux qui ne dérangent pas. Les autres média un peu turbulents n’ont qu’à aller se faire cuire un œuf. C’est bien sûr de la discrimination en faveur du pouvoir. Mais discriminer le jour même de la célébration de l’unité nationale ! Il faut vraiment oser.
Chers IWACU pole sana ! Jean Bigirimana yaratubabaje ! Soyez prudents !! !! Ivyo vyose bizohera vuba !!
Don´t worry hard,every body will get freedom !!
Chers lecteurs d’IWACU
Je ne suis pas actif sur les médias sociaux, mais, j’ai pensé qu’il y a lieu de réagir aux déclarations du Vice-président du CNC. Pour cela, je partage avec ceux ceux qui ne sont pas au courant, ces extraits de la Loi N°1/15 du 9 mai 2015 régissant la presse au Burundi:
Article 7 : « Les détenteurs de la carte de presse bénéficient d’un droit de passage en tous lieux où ils sont appelés pour l’exercice de leur mission d’information. Ils ont accès aux enceintes réservés à la presse, aux stades, aux aéroports, aux salles d’audience des cours et tribunaux et d’une manière générale sont autorisés à couvrir toutes les manifestations officielles et publiques ».
Article 10 : « Dans l’exercice de ses activités, le journaliste a le droit d’accéder aux sources d’information, d’enquêter et de commenter librement les faits de la vie publique. Toutefois, dans l’expression de cette liberté, il est tenu au respect des lois, des droits et libertés d’autrui ».
Article 11 : « Le journaliste a droit, sur le territoire burundais, à la sécurité de sa personne et de son matériel ».
Merci Simon de nous rappeler que l’état de droit est un concept inexistant au Burundi depuis l’arrivée au pouvoir des « born again »
C’est cela le drame de placer des personnes à des postes qui ne leur conviennent pas du tout. Pour Bihumugani il suffit d’une copie du discours pour avoir fait le tour de tout ce qui s’est passé lors d’un évenement !!!!! Je rêves ou quoi ,???
Quand vous censurez des voix discordantes voila ce que vous recoltez. A voir votee exces de zere aa servir certain rien d’etonnant qu’on vous prive certaines choses.
Voilà une manière indirecte – et navrante – d’honorer le travail d’information d’IWACU, qui poursuit un travail d’information à bas profil, en évitant les thèmes qui pourraient trop fâcher.
IWACU n’est pas « de la paroisse », donc il n’a pas été « convié à la messe ». On confond religion et politique, mais cela n’étonne plus personne – et moins encore ies iDDolâtres, repliés derrière leurs bastions. Un énorme capital de sympathie a été gaspillé, depuis longtemps.
Il est malade ce Bihumugani. Arihaye umugani izina niro muntu pe.