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La Clinique Prince Louis Rwagasore innove avec des soins mobiles

05/05/2013 Commentaires fermés sur La Clinique Prince Louis Rwagasore innove avec des soins mobiles

Cet hôpital vient de mettre en place un service de soins mobiles. Adhèrent les individus, familles, entreprises qui sont soignés chez eux.

« Nous avons lancé les Soins Médicaux Mobiles (Somado) le 1er mai 2012 », annonce le Dr. Raoul Nsengiyumva, chef de service Chirurgie à l’hôpital Clinique Prince Louis Rwagasore qui précise qu’ils sont en période de sensibilisation. Pour lui, la direction de la CPLR a émis cette proposition et le conseil d’administration l’a approuvée, et celui des ministres l’a acceptée. Et de préciser que les Somado est un service de plus parmi ceux qui existent à la CPLR.

C’est un projet pilote en Mairie de Bujumbura. « S’il réussit tous les hôpitaux vont l’adopter au niveau national», assure-t-il. Selon ses dires, il y a une équipe de médecins, infirmiers, aide-infirmiers, brancardiers, chauffeurs, … qui sont affectés à ce service. Cependant, poursuit-il, en cas d’urgente nécessité, on mobilisera n’importe quel médecin qui travaille à la CPLR pour intervenir. « L’équipe médicale mobile arrive aux domiciles et aux lits de ceux qui souffrent de maladies chroniques (diabète, invalidité, paralysie, vieillesse, etc.) », précise-t-il.

Cette entité médicale est au service des malades qui doivent avoir des soins tous les jours : injection d’insuline, prise de tension, physiothérapie, mobilisation, etc. Ils ont, à l’hôpital, trois ambulances dont un affecté aux Somado. « Ce service permet de diminuer non seulement le nombre élevé d’hospitalisations des malades et du nombre élevé de patients en consultation, mais aussi de prendre en charge des malades qui veulent des soins rapides et de qualité à domicile », signale-t-il.

Principes de fonctionnement

Le Dr. Raoul Nsengiyumva indique que le service Somado est fondé sur la disponibilité d’une unité médicale mobile et la volonté d’adhésion des potentiels bénéficiaires : « Notre équipe médicale mobile est composée d’un médecin urgentiste et/ou d’un spécialiste, une infirmière, un laborantin, des brancardiers, etc. » Il ajoute que les interventions se font, chaque fois, avec une ambulance équipée d’un kit médical d’urgence.

Au sujet de l’adhésion, elle peut être individuelle, familiale ou par groupement professionnel comme les entreprises paraétatiques ou privées, industries, banques, sociétés, etc. Et le Dr. Nsengiyumva d’annoncer : « Le payement des droits d’adhésion est concrétisé par la signature d’un contrat avec la direction de la CPLR qui donne droit à une carte de membre Somado. » Cependant, ce médecin se refuse de préciser les montants des frais d’adhésion. « C’est négociable », soutient-il.
« S’il y a des examens à faire pour une entreprise membre de la Somado, le laborantin prélève le sang sur place, l’amène à la CPLR et revient avec les résultats. Le docteur prescrit les médicaments et rend l’ordonnance au malade sans faire des déplacements », explique-t-il. « Ou bien, si quelqu’un tombe malade au sein d’une famille, on nous téléphone et on va le soigner, entre 7 heures 30 minutes et 18 heures », ajoute-t-il. Au-delà de cette heure, conclut-il, il suffit d’appeler une ambulance qui te prend, t’amène à l’hôpital et te ramène à la maison après avoir subi des soins.

Dr. Raoul Nsengiyumva : « Le payement des droits d’adhésion est concrétisé par la signature d’un contrat avec la direction de la CPLR » ©Iwacu

Quel crédit ?

La capitale Bujumbura regorge plus de 400 mille personnes. La plupart se font soigner dans les hôpitaux publics. Les soins sont moins chers et la plupart de citadins disposent de peu de moyens. Et, selon un médecin, aucun hôpital ne dispose de plus de 3 ambulances. Le service SOMADO n’en dispose que d’une seule. Comment vont-ils alors effectuer efficacement ces soins mobiles ? Imaginez que 20 mamans affiliées aux SOMADO de communes urbaines différentes aient besoin d’accoucher à la même heure, comment l’unique ambulance va-t-elle intervenir ? S’il n’y a pas de mesures d’accompagnement, ce programme risque d’avoir des difficultés. N’y aura-t-il pas des victimes suite au manque d’équipements nécessaires et suffisants ? Qu’adviendra-t-il si des gens meurent pour absence de secours ? Par ailleurs, les responsables de l’hôpital se gardent de préciser le montant exact des cotisations. Les soins ne seront-ils pas trop chers avec ce programme? Comme les soins dispensés par la CPLR relèvent du social, que les hôpitaux n’en fassent pas une affaire commerciale…

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