« Se rendre compte des projets du gouvernement financés par le FIDA au Burundi et partager les expériences », voilà l’objectif de la visite effectuée par l’Ambassadeur de la République Populaire de Chine au bureau du Fonds International de développement Agricole, ce lundi 18 mars 2013. Il était en compagnie des experts chinois en élevage, en amélioration du sol, en sciences vétérinaires, en riziculture et en pisculture.
<doc7600|left>Présente à cette journée, Odette Kayitesi, ministre de l’Agriculture et de l’élevage indique que cela témoigne l’engagement de la République Populaire de Chine à contribuer au développement agricole burundais. Elle souligne que le FIDA a été choisi par le gouvernement du Burundi comme chef de fil parmi les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) pour la mobilisation des ressources dans la mise en œuvre du Plan National d’Investissement Agricole (PNIA). Elle ne doute pas que la Chine étant un important pays membre du FIDA contribuera à tâche.
Quant au représentant et directeur pays du FIDA au Burundi, Hamed Haidara, le FIDA reste disposé à mettre en œuvre les projets du gouvernement pour arriver à l’objectif de la sécurité alimentaire et de la lutte contre la pauvreté rurale. Il précise que le FIDA dispose d’expertise dans le ciblage et l’encadrement des communautés rurales et la mise en œuvre des programmes de développement agricole et rural qui permet une appropriation communautaire effective.
L’Ambassadeur de la République Populaire de Chine, quant à lui, apprécie les réalisations du Fida. Il annonce à cette occasion que les experts chinois veulent s’inspirer des expériences du FIDA au Burundi afin de créer dans un proche avenir, un centre agricole pilote au Burundi. Centre aura comme mission la recherche et la vulgarisation des technologies agricoles.
<doc7599|right>Mentionnons que cette délégation chinoise a visité un champ école paysan initié par le FIDA dans le marais de Bugoma, commune Mutimbuzi dans la province de Bujumbura-rural. Dans ce marais, les riziculteurs y réalisent des expériences sur le riz en pratiquant le système de riziculture intensive (SRI). Ils affirment que les résultats sont très encourageants. En effet, sur une superficie de 128 ha, la production qui était de 4,5 tonnes par ha sans le SRI est aujourd’hui de 8,5tonnes par ha.
La délégation a également visité les réalisations du FIDA dans la province de Karuzi, commune Gitaramuka. Ils ont rencontré un bénéficiaire d’une vache donnée dans le cadre de la chaîne de solidarité animale, les exploitants du marais aménagé de Nyabiho, les bénéficiaires d’un hangar de stockage et enfin un centre de collecte du lait.
Il faut noter que le FIDA a à son actif quatre projets en exécution : le PAIVA-B (Projet d’Appui à l’Intensification et à la Valorisation Agricole du Burundi), PARSE (Projet d’Appui à la reconstruction du secteur de l’élevage), PRODEFI (Projet de développement des filières) et PTRPC (Programme transitoire de reconstruction post conflit).
Le FIDA travaille activement avec l’Union Européenne et d’autres partenaires comme le FAO, le PNUD, le PAM, la Belgique, l’OPEP (OFID) et les Pays-Bas. A l’issue de ces visites, les experts de la République Populaire de Chine ont pu constater les aboutissements des projets financés par le FIDA et ses partenaires et leur impact sur les populations rurales bénéficiaires dans les sites visités.